
Samedi 26 mars 2011, les Comoriens sont invités à participer à la journée de solidarité avec les Comores, quelques jours avant la Départementalisation de l'île comorienne de Mayotte. Cette invitation, qui a suivi la mesure du gouvernement comorien d'empêcher le retour des Comoriens refoulés de Mayotte, avait suscité beaucoup d'espoir. Sur les visages des Comoriens présents à la cérémonie on lisait « leur détermination à répondre à l'invitation du Président Sambi qui consisterait à déclarer le divorce entre les Comores et la France. » Hélas! La cérémonie était une stratégie diplomatique consistant à implorer le pardon et la bénédiction de la France. Oui ! Du vice-président de l'Assemblée au Président de la République en passant par le Ministre des Affaires étrangères ces autorités ont pris tout leur temps à justifier la position comorienne à la France, en citant des noms de Français ayant plaidé pour cette cause comorienne alors qu'ils sont restés Français. «La France est un pays frère et ami », clamaient ces autorités au mépris du peuple comorien. Depuis quand la France reste notre ami, encore moins notre frère?
Le Président sortant est allé plus loin en justifiant notre fraternité avec la France par le fait que nous nous exprimions tous aujourd'hui en Français, comme s'il ignore les raisons qui ont fait du Français notre langue d'enseignement.
Un peu d'histoire Monsieur le Président! Le Français est l'une des conséquences de la colonisation française. Et les Comoriens n'ont pas choisi d'être colonisés, en tout cas à ma connaissance. A travers les discours des autorités comoriennes, le citoyen lambda s'est rendu compte que leurs guides veulent le beurre et l'argent du beurre: le « retour de Mayotte » sans blesser l'envahisseur.
Force est de se rendre compte que, comme on peut se désoler, il n'y a pas de justice dans les relations internationales, il n'y a que des intérêts d'Etats, de nations, de peuples à défendre et à sauvegarder. Tout dépendra de la volonté du peuple comorien, malgré les bonnes résolutions des nations-unies...
A dire vrai, les autorités comoriennes ont cédé aux chantages de l'Ambassade de France, qui est disposé à ne pas leur accorder des visas si elles gardent leur position, une position adhérée par tout le peuple comorien. Il est plus que regrettable que le discours de La Baule, qui proposait une idéologie aux Africains en échange de l'argent, s'est transformé aujourd'hui en d'autres circonstances « le visa d'entrée en France en échange d'un « taisez-vous! » Il va sans rappeler à nos autorités que la force d'une nation, qu'elle soit petite ou grande, c'est sa détermination à faire face à toutes les épreuves même les plus douloureuses et à faire face à son destin, sans crainte ni gêne.
Ecrivain et sociologue

Source : albalad comores n°475 du mardi 29 mars 2011
Kari, Posté le mercredi 30 mars 2011 03:53
Je suis entièrement d'accord avec eux et je crois que c'est une opportunité au peuple comorien de trouver une solution définitive à cette question. Il faut demander le départ immédiat de l'Ambassadeur de France à Moroni