Honorable assistance;
Comme c'est la première fois que je prends la parole, permettez-moi de joindre ma voix à celles des distingués intervenants qui m'ont précédé pour exprimer mes chaleureux remerciements et ma profonde gratitude à l'Union Africaine et aux hautes autorités de ce pays frère, pour la chaleureuse hospitalité dont nous bénéficions, ma délégation et moi-même, depuis notre arrivée dans ce beau pays frère.
Je vous remercie, ensuite, pour m'avoir donné la parole afin que je puisse apporter ma modeste contribution à ce débat qui revêt pour moi une très grande importance.
Je salue la pertinence des thèmes qui constituent notre ordre du jour, notamment celui intitulé « Leadership et responsabilité» sur lequel j'ai le plaisir d'intervenir.
Je suis en effet heureux de pouvoir partager ici mon expérience d'ancien Chef d'Etat qui a eu la chance de diriger mon pays, l'Union des Comores, six ans durant.
Pour rappel, j'ai été élu en 2006, à plus de 60% par le suffrage universel, dans le cadre d'élections libres, démocratique et transparentes dont les résultats ont été reconnus non seulement à l'intérieur du pays mais également par la communauté internationale.
J'ai également eu la chance d'être le Premier Président de mon pays à avoir connu une passation de pouvoirs pacifique, les précédents Présidents ayant accédé au pouvoir à l'issue de coups d'Etat ou à la suite de la disparition de leurs prédécesseurs.
Cette légitimité a été pour moi un grand atout pour poursuivre les objectifs et les valeurs définis et maintenir le cap proposé lors de la campagne électorale car malgré une légitimité incontestée et une popularité reconnue, mon mandat a débuté dans un climat particulièrement délicat.
En effet, à mon arrivée au pouvoir, le système fédéral de l'Union des Comores avait quatre présidents, un pour l'Etat central et un pour chacune des trois îles de l'Union, en plus des quatre gouvernements avec leurs pléthores de ministres et des quatre parlements.
Cette situation engendrait des conflits permanents entre l'Union et les îles et paralysait le fonctionnement régulier des institutions de l'Etat, avec une crise institutionnelle caractérisée notamment par une pléthore d'institutions insulaires et nationales particulièrement budgétivore couronnée par un conflit de compétences entre les îles autonomes et l'Union et enfin d'une conjoncture économique difficile exacerbée par la suspension de l'accompagnement des institutions financières internationales.
Inutile de souligner ici, la difficulté pour un nouveau dirigeant de gérer un pays, qui de surcroît ne dispose que d'un budget annuel ne dépassant pas les 60 millions d'euros, dans de telles conditions.
Mais dans ce domaine également, la légitimité et le soutien de la population ont été pour moi un atout précieux. Elle m'a ainsi donné toute la latitude dont j'avais besoin, pour engager des réformes en profondeur de la Constitution.
Ainsi, quand j'ai estimé indispensable de réviser certains articles de la constitution, harmoniser les institutions et relancer leur bon fonctionnement, j'ai sollicité et obtenu l'appui des électeurs et des électrices de mon pays.
C'est ainsi qu'à la suite d'un référendum largement gagné en 2009, le pays est aujourd'hui harmonieusement dirigé, au niveau central, par un seul Président, avec une seule équipe gouvernementale et un parlement fédéral et, au niveau des îles, par des Gouverneurs, entourés de Commissaires avec une un Conseil pour chaque île.
J'ai surtout pu apprécier l'atout de la légitimité et du soutien populaire, lorsqu'il a fallu recourir à la force pour libérer l'île d'Anjouan, des mains d'une rébellion qui, durant plusieurs années, a placé les institutions de l'île hors-la-loi et tenté de faire sécession.
En effet, j'avais hérité en mai 2006, quand je fus investi à la Magistrature suprême de mon pays, d'une crise séparatiste qui durait depuis plus de 7ans.
J'ai pu également mesurer l'importance de cette légitimité quand, dans ce cadre, l'Union Africaine, la Ligue des Etats Arabes, l'Organisation Internationale de la Francophonie, ont clairement apporté leur soutien infaillible au débarquement militaire décidé pour mettre fin à cette rébellion.
