
1975-2011: 36 ans se sont écoulés et plusieurs approches politiques et diplomatiques ont été préconisées, mais aucune avancée sur la résolution du problème de Mayotte. De la marche « rose » d'Ali Soilihi à la guerre de la salive d'Ahmed Abdallah, du dialogue à trois de Djohar, au « un pays deux systèmes » de Sambi, rien n'y fait. Aussi sur le plan diplomatique, l'inscription ou le retrait de la question de Mayotte à l'ordre du jour des Assemblées Générales de l'ONU, les résolutions de l'Union Africaine, de la Ligue des Etats arabes, et de la Conférence islamique sur Mayotte, n'ont enregistré aucun résultat tangible, au contraire , Mayotte, au lieu de se rapprocher des trois autres îles s'en éloigne, notamment avec le visas BALADUR (et les milliers de morts qui en ont suivi), et la départementalisation.
Ces derniers mois deux options semblent se distinguer : d'un côté, les partisans d'une ligne pure et dure contre le colonisateur et l'occupant français et d'une lutte immédiate sans répit pour la libération de Mayotte, et de l'autre, une tendance qui émerge progressivement qui prône la « coexistence pacifique», la coopération économique et culturelle, ainsi que la multiplication des échanges multiformes avec les diverses couches de la population de Mayotte; tendance qui est disposée à « laisser du temps au temps »
Que faire ?
Nous préconisons au Président Ikililou, d'adopter cette nouvelle voie: la voie de la coopération; coopération entre les deux Etats, mais surtout coopération entre les populations composées de la trilogie, population des trois îles, la Diaspora en France et à la Réunion et la population de Mayotte
De la coopération d'Etat à Etat
La France est certes depuis longtemps un des principaux partenaires des Comores. Ces dernières années, au- delà de la coopération technique et financière continue, elle a fourni un apport substantiel et décisif en accompagnant notre pays à franchir les différentes étapes de l'IPPTE par son assistance technique et la remise de sa dette, d'une part, mais aussi et surtout en plaidant pour les Comores au haut niveau, à la BAD, au FMI, et au Club de Paris d'autre part (j'en suis témoin pour avoir été directeur général de la dette).
La coopération française, à sa prochaine programmation devrait être axée sur le rapprochement des hommes, et la complémentarité entre les trois îles et Mayotte. Le mur artificiel qui sépare les Maorais des autres frères doit être brisé progressivement par des projets et programmes conçus pour cet objectif que ce soit au niveau économique, financière technique culturel et scientifique et notamment sportif. Une synergie doit être crée entre ces programmes et la coopération décentralisée.
De la coopération décentralisée.
Il est entendu que cette coopération des régions, mairies et associations de France ainsi que les transferts massifs de la Diaspora, quand bien même privé et autonome ne saurait être possible ou fructueuse sans l'aval de l'Etat français. La coopération décentralisée dans son ensemble doit avoir comme axe principal : « faire le développement local et promouvoir la production »
En plus, avec Mayotte cette coopération doit permettre de tisser et renforcer les liens entre les populations de Mayotte avec celles des trois autres îles. Ainsi les échanges doivent être nombreuses, programmées et variées; que ce soit sur le plan économique, sportif ou autre. Nous plaidons fermement pour le maintien de la participation des jeunes comoriens de Mayotte aux prochains jeux des îles de l'Océan Indien. C'est là une occasion pour les jeunes comoriens des quatre îles de mieux se connaitre d'échanger et de partager.
La diaspora et les binationaux
La Diaspora en général et les binationaux en particulier, ont un rôle important à jouer dans cet approche de rapprochement et de dialogue entre les populations.
En France et à la Réunion des contacts doivent être établis et le gouvernement français se doit de les soutenir pour que les comoriens se parlent pas nécessairement pour des sujets qui fâchent! Mais qu'ils se parlent, se côtoient et réalisent des activités communes.
Nous préconisons aux binationaux de créer les occasions pour se rendent en nombre à Mayotte afin d'y tisser des liens et réaliser des projets communs.
Nous préconisons aussi pour qu'à Mayotte, les binationaux, les nationaux et les Maorais militant pour le rapprochement, brisent le mur du silence et de la peur et prennent sur place les initiatives appropriées avec le concours des autorités locales.
Nous émettons les v½ux de voir les binationaux résidant dans les trois îles accompagner cette nouvelle voie par des initiatives multiplies. Nous considérons qu'incontestablement ils constituent un trait d'union entre nous et les frères de Mayotte. Enfin, nous plaidons pour la levée progressive de la barrière du visa pour permettre ces échanges.
Brisons les tabous et libérons la réflexion !« Que cent fleurs s'épanouissent et que cent écoles rivalisent!» dixit un slogan de la Révolution culturelle chinoise.
Said Abdallah Cheikh Soilihi
socia-économiste Moroni
Source : Albaladcomores n°510 du 17 mai 2011
trawalammagi, Posté le dimanche 22 mai 2011 13:07
A Rahachiri et même si on cambriole un taudi Banca la Sim maoré, il y a quoi à l'intérieur ? Ecoutes Rahachiri, presque vos papis ont été envoyé à Mayotte pour purger des peines lourdes et peut être que vous entretenez toujours les traditions , pas vrai Mapointé ? Trawa.