La rupéïsation de Mayotte dans un silence couard des COMORES

Par Dr F. NAIL

Mercredi dernier (26 octobre 2011), le Président français Nicolas Sarkozy a demandé officiellement au Président du Conseil Européen, Herman Van Rompuy la  rupéïsation de l'île comorienne de Mayotte avec l'accord informulé des autorités comoriennes actuelles qui gardent un silence poltron sur ces manœuvres accélérées  pour légitimer le démembrement des Comores.

A l'aube de la transformation de l'île comorienne de Mayotte en département colonial français (différent des autres DOM), le Président de l'Assemblée Nationale des Comores de l'époque, M. Dhoifir Bounou avait adressé courageusement une lettre alerte à son homologue du Parlement européen M. Hans Gert Pottering pour attirer l'attention du Parlement Européen sur la grave situation que la France, est entrain de créer aux Comores et dans le sud-ouest de l'Océan Indien, en violant les résolutions onusiennes, notamment   la résolution n° 376 , du Conseil de Sécurité des Nations Unies adoptée par 14 voix contre zéro (à 100% des participants, la France n'a pas participé au vote), recommandant à l'Assemblée générale d'admettre les Comores à l'organisation des Nations Unies, et la  résolution 3385 (xxx) de l'Assemblée Générale admettant les Comores à son sein, en réaffirmant la nécessité de respecter l'unité et l'intégralité territoriale des Comores, composé des îles d'Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli.
« L'Union Européenne va-t-elle suivre la France, appuyer sa politique du plus fort, valider le fait accompli et conforter la thèse de ceux qui considèrent que les relations internationales sont toujours gouvernées par les lois de la jungle? L'Union Européenne est-elle prête à intégrer l'île comorienne de Mayotte en son sein? J'ose croire qu'il n'en est rien, voilà pourquoi j'ai l'honneur de vous demander de saisir le Parlement européen sur la politique de la France aux Comores pour que la solidarité nécessaire des peuples européens envers le peuple comorien puisse s'exprimer. » Avait écrit M. Bounou dans sa lettre
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Contrairement à la départementalisation de Mayotte, qui est un micmac interne à la constitution française, frappée d'une condamnation anticipée par la résolution onusienne A/RES/31/4 qui rejette toute forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés en territoire comorien de Mayotte par la France (comme celle organisée le 29 mars 2009), la rupéïsation de l'île serait le début d'une reconnaissance internationale tacite de Mayotte française.

Il est permis de penser que le moment de passer à la rupéïsation de Mayotte n'a pas été choisi au hasard. Depuis la Bantitisation de Beit-Salam (pour le respect néfaste de la tournante) , à la différence de l'ancien ministre des relations extérieures Me FAHMI qui militait vaillamment pour le retour de Mayotte et la dignité du peuple comorien, le nouveau Mirex,  Docteur Mohamed Bacri ne se fait pas prier pour courber l'échine devant la France avec le soutien sans faille de son collègue de l'intérieur Docteur Hamada Abdallah, prisonnier de sa soumission à l'homme blanc, incapable de condamner les déplacements massifs par la force, des comoriens de Mayotte. Quand il s'agit des exactions françaises  commises à Mayotte, les médias comoriens ferment les yeux et les politiques indigènes sont atteints d'une surdité totale et  incurable.

Comme dirait l'autre, c'est ici qu'il faut dénoncer ces hommes faibles de caractère, cupides, facilement manipulables manquant d'idéal et d'affection pour leurs peuples et qui le plus souvent sont issus des familles des esclaves non-affranchis. Le complexe d'infériorité aidant, ils prennent le colon pour un dieu et pour lequel ils se mettent très volontiers au service.
Quelle autorité comorienne actuelle a-t-elle eu le courage de condamner les violences policières en cours, dont sont victimes les comoriens de Mayotte avec lesquels on envisage pourtant un dialogue fraternel ? Pourquoi ne saisissent-elles pas cette opportunité pour montrer leur solidarité envers les frères mahorais ?
Des centaines de comoriens sont refoulés quotidiennement de Mayotte dans conditions inhumaines violant l'accord « équilibré » de l'ambassade de France à Moroni dans un silence de morts de ces voyous qu'on appelle ici, ministres ou députés.
Cette autocensure ne peut qu'encourager la partie adverse à porter l'estocade finale : La rupéïsation de l'île comorienne de Mayotte.
Le moment n'est-il pas venu enfin pour lancer un mouvement populaire pour se débarrasser de ces dictateurs de la cause comorienne ? A quand le printemps comorien ?
 
Docteur NAIL – Paris
publié par http://wongo.skyrock.com/

Le ministre le plus visible du gouvernement IKI