
Le 12 novembre 1975, l'Assemblée générale des Nations Unies, sur la recommandation du Conseil de sécurité (résolution 376 (1975)), a admis les Comores à l'Organisation des Nations Unies par la résolution 3385 (XXX) qui réaffirme l'intégrité territoriale des Comores, composées des îles d'Anjouan, de la Grande-Comore, de Mohéli et de Mayotte. Aucun pays, même la France (qui n'a pas participé au vote) ne s'est opposé à cette résolution qui considère que Mayotte fait partie intégrante des Comores.
Malgré cette résolution, la France continue d'occuper illégalement une partie des Comores. Au lieu de se plier aux exigences de l'ONU - comme on demande aujourd'hui à Kadhafi de le faire concernant la résolution onusienne à l'initiative de la France -, la France instaure le 18 janvier 1995 un visa pour empêcher les comoriens de circuler librement entre les quatre îles, violant ainsi la résolution onusienne (encore une autre) n°31/4 dont nous vous présentons ci-dessous son intégralité :
« Résolution 31/4 — adoptée le 21 octobre 1976
L'Assemblée générale,
Rappelant que l'ensemble du peuple de la République des Comores, par le référendum du 22 décembre 1974, a exprimé à une écrasante majorité sa volonté d'accéder à l'indépendance dans l'unité politique et l'intégrité territoriale,
Considérant que les référendums imposés aux habitants de l'île comorienne de Mayotte constituent une violation de la souveraineté de l'Etat comorien et de son intégrité territoriale,
Considérant que l'occupation par la France de l'île comorienne de Mayotte constitue une atteinte flagrante à l'unité nationale de l'Etat comorien, Membre de l'Organisation des Nations Unies,
Considérant qu'une telle attitude de la France constitue une violation des principes des résolutions pertinentes de l'Organisation des Nations Unies, en particulier de la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale, en date du 14 décembre 1960, relative à l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, qui garantit l'unité nationale et l'intégrité territoriale de ces pays,
1. Condamne les référendums du 8 février et du 11 avril 1976 organisés dans l'île comorienne de Mayotte par le Gouvernement français et les considère comme nuls et non avenus, et rejette
a) Toute autre forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés ultérieurement en territoire comorien de Mayotte par la France;
b) Toute législation étrangère tendant à légaliser une quelconque présence coloniale française en territoire comorien de Mayotte;
2. Condamne énergiquement la présence de la France à Mayotte, qui constitue une violation de l'unité nationale, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la République indépendante des Comores;
3. Demande au Gouvernement français de se retirer immédiatement de l'île comorienne de Mayotte, partie intégrante de la République indépendante des Comores, et de respecter sa souveraineté;
4. Invite tous les Etats Membres à apporter, individuellement et collectivement, une aide efficace à l'Etat comorien et à coopérer avec lui dans tous les domaines pour lui permettre de défendre et sauvegarder son indépendance, l'intégrité de son territoire et sa souveraineté nationale;
5. Lance un appel à tous les Etats Membres afin qu'ils interviennent, individuellement et collectivement, auprès du Gouvernement français en vue de l'amener à renoncer définitivement à son projet de détacher l'île comorienne de Mayotte de la République des Comores;
6. Demande au Gouvernement français d'entamer immédiatement des négociations avec le Gouvernement comorien pour la mise en application des dispositions de la présente résolution.
39e séance plénière
21 octobre 1976 » fin.
L'instauration illégale de ce visa, a causé des milliers des morts comoriens entre Anjouan et Mayotte.
« Je tiens à souligner ici que l'imposition de ce visa en 1994, a des conséquences humainement dramatiques. Elle fait du bras de mer d'environ 70 km séparant Anjouan de l'ile s½ur de Mayotte, le plus grand cimetière marin au monde, avec près de sept mille morts déjà comptabilises. » Avait déclaré le président comorien lors de la dernière assemblée des nations unies, le 24 septembre 2010, prenant à témoin la communauté internationale sur ces drames humains.
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) réunis à Addis-Abeba du 30 au 31 janvier 2011, ont « demandé à la France d'abroger le visa Balladur, source de milliers de morts et de disparus » en vain.
S'appuyant sur la mascarade électorale organisée le 29 mars 2009, contraire à la résolution onusienne ci-dessus, qui rejette toute autre forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés à Mayotte, la France s'apprête à officialiser la départementalisation internationalement illégale de l'île comorienne de Mayotte le 1er avril prochain.
Au même moment la communauté internationale sous l'impulsion de la France sera entrain de bombarder Kadhafi pour n'avoir pas respecté la résolution onusienne n°1973. Ainsi va le monde.
Je reste persuadée que Barack Obama qui somme Kadhafi de se plier aux exigences de l'ONU sous peines d'actions militaires, n'est pas au courant de ce qui se passe aux Comores.
Pour obliger la France à respecter les exigences de l'ONU, les Comores viennent de décider de ne plus accueillir les comoriens refoulés de Mayotte, conformément au droit international et au droit comorien. Quel pays osera-t-il condamner les Comores d'avoir pris cette décision conforme aux résolutions onusiennes?
Source : lepost.fr
Trawalammagi, Posté le dimanche 20 mars 2011 07:55
A Kouchoi, on a bien consulté la population francaise sur le cas Calédonnien et on a évité de consulter la population sur la cas de Mayotte et quand il s'agit de Mayotte , la loi dit toujours que la France ne doit pas respecter les résolutions des nations unis, de ne pas consulter la population francaise et enfi d'occuper Mayotte. Mais vous vous foutez de qui ? Et on dirait que la constitution francaise a été soignée sur mésure pour encadrer le cas de Mayotte. Et pourquoi le peuple basque ou corse passe à côté de cette constitution qui est fait pour honnorer les maorés ? Trawa le bio de Johanna.