C'est avec l'aval de ces organisations, que des pays amis, notamment la Tanzanie, le Soudan, le Maroc, la Libye et la France ont apporté chacun sa contribution, morale, financière, logistique ou militaire pour la réussite de l'opération et du débarquement militaire qui ont permis de mettre fin à cette rébellion, sans effusion de sang et restaurer, enfin, l'unité du pays.
Conjuguée ave cette la légitimité, cette stabilité politique retrouvée, nous a permis d'initier les reformes économiques nécessaires et, notamment, procéder au remboursement d'une grande partie de notre dette extérieure, ce qui nous a permis au pays, de bénéficier à nouveau de la confiance des institutions financières internationales.
En plus d'avoir été un grand facteur de la crédibilité du pays vis-à-vis de l'extérieur, cette légitimité m'a donné une large marge de man½uvre pour appliquer une politique d'ouverture en direction du monde arabe notamment, auquel appartient également l'Union des Comores.
Cette politique a été salvatrice car aujourd'hui, de nombreux investissements proviennent des pays arabes, notamment ceux du Golfe, qui financent d'important projet d'infrastructures et apportent, avec d'autres partenaires, notamment la France et la Chine, d'importantes et multiples aides, ce dont le pays a grandement besoin pour son développement économique et social.
Les Comores, à l'instar des autres pays africains disposent d'immenses potentiels économiques dont la mise à profit, nécessitent une prise de conscience des dirigeants et des peuples d'Afrique, de l'importance de s'approprier la culture de la démocratie, à savoir la quête du pouvoir par les urnes et non par la force, car les coups d'état à répétition et les rebellions ont fait beaucoup de tort à nos pays.
Nous devons également garantir le respect de nos lois en vigueur, car le manque de respect de ces lois, non seulement éloigne les investisseurs potentiels mais reste, encore de nos jours, une source de conflits et un obstacle à la paix qui reste une condition sine qua none à l'épanouissement de nos pays.
Toutefois, en dépit de la volonté politique de leurs dirigeants, de nombreux pays africains ne peuvent connaître la prospérité sans un accompagnement soutenu de la communauté internationale, dans la relance du développement socio-économique, notamment à travers le renforcement des capacités et l'attrait des investissements, un accompagnement qui doit se faire dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant.
Bien évidemment, une implication effective de la société civile dans la gestion de l'Etat constitue aussi un atout majeur dans la bonne gouvernance de nos pays, notamment dans la relance du développement communautaire et la consolidation de la culture démocratique.
D'un autre point de vue, le leadership politique suppose aussi la capacité à s'entourer des meilleurs collaborateurs et à mettre en place des relais, à déléguer les pouvoirs et contrôler l'action ou l'inaction des collaborateurs.
En ce qui me concerne, j'avais fait le choix des hommes et des femmes que j'estimais animés du même sens des responsabilités que moi et qui, je le pensais, partageaient ma vision de la société comorienne et l'ambition que je nourrissais pour notre pays.
Avec le recul, j'ai pu constater que c'est sur ces points que reposaient principalement mes points faibles et ceux de bien de dirigeants africains.
J'ai découvert que, souvent, la confiance donnée aux hommes, est mal placée. Je me suis ainsi trouvé pour ma part, handicapé dans mon action par des erreurs d'appréciation, dans certains choix au niveau des équipes dirigeantes.
Même si ici elle est partagée, la responsabilité du dirigeant est engagée car il a en effet le devoir non seulement de choisir des collaborateurs animés par la même volonté et partagent les mêmes aspirations que lui et d'impulser leur action, mais également celui de sanctionner l'inaction de l'entourage; faute de quoi, les efforts déployés pour le développement, la paix, la stabilité et la bonne gouvernance n'auront pas les effets positifs escomptés.
Je vous remercie
trawalammagi, Posté le mardi 06 septembre 2011 22:18
En tout cas Cauwel, vas copier sur le hyper- paresseux africains et quand, on admire ce vent de dévellopement qui soufflent en Asie et il me semble que les jeunes fooballeurs sont toujours impressionner par les stars du foot et les équipes stars qui donnent des meilleurs résultats et c#est comme ca qu'il faut savoir copier les choses et prenez toujours des vaux rien sportifs waganzidjas, pour qu'ils ridiculisent avec les jeux de la COI et il y en a même qui nous couillonnent que ce sont des jé-viens, peut être que ce monde taggent les mûrs de la Courneuve et de la Canne-bièrre. Trawa le bio le belge anjouanais.