Absent de la liste des intervenants de la cérémonie d'inauguration du tronçon de route Tsembehou-Domoni jeudi dernier, Anissi Chamsidine s'est imposé et a brusquement apprivoisé le microphone durant une dizaine de minutes pour faire un rappel à l'ordre. Le Gouverneur de Ndzouani s'est senti humilié par des « fantômes visibles » (les organisateurs de la cérémonie), selon lui.
« Je suis un élu, le premier magistrat de cette île. Cessons de se déshonorer, et retenez que le Président de la république est parmi les hommes dignes de ce pays qui m'honorent incontestablement » déclare très mécontent, le Gouverneur mis à l'écart de cette cérémonie.
Pour certains, il s'agirait d'un coup monté par la coordination, qui aurait reçu une instruction venant d'en haut. « Nous venons de recