COMORES : Un comité pour gérer la SNPSF

citoyenislam, Posté le dimanche 24 juillet 2011 09:12

Dans le cadre du procès relatif à la mort de Salim Abdallah, l’affaire était jugée en correctionnelle et ce qui est « anormal » pour la famille de la victime. Son frère vient de porter l’affaire au tribunal de Moroni. Cette fois, la famille de cet ancien préfet porte plainte contre Moussa Toybou, l’ancien gouverneur d’Anjouan et Chalana Houmadi.

Il s’agit d’un nouveau rebondissement dans l’affaire de l’assassinat de Salim Abdallah à Anjouan. Après le procès en janvier 2011 qui a condamné certains individus à Mutsamudu, la famille de cet ancien préfet tué froidement par certains jeunes de son village, est loin de d’être satisfaite. Pour remuer ce dossier, les proches de cette personnalité en mars 2010, vient de porter une deuxième plainte au tribunal de première instance de Moroni contre Moussa Toyib, l’ancien gouverneur d’Anjouan et Chalana Houmadi, un ancien directeur des hydrocarbures de l’île.
« Je viens de porter une deuxième plainte devant le tribunal de première instance de Moroni contre ces deux personnes. Le premier, pour complicité active au meurtre et l’autre comme instigateur aux événements », avance Mchinda Abdallah, le frère cadet de la victime. A travers cette nouvelle plainte, la famille de Salim Abdallah fait un lien entre la politique et ce meurtre odieux. « Salim Abdallah était un homme qui avait de l’influence et que tout le monde écoutait. Pour eux, c’était une personne influente dans le village et c’est le clan Moussa Toybou qui est à l’origine », précise Mchinda Abdallah.
La justice vient donc d’être saisie pour la deuxième fois. Cette affaire est déjà jugée en première instance mais le verdict a plutôt déçu la famille de la victime. « La justice anjouanaise a jugé l’affaire en correctionnelle et c’est anormal. Nous allons dénoncer catégoriquement ce procès car il s’agit d’un crime passible de la cour d’assise alors qu’il a été jugé en correctionnelle. Et on remarque qu’il y a un vice de forme », déclare Mchinda Abdallah, le frère de la victime qui a quitté la France pour suivre ce dossier.
« Requalifier les faits, ce n’est pas normal. Ce n’est pas une affaire qui doit aller en correctionnelle comme un simple délit, mais en cour d’assise puisqu’il s’agit d’un crime», insiste-t-il. Mchinda Abdallah et la famille ont d’abord interjeté appel devant le tribunal de Mutsamudu mais il ne croit pas que leur recours va aboutir. « Tout ceci me pousse à ne pas croire à la justice rendue à Anjouan car ce qui s’est passé est une injustice », indique ce frère cadet de la victime.
Ce dernier compte même aller plus loin en saisissant le président de la république. « On va saisir le chef de l’Etat pour lui exprimer notre amertume car il est le premier magistrat», lance Mchinda Abdallah. Salim Abdallah était enlevé chez lui le 18 mars 2010 et on l’a retrouvé mort avec des blessures atroces. Au cours de l’affaire, les présumés auteurs ont été retrouvés et emprisonnés. « Ce que je n’arrive pas à comprendre, les personnes qui l’ont enlevé sont toujours en cavale et la justice ne fait rien pour les retrouver», conclut-il.