
7 euros le camembert
"Ça dérape car les gens ont faim", explique Mohamadi, professeur-stagiaire de 31 ans. "Ça fait trois semaines que les magasins sont fermés", complète Emmanuelle, une infirmière de 30 ans, qui habite Mayotte depuis 13 mois. Parfois, les 'douka', les petits épiciers ouvrent une heure avant de devoir baisser le rideau sous ordre des syndicats qui veulent maintenir la pression. "Cette semaine, poursuit la jeune femme, un supermarché a rouvert. C'était la cohue. A la sortie, des groupes ont pillé certains clients qui sortaient du magasin le sac plein". "Ça devient vraiment difficile, s'alarme Pierre, qui vit, lui dans un village à 50 km au sud de Mamoudzou. On vit sur nos réserves mais là on vient de s'attaquer à notre dernière boîte de lait en poudre pour nos enfants de deux et quatre ans..." Une autre évoque aussi les médicaments qui viennent à manquer.
Tous les témoignages recueillis par TF1 News soulignent leur solidarité au mouvement car la vie, disent-ils est "extrêmement chère" à Mayotte. Le prix du paquet de pâtes ? 3 euros. Celui du pot de Nutella ? 6 euros. Le camembert ? 7 euros. Nombreux sont ceux également à exprimer leur vive inquiétude autour de la dégradation de la situation sur l'île. Cette angoisse provient essentiellement des métropolitains. "Mayotte est en état de guerre civile", juge Emmanuelle. "Des bandes de jeunes âgés de 6 à 25 ans et qui n'ont rien à voir avec le mouvement installent des barrages et nous demandent de l'argent pour passer, caillassent la police, brûlent les voitures, relate Monique. Du coup, on sort uniquement pour se rendre au travail".
Certains évoquent aussi une haine du blanc, le "M'zungu, qui ressurgit. "Certains manifestants disent que les blancs qui resteraient à Mayotte allaient le payer, s'alarme Emmanuelle. Quand on entend ça, on a peur." "On entend à la radio certains dire qu'ils vont aller prendre l'argent où il se trouve c'est-à-dire chez les blancs", relate Pierre. Mais pour lui, ces menaces proviennent d'une minorité qui tombe dans la facilité à cause de la colère. Tous déplorent enfin le peu d'attention accordée par la métropole. "Le mouvement a commencé depuis plus de trois semaines, déplore avec amertume
wongo, Posté le samedi 22 octobre 2011 14:09
moula soukari a écrit : "
"Ca me parait trop. Etes-vous sûr de ce que vous dites?