Qu'est-ce que la «Fitnat » ? C'est un ensemble de conduites caractérisant une personne qui s'occupe de créer et de propager toutes sortes de mensonges diffamatoires, dans le but de nuire. Notre code pénal consacre plusieurs clauses pour punir de tels agissements. Les versets coraniques n°191 et 217 du Surat 2 (albakra) dénoncent sévèrement de tels comportements qualifiés de « plus graves que le meurtre », le péché le plus réprimé.
Je suis de ceux qui perçoivent la dangerosité de la « fitnat.» Je suis aussi de ceux qui sont extrêmement choqués par les accusations à caractère calomnieux faites par la Radio Kartala de Mr. Izidine dit Dojo contre des personnalités dont l'ex-Président de l'Union des Comores, Mr. Azali Assoumani, mais aussi du docteur Djabir Abdou et bien d'autres, victimes du lynchage médiatique sans la moindre preuve.
La conscience nationale ne peut rester indifférente face aux agissements politiques d'une radio aux relents de « Mille collines » qui incite à la haine, au risque de sombrer le pays dans le syndrome du Rwanda. Que Dieu préserve notre pays des méfaits de l'incitation à la haine et du « fitnat »!
En effet, beaucoup de Comoriens ont appris, d'une façon répétitive, par la « bouche sonore » de Radio Dojo, disant que le docteur Djabir Abdou serait l'espion maléfique d'une puissance étrangère, agissant contre les intérêts des Comores et des Comoriens. La question est de savoir comment les, Anjouanais, Mohéliens, les Grands comoriens et les Maorais réagissent face à cette grave accusation d'espionnage, d'atteinte aux intérêts des Comores et des Comoriens, et que notre code pénal punit dans plus de 30 articles ! D'autant que ces attaques personnelles continuent à marteler l'opinion bien après la campagne électorale des élections présidentielles de l'Union des Comores.
Mr, Izidine dit Dojo propage continuellement qu' « il existe un cancer dans notre pays appelé Djabir Abdou, un Français noir, corrompu, un espion de la France dont le gouvernement du Président Ikililou devrait se métier ». Cela est d'autant plus grave que le docteur Djabir est un de nos députés respectés à l'Assemblée de l'Union, protégé par l'immunité parlementaire. Est-ce donc une information cachée et révélée au public, ou une man½uvre politique de manipulation d'opinion, et d'incitation à la haine?
Le docteur Djabir a saisi la justice.
L'affaire est entre les mains de son avocat. Mr. Izidine dit Dojo prouvera ses dires aux Comoriens devant nos institutions judicaires, que le docteur Djabir fut bel et bien employé pendant 10 ans, au Ministère Français des Affaires Etrangères de Nantes, dans le service d'état civil, et qu'il a agi pendant tout ce temps, contre les intérêts des Comoriens, Il doit prouver que le docteur Djabir a travaillé à la préfecture de Mayotte où il aurait joué un rôle quelconque dans l'expulsion des Comoriens et la maltraitance dont ces derniers ont été victimes. Si ces preuves que nous attendons ne sont pas établies devant les juges, Mr. Izidine dit Dojo et ceux qui le protègent, méritent une sévère condamnation judiciaire, pour incitation à la haine, pour dénonciation calomnieuse, pour diffamation publique, pour injure, pour délit de presse.
Pour ma part, je ne crois pas en un seul instant, que le docteur Djabir Abdou ait pu agir contre les intérêts de son pays et des Comoriens pour le compte d'une puissance étrangère. En effet, tout le monde que j'ai été son vice-président pour la Grande Comore convaincu après l'avoir bien connu, q u 'il s'agit d'un homme de convictions, intègre, qui a sacrifié ses intérêts personnels, ceux de sa famille, pour servir son pays en lui apportant son expérience. Je sais qu'il n'a jamais travaillé à Nantes et je sais aussi qu'il n'a jamais travaillé à la préfecture de Mayotte, mais au Conseil General.
Je rappelle aussi qu'il n'a pas quitté le pays par volonté délibérée. Son exil a été dicté par une situation politique l'ayant contraint de quitter le pays aux risques de tomber dans le filet des mercenaires. Il est immédiatement retourné aux Comores, dès que la situation politique dans le pays s'est améliorée,
Je lance un vibrant appel à tous ceux qui pensent comme moi, pour dénoncer ensemble la « fitnat », qui n'est rien d'autre que la perversion, un des maux terribles qui rongent notre pays.
Je reste convaincu que notre nation se construit chaque jour par des actes d'amour et de sacrifice pour l'intérêt général, et non par des idéologies d'incitation à la haine.
La justice, saisie pour cette affaire, rétablira la réalité des faits et mettra fin, je l'espère, à l'impunité des attaques mensongères et des dénonciations calomnieuses, mettant en cause l'intégrité morale, l'honneur et la dignité de ceux qui sont porteurs de valeurs, d'amour et d'honnêteté intellectuelle.
Quant à la liberté d'information, elle n'est pas synonyme d'insulte et d'incitation à la haine.
Abdillahi Mbaé Source : Albalad Comores n°528 du 11 juin 11
wongo, Posté le jeudi 11 août 2011 08:57
Bara YOUSSOUF a écrit : ""
C'est malheureux