
L' equipage est au complet. Les passagers ont tous embarqué. Il y a même surcharge des matelots, mousses et soutiers – nombreux auront le mal de mer lorsque la houle sera forte. La cambuse est pleine – le précédent timonier assure que les provisions sont plus que suffisantes pour la traversée. Les vents semblent favorables. Le bateau est prêt à appareiller mais...il est toujours à quai.
A terre, les spéculations anxieuses scrutent l'horizon ou s'amoncellent des sombres destriers. Les rumeurs qui leur proviennent sont peu rassurantes. Le gouvernail serait casse, ou la boussole détraquée, n'indiquant plus la direction à prendre. Voyage pour une destination inconnue.
Les premiers pas du Président Ikililou Dhoinine donnent une étrange impression de flottement. Fin juillet, un séminaire gouvernemental qui devait établir la feuille de route n'a rien donne. Suivi d'un séminaire gouvernemental assisté d'experts étrangers venus dispenses des cours de bonne gouvernance qui a pondu un document de politique Générale (DPG) d'une rare vacuité.
L'on pensait que « le relais » était fin prêt, et qu'il n'avait qu'à poursuivre les chantiers « entamés » par son prédécesseur. Et que durant les cinq mois d'attente, il avait eu le temps plus que suffisant pour procéder aux derniers réglages de ses premières actions. Rien. Pour occuper le temps, et l'opinion, Ikililou rejoue le Beit-Salaam Show des auditions publiques des Directeurs des entreprises publiques. Celle de la SCH fut plutôt dé-solante.
Où l'on apprit que durant les cinq années passées, l'établissement échappait à tout contrôle de son ministère de tutelle, les Finances, successivement occupe par l'actuel vice-président Mohamed Ali Soihili, Ikililou lui-même, ainsi que son Conseiller spécial Mohamed Bacar Dossar. Pathétique.
Ou que cette puissante société publique n'avait pas honoré ses obligations financières vis-à-vis de l'Etat et que son Directeur General n ; avait de comptes à rendre qu'à l'ancien Chef de l'Etat. Et à lui seul. Obéir aux ordres : l'excuse universelle. Ahurissant.
Serait-il indécent de demander ou serait passé cet argent. Ou écouter ces trapézistes des conseils d'administration – qui ont néanmoins continue à percevoir leurs jetons... de non présence.
Depuis l'annonce il y a bientôt trois mois du lancement de la lutte anti-corruption, la fameuse commission chargée de conduire cette croisade n'est toujours pas mise en place.
Si le chef de l'Etat ne se libère pas vite des ses hésitations, il risque fort de s'embourber, et très vite, dans la parlotte. L'Etat a toujours affectionné les dialogueurs professionnels. Et ce ne sont pas les « parleurs » qui manquent.
Aboubacar M'changama
Archipel N˚ 239 du mercredi 24 aout 2011
Trawalammagi, Posté le samedi 27 août 2011 08:22
A Trawa le faux , on dit mkoni et Koni c'est la région de Koni et ces gens là fuient une misére pour venir se heurter à la misère de Mayotte, sinon, pourquoi ils vous font peur et on ene dit jamais à un misérable que les requins vont s#en occuper, mais on partage la misère de ces derniers avec l'émotion. Et si ces gens misérables viennent chez vous , vous les riches non ?Ils sont drôles ces riches qui ont peur des pauvres, sûrement que vous êtes pauvres aussi. Trawa le bio le belge.