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Mayotte et la parabole du yaourt

Mayotte et la parabole du yaourt
Par Benoît Hopquin (Service grands reporters)
 
Dans la plus grande indifférence de la métropole, des troubles sociaux secouent l'archipel de Mayotte depuis six semaines : manifestations, barrages routiers, violences contre les personnes, pillage de magasins. La protestation a fait un mort.
Dans la même indifférence, le 31 mars, Mayotte devenait le 101e département français. Cette sacralisation au sein de la République fut en revanche accueillie avec enthousiasme sur place. Lors d'un référendum, en 2009, les 200 000 habitants de cette collectivité de l'océan Indien avaient approuvé à 95,2 % ce statut, aboutissement d'une revendication avancée dès 1958. Nicolas Sarkozy avait mis du baume au coeur des Mahorais, le 18 janvier 2010, en proclamant : "Mayotte, c'est la France."
Comment est-on passé si vite de la liesse à la colère ? Comme ce fut le cas en Guyane, aux Antilles puis à La Réunion en 2009, la "révolte des mabawas" - en langue shimaoré, la "révolte des ailes de poulet", un aliment très prisé des Mahorais - est d'abord née en septembre pour protester contre la vie chère. Ici, les prix sont en moyenne 30 % plus élevés qu'en métropole. Quatre yaourts valent, par exemple, 4 à 5 euros. Or le smic local est fixé à 85 % du smic national, soit 1 000 euros par mois, encore que ce chiffre ne signifie pas grand-chose dans une économie largement informelle.
Des négociations entre syndicats et professionnels du commerce, avec la médiation de l'Etat et du conseil général, ont permis de baisser les prix de neuf produits de première nécessité. Mais le malaise est plus profond.
Jusqu'alors, les Mahorais se comparaient à leurs voisins comoriens. Les autres îles de l'archipel sont devenues indépendantes en 1975. L'écart de produit national brut (PNB) par habitant est aujourd'hui de 1 à 9 en faveur de Mayotte.
Devenue département, Mayotte guigne aujourd'hui vers une autre voisine, La Réunion. La "vieille colonie", devenue département en 1946, en même temps que la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique, se rapproche aujourd'hui du niveau de vie métropolitain. Elle a bénéficié notamment de transferts massifs de subsides par Paris, à partir des années 1970, qui ont contribué à éteindre sous une pluie financière le feu indépendantiste.
Mayotte sait qu'elle ne bénéficiera pas d'une pareille manne d'un Etat qui se bat aujourd'hui avec ses déficits. Espérant devenir éligible aux subventions européennes des régions ultrapériphériques en 2014, elle devra également faire avec une Union désargentée.
Selon le projet de départementalisation, les Mahorais devront avancer par étapes pendant vingt-cinq ans avant de parvenir à une citoyenneté pleine et entière, assortie de tous les droits et devoirs. Le revenu de solidarité active (RSA) qui commencera à être versé en 2012 ne devrait par exemple être, dans un premier temps, que de 25 % du montant national, soit 120 euros par mois... Même hausse progressive pour les allocations familiales ou pour le smic, qui a pourtant déjà doublé depuis 2003.
Vingt-cinq ans, c'est une frontière bien lointaine pour une population dont la moitié a moins de 20 ans. En visite sur place, en juillet 2009, François Fillon avait déjà senti poindre "l'impatience" des habitants. D'autant que les Mahorais, musulmans à 90 %, ont déjà consenti à des concessions culturelles importantes, comme le renoncement à certains droits coutumiers, à la polygamie ou au recours aux cadis, les juges religieux, dans l'espoir de devenir des citoyens à part entière de la République laïque.
Les hommes politiques locaux, de droite comme de gauche, ont beaucoup promis également, trop, usant volontiers d'un double discours, l'un en français, modéré, l'autre en shimaoré où ils vantaient ce département où couleraient le lait et le miel. Leur clientélisme ferait rougir un élu des Bouches-du-Rhône ou des Hauts-de-Seine. La moitié de la population active a un emploi de la fonction publique, souvent des fonctions d'employé territorial attribuées par le conseil général ou les mairies. Dix des dix-sept communes ont été placées sous tutelle de l'Etat, comme le conseil général.
Les élus sont aujourd'hui dépassés par la déception qu'ils ont contribué à alimenter et tentent de la récupérer. Ils jouent dangereusement du ressentiment contre les Blancs, accusés de capter la richesse, ou du mépris pour les clandestins, à l'autre bout de l'échelle sociale.
Vertement tancé par les manifestants, le nouveau et jeune président du conseil général, Daniel Zaïdani, souhaite que le RSA soit fixé dès 2012 à 50 % du niveau national, une demande somme toute raisonnable. Mais son institution, dont l'endettement avoisine déjà 65 millions d'euros, n'a pas le premier centime pour payer. Les négociations, qui ont débuté le 2 novembre, avec un émissaire du gouvernement, Denis Robin, ancien préfet de Mayotte, vont donc largement tourner autour des moyens financiers supplémentaires que Paris pourra accorder. Va donc s'accroître la dépendance financière envers la métropole.
A Mayotte apparaît ainsi l'absence d'un modèle économique clair, venu de l'Etat ou des élus locaux. La croissance est nourrie d'une consommation entretenue artificiellement, d'importations massives depuis la métropole, et donc d'une sujétion humiliante. M. Fillon l'expliquait le 11 juillet 2009 : "Le yaourt qui viendra de Normandie, il sera toujours plus cher à Mayotte qu'en Normandie. Et cette question-là ne sera pas résolue autrement que par le développement de productions locales." Cette parabole du yaourt vaut partout dans les DOM
 
Source : lemonde.fr


Tags : mayotte
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#Posté le vendredi 04 novembre 2011 16:28

Modifié le dimanche 06 novembre 2011 03:19

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Ndzou Wani, Posté le lundi 07 novembre 2011 14:35

Qu'ils viennent voir comment cela se passe à Anjouan: 8 mois d'arriérés de salaires , 8 mois que les fonctionnaires ne sont plus payés , pas de smig , pas d'électricité , pas de routes , pas d'eau potable, la rentrée scolaire 2011 n'est toujours pas faite , ......c'est ça la vie à Anjouan-la misère! Au bac 2011 il y a eu 4% de réussite à Anjouan
Combien d'anjouanais sont morts en voulant fuir anjouan ????

Pourquoi sambi n'a rien fait pour anjouan , et pourquoi à Mirontsy il a été chassé comme un malpropre


Xavier, Posté le lundi 07 novembre 2011 06:37

trawalammadzi , c'est un mkoni , un mtramadzi de mtramadzi , un ndzou de ndzou matramadzi


trawalammagi, Posté le dimanche 06 novembre 2011 14:17

A Xavier, je peux te dépanner en riz anjouanais et Anjouan n'arrive pas à faire face à la demande maoraise, mais nous ferons ce sacrifice et c'est encore un devoir pour les anjouanais et ca nesert à rien de consommer des yaourts brassés de Normandie, notre région de Pyrenné de Nioumakélé est une gros producteur des produits laitier et avec Anjouan, tout est possible et Anjouan aussi peut vous dépanner en produits laitiers. Et pour te dire la vérité, j'en suis fière d'être un Mtramadzi en ce moment et merci encore Anjouan.

Trawa le bio le belge anjouanais.


TOCHA, Posté le dimanche 06 novembre 2011 13:52

A watoini Anjouanais
La vérité fait mal, mon ami je suis Anjouanais comme toi, mais je ne suis pas convaincu que c'est Mayotte qui pose problème les trois îles des comores. Je dirais plutôt qu'on a des dirrigeants imcompétents. Comment ça se fait que dans un pays pauvres comme comore d'où la population n'arrive pas à manger à leur fain, le président est mieux pays qu'un président d'un pays développer, en plus de ça, ils remplissent leurs poches, ils envoient leurs enfants faire des bonnes études et toi Watoini Anjouanais tu les soutiens espèce d'incultes va.


watoini anjouanais, Posté le dimanche 06 novembre 2011 12:19

A tocha apparement c est la vie de l enfer aux incultes mais pas les mouzougous , il faut être imbécile comme
toi de croire forcement que les autres soit disant sont jaloux espece de MOUCHEDZI


karim, Posté le dimanche 06 novembre 2011 10:41

8 euro alors que c'est meme pas de la marque mdrr!!!! en france ce paquet il est a 1euro 35 mdrrr !!!! j'ose meme pas imaginait les prix du yop a mayotte mdrrr !!!!!


faiz, Posté le dimanche 06 novembre 2011 10:00

Ce produit est venu par avion. Regardez bien le ptit avion. C'est normal qu'il soit cher


Xavier, Posté le dimanche 06 novembre 2011 08:38

trawalammadzi , c'est un mkoni , un mtramadzi de mtramadzi , un ndzou de ndzou matramadzi


trawalammagi, Posté le dimanche 06 novembre 2011 06:04

Alors Bawa, ce yaourt brassé de marque casino produit en Normandie est sûrement produit à Mayotte, sûrement Mayotte c'est la France et que si ce Yaourt est en Normandie, c'est toujours Mayotte qui le produit et il sera malheureusement très prohibitif à Mayotte que les autres départements produisent pour ce 101 ième département de Mayotte. Et tu dis quoi qoi bawa à Trawa ? Et le yaourt produit à Mayotte s'appelle comment et quel est encore son prix et pourquoi Mayotte va encore jusqu'en Normandie pour importer cette chose casino. Et les produits casinos sont encore chers non ? Bawa lui balance des choses dans la nature comme le yaourt maoré et sans jamais avoir le courage de dire la marque du yaourt made in Mayotte que les maorés fuient encore. Après tout, le consommateur fait toujours des choix dans ses consommations et il est encore libre de consommer yaourt brassé casino. Alors bawa, pourquoi ce même consommateur maoré descent encore dans la rue ? Pour produire du yaourt, il suiffit de prendre du lait entier 10 litres de lait entier et prendre un pot entier de yaourt nature mélangé à ces 10 litres de laits entier et après fermentation, on obtient du yaourt nature non bawa et c'est comme la procedure du dzouwa la wola.

Trawa le bio le belge anjouanais.


TOCHA, Posté le dimanche 06 novembre 2011 05:56

Vous mahorais qu'est ce qu'ils vous poussent à répondre ces pauvres frustrés. D'une manière évidente on voit très bien que les comoriens sont jaloux de votre mode de vie, ils vous envient, je vous assure que si ce type de mouvement était au comores, dans une semaine y auraient plus de 7 morts. Il ferait mieux d'écrire des articles pour inciter à nos incultes dirrigeant pour qu'ils veillent à nos îles maudites sinon d'ici 2020 il y aura plus de 20 000 morts dans le lagon. un rapel: depuis l' an 2000 il y a déjà eu plus de 7000 Anjouanais et quelques grands comoriens qui sont péris dans le lagon


trawalammagi, Posté le samedi 05 novembre 2011 13:03

Lorsqu'on produit des yaourt pour les vendre encore plus que que ceux qui sont importés, Mayotte ne produit rien et à quoi ca sert de produire lorsque les coûts sont encore plus élevés pour affaiblir encore la comp´rtitivité de Mayotte ? Ahaaaaa bawa, peut être que les yaourt maorés sont de haut gamme et ce qui explique ces prix prohibitifs à Mayotte quoi ? Après tout , tout le monde peut produire du yaourt et c'est une production encore plus archaique.

Pourquoi tout est cher à Mayotte Bawa et arrêtes de nous amuser avec tes médiocres phrases sous formes de pourquoi et sans jamais soutenir tes questions et il faut argumenter Mec. Ah ouiiiiiiiiii bawa, Mayotte c'est la France et il faut aussi vendre cher et achéter moins cher comme en France métropôlitaine et si c'est encore bawa qui le dit, on te croit mec et surtout, tais-toi avec tes médiocre phrases et tu vois pas que ce sont les mabawas qui révoltent encore les maorés ?

Trawa le bio le belge anjouanais.


bawa, Posté le samedi 05 novembre 2011 12:05

sauf que Mayotte produit des yaourts. Le rédacteur de l'article ne doit pas souvent aller aller à Mayotte!


trawalammagi, Posté le samedi 05 novembre 2011 05:27

Ces maorés oublient encore qu'en métrôpole, ce dernier sait produire ses propres yahourt et c'est encore normal que le métropolitain consomme à juste prix ce yahourt chez lui. Et quand au révolutionnaire mabawa maoré, lui veut importer ce yahourt en métropôle et le consommer avec le même prix qu'en métropôle, vous êtes singlés non, et cette chose prix de revient=prix d'achat+frais ?Ah , j'ai oublié que Mayotte c'est la France, seulement les logiques économiques s'enfichent que Mayotte c'est la France,oh la vache, Sarkozy. Et le révolutionnaire mabawa maoré veut en plus que des produits achétés en métrôpole soient vendu sur la marché maoré, au même prix qu'à Mayotte indigène qui ne produit pas ce yahourt( peut être que les subventions de l'Etat francais ont leurrés les maorés lorsque la France cherchait à cimenter son occupation et maintenant que c'est chose fait, on relache petit à petit les subventions ) et le maoré ne veut pas que ce yahourt soit vendu au pris de revient( prix de vente +frais "CM2). Héyyy vous les incultes révolutionnaires mabawas, il faur savoir produire vos propres yahourt , vos mabawas chez vous à Mayotte indigène avec des facteurs de productions à bon marché, pour que le maoré puisse consommer ces chose au juste prix et retenez que Nice et Paris sont aussi la France et que Nice paie moins les coûts du chauffage que Paris.Et s'il faut encore la logique de vos syndicats pour que Mayotte avance, vous risquez de couler comme l'ancien bloque communiste.Et qui sait encore et peut être que les incultes révolutionnaires mabawas maorés pensaient que la logique économique , c#est aussi la France ?Et c'est pas encore Tonny qui vous disait hier que ces subventions sont des leurres ?Après tout , vos syndicats sont peut être plus forts que les logiques économiques, bandes d'incultes révolutionnaires mabawas, Wouo!!!!!!!!!

Trawa le bio le belge anjouanais.


combo de Mayotte, Posté le samedi 05 novembre 2011 02:30

M. HOPQUIN vous avez oublié une chose, notre île ne pourra jamais être francaise et nous maorais nous ne pourrons jamais être assimilés à des français. Nous sommes avant tout comoriens et français par intérêt provisoire. Nous aimons l'argent des français un point un trait. Nous avons notre milieu, notre religion et nos m½urs qui ne pourront jamais être assimilés a vos moeurs bienque les autorités françaises cherchent a enrayer l'islam et les pratiques musulmanes de notre île mais ne pourront jamais le faire car nous sommes profondement musulmans comme nous sommes profondement comoriens et le resteront à jamais


abdou, Posté le samedi 05 novembre 2011 00:35

Une dame vient de témoigner sur Mayotte 1ère
Son fils aurait été tabassé par la police à Kawéni par les forces de l’ordre qui le soupçonnaient d’avoir frappé un vigile. Après enquête cet enfant n’était pour rien et les polices lui ont demandé de ne rien dire. Cette dame de l’aide.


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