Peu de choses ont été respectées, certains objectifs se sont même éloignés dans l'exécution du contrat de 2006. Les opérateurs du port reprochent à la société Al-marwan d'avoir transformé le port de Moroni, en une “zone réservée”, créant à tour des bras des frais à faire supporter par les consommateurs. “Il n'est pas logique, souligne le secrétaire général de l'Uccia, de se précipiter pour renouveler un contrat ou même lancer un appel d'offres alors que les termes de références de ce même appel d'offres devraient émaner de ce schéma directeur, faute de quoi, il risque de manquer de cohérence et de synergie”.
Le ministère des transports vient d'accorder un avenant au consortium Al-Marwan General Contracting C0.LLC et Gulftainer Company Ltd, après que le contrat de concession du service de manutention, de magasinage et de logistique dans les ports de l'Union des Comores soient arrivées à terme.
L'avenant intervient à un moment crucial, avant la validation du schéma directeur national portuaire, financé par l'Union européenne (Ue), dans le cadre du programme d'appui au développement durable du secteur des transports (Paddst), retenu par le dixième Fed. Au moment (même) où le même ministère invite les partenaires à approfondir le schéma directeur, il engage les pourparlers pour signer simultanément l'avenant.
Du bilan qui en est sorti, dans l'exécution du contrat, peu de choses ont été respectées, certains objectifs s'en sont même éloignés. L'objet même de la concession, assurant l'exclusivité du service public de manutention à bord, terre et magasinage à Al-marwan, le contrat était clair : “(...) réduire sensiblement le coût de passage portuaire de la marchandise“. Non seulement l'objet du contrat n'a pas été respecté, mais pire encore, les coûts des opérations portuaires sont devenus les plus chers de la région, reléguant le port au rang du moins compétitif. Ces coûts se répercutent sur le prix de revient des marchandises, entrainant une flambée de prix qui appauvrissent davantage les ménages.
AUDIT INDÉPENDANT
Selon le directeur exécutif de l'Opaco, Abdéramane Koudra, “certaines hommes d'influence du ministère des transports font pression sur le gouvernement pour qu'il renouvelle le contrat de GulCom sous forme d'avenant au contrat actuel dont aucune disposition n'a été respectée par GulfCom“. Une thèse développée est défendue par l'Union des chambres de commerce (Uccia), qui estime pour sa part, que “la stratégie de la direction de GulfCom, consistant à agiter la coopération avec le royaume de Shardja et le statut du port de Mutsamudu pour justifier le non respect des dispositions du Contrat, n'est pas acceptable“. Les opérateurs du port reprochent à la société Al-marwan d'avoir transformé le port de Moroni, en une “zone réservée“, créant à tour des bras des frais à faire supporter par les consommateurs.
C'est dans ces circonstances que l'Opaco préconise, avant toute décision de renouvellement du contrat, “un audit indépendant du groupe GulfCom sur le contrat signé en 2006“, “un audit indépendant sur les tarifs appliqués“ et enfin “un appel d'offre international sur la manutention qui devra être précédée par la validation par le gouvernement du schéma directeur national portuaire“.
PROGRAMME D'INVESTISSEMENT?
En effet, le schéma directeur, financé par l'Ue à la demande du gouvernement, a pour finalité de formuler une politique claire en matière de transports et de gestion portuaire pour savoir exactement, quel système portuaire le pays compte adopter et trancher sur la place du port de Mutsamudu, s'il demeure le port d'éclatement des Comores, ou si le gouvernement espère disposer de deux ports internationaux.
C'est à partir des options retenues, que le programme d'investissement pourrait être établi. Il est acquis, à partir des statistiques des mouvements de marchandises, que le premier port des Comores n'est pas Longoni (à Mayotte), mais bel et bien le port de Mombassa, mais aucune politique n'est définie pour le rapprocher du port de Mutsamudu et bâtir de véritables partenariats pour influer sur les coûts. Le port de Mutsamudu est sous contrat du groupe Spanfreigt qui a engagé un processus de transformation du port en hub sous régional, sans que cette politique s'insère au préalable dans la cadre d'une politique globale du secteur. Le gouvernement, qui a eu l'ingénieuse idée d'élaborer le schéma directeur national portuaire, ne doit pas, par cet avenant précipité, placer la charrue avant les boeufs. “Il n'est pas logique, souligne le secrétaire général de l'Uccia, Saïd Ali Saïd Athoumane, de se précipiter pour renouveler un contrat ou même lancer un appel d'offres alors que les termes de références de ce même appel d'offres devraient émaner de ce schéma directeur, faute de quoi, il risque de manquer de cohérence et de synergie“.
AAA
Source : Al-watwan N° 1798 du vendredi 05 août 2011
(La photo n'est pas d'Alwatwan)
Trawalammagi, Posté le vendredi 05 août 2011 18:42
A Kwéli, ton pseuso est Kwéli non ? On te croit Mbaé wa Kwéli. Et la Source de ses informations ? Trawa le bio.