En ma qualité de président de l'Assemblée de l'Union des Comores, la représentation nationale de mon pays, j'ai le devoir d'attirer l'attention du Parlement européen, et à travers lui, celle des peuples européens, sur la grave situation que la France, pays européen, est entrain de créer aux Comores et par delà dans le sud-ouest de l'Océan indien. Vous n'ignorez pas que la décolonisation des Comores est inachevée du fait du maintien de l'île comorienne de Mayotte sous administration française. Et pourtant, l'Organisation des Nations unies a admis en son sein les Comores, comme 134ème membre en tant qu'archipel constitué de quatre îles principales par sa résolution numéro 3385 du 12/11/1975, résolution votée par l'ensemble des pays européens hormis la France qui avait choisi de ne pas participer au vote.
Depuis 1975, plus d'une vingtaine de résolutions ont été adoptées par l'Onu pour condamner la politique de la France à Mayotte, considérer comme nulles et non avenues ses consultations dans l'île comorienne et inviter la France à accepter d'ouvrir des négociations avec les
Comores pour une solution juste de cette épineuse question. Malheureusement, la France qui se pose si souvent en donneur de leçons dans les relations internationales, a toujours refusé de respecter les résolutions de l'Onu, optant pour une attitude de grande puissance qui va même jusqu'à prétendre opposer son droit interne sur le droit international, qui plus est sur une question internationale.
Monsieur le président,
La France s'apprête à organiser le 29 mars 2009 dans l'île comorienne de Mayotte, une consultation qui vise la départementalisation de Mayotte. Elle croit ainsi avaliser le fait accompli. Ce qui va aggraver sensiblement les tensions.
Vous n'ignorez pas la situation de non droit que la France impose aux Comores. Elle se livre à des déplacements massifs de population, (16 000 l'année dernière suivant ses propres chiffres) les Comoriens étant considérés par elle comme des clandestins dans leur propre pays.
Des milliers de Comoriens périssent chaque année dans le bras de mer séparant Anjouan de Mayotte, conséquence néfaste du visa imposé aux Comoriens désirant se rendre à Mayotte. Tout récemment, suite à la diffusion d'une vidéo par le journal français “Libération” l'aperçu des mauvais traitements que subissent les Comoriens dans le Centre de Rétention de Mayotte, anti-chambre des expulsions, a créé un scandale en France et la Commission Européenne s'en est émue dans une communication publique.
Monsieur le président,
La départementalisation de Mayotte va rendre cette situation encore plus tendue. D'autant que les Comoriens perdront alors tout espoir d'une solution négociée. Déjà aujourd'hui, la France considère Mayotte comme terre française et ne veut pas en démordre, qu'en sera-t-il lorsque l'île comorienne sera érigée en département français.
L'Union Européenne va-t-elle suivre la France, appuyer sa politique du plus fort, valider le fait accompli et conforter la thèse de ceux qui considèrent que les relations internationales sont toujours gouvernées par les lois de la jungle? L'Union Européenne est-elle prête à intégrer l'île comorienne de Mayotte en son sein? J'ose croire qu'il n'en est rien, voilà pourquoi j'ai l'honneur de vous demander de saisir le Parlement européen sur la politique de la France aux Comores pour que la solidarité nécessaire des peuples européens envers le peuple comorien puisse s'exprimer. Dans cette perspective, je vous adresse ci joint le mémorandum du 12 novembre 2008, document synthétique cristallisant les positions du peuple comorien, mémorandum remis officiellement par une délégation comorienne composée de ministres, de parlementaires et de représentants de la société civile, à l'ambassadeur de France aux Comores pour transmission au gouvernement français.
Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance de ma très haute considération et la reconnaissance des élus comoriens pour l'appui que l'institution que vous présidez voudra bien apporter au recouvrement de l'intégrité territoriale des Comores.
Said Dhoifir Bounou
Président de l'Assemblée de
l'Union des Comores
*Lettre numéro 006/Pr/Au
Source : Al-watwan N° 1259 du 19 fevrier 2009
Djimba, Posté le vendredi 20 février 2009 08:13
Tout cela n'est que de la jalousie envers les mahorais. Comment voulez-vous que l'union européenne prend en compte vos propos , alors qu'à trois îles vous êtes incapables de satisfaire vos peuples .C'est grâce à la présence de la France à Mayotte que bon nombre de vos peuples arrivent à survivre chez vous au Comores. C'est la France qui paie vos fonctionnaires. Nous , mahorais, ne voulons pas être dans un état "bidon" bourré de corruption. On n'en a marre d'entendre vos vieilles revendications sans sens et non fondées.
Vous voulez que la France quitte Mayotte car elle est comorienne, pourquoi détenez vous- alors la nationalité française?
Si vous n'aimez pas la France, alors dites à tous les comoriens qui sont en Métropole de résilier leur nationalité française.
Tu as décidé d'écrire au président du parlement européen, alors je te dis que tu uses ton encre et ton énergie pour rien car ce dernier ne t'écouteras même pas. Alors frangin, un conseil, il faut que écrives aussi au pape hihihihihihihihi.
Non, franchement, quant est-ce que vous vous fatiguerez de revendiquer la petite île française Mayotte ? On n'en a marre de toi et de ton état "bidon" bourré de corruption..