Ce sont les prix qui ont été l'étincelle, car le mouvement touche de multiples revendications. Cela fait à peine 6 mois que Mayotte est devenue un département et, manifestement, tous les problèmes sont loin d'être réglés.
Dans une interview publiée par "Mayotte Hebdo", une conseillère en Insertion professionnelle donne quelques indicateurs du malaise. Les puits communautaires ont été abandonnés sous prétexte que l'eau n'était pas traitée, les Mahorais paient donc l'eau qu'ils utilisent, mais ils n'ont pas des revenus correspondant au mode de calcul du prix.
« Les choses sont faites de façon à ce que le Mahorais consomme pratiquement que des produits importés, qu'il dépende de l'importation », précise-t-elle. Les Mahorais se rendent aujourd'hui dans des grandes surfaces, il n'y a plus les coopératives agricoles. Les prix ont donc augmenté, pendant que des emplois ont été supprimés.
C'est donc la pénurie d'emplois, et souvent une personne doit avec son salaire faire vivre ses parents, voire ses grands-parents, ses frères et s½urs.
C'est donc l'impasse, et face à cette situation, des jeunes ont décidé de prendre pour cible les gendarmes, représentant d'un État incapable de répondre aux préoccupations immédiates.
À cette pénurie s'ajoutent des frustrations, car comme dans tous les pays en développement, les inégalités sont considérables à Mayotte. Tout comme à La Réunion, il existe une petite minorité qui a suffisamment de revenus pour vivre à l'occidentale tandis que la majeure partie de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
La crise vécue aujourd'hui à Mayotte donne un aperçu de ce que serait la situation de notre île si la thèse de la parité globale avait triomphé. À Mayotte, les victimes de la crise structurelle n'ont droit à rien ou très peu. Leurs revenus sont très nettement insuffisants pour vivre dans un système économique qui produit de la vie chère.
En attendant les effets positifs de réformes structurelles permettant d'en finir avec la pénurie d'emplois à Mayotte, le gouvernement doit agir pour augmenter dans l'urgence le pouvoir d'achat. Cette possibilité existe, Paris n'a qu'à appliquer l'égalité.
Selon la Préfecture de Mayotte, « le SMIG brut mahorais représente, depuis le 1er janvier 2011, 68,08% du SMIC brut métropolitain. Alors que le SMIG net représente 80% du SMIC net métropolitain compte tenu des écarts existants en matière de cotisations sociales ».
trawalammagi, Posté le dimanche 09 octobre 2011 05:40
A mémé , c'est encore ce mohélien fraichement élu qui risque de rend chérir nos thons et nos pwérés et une mohélien = à un maoré et ce sont toujours les mêmes problèmes et à la même période et seulement pour 6 mois à Mayotte de gérance te 4 mois de gérance dans les autres. Vous êtes biens deux Al Jazirat al Mawett , mémé ?
Trawa le bio le belge anjouanais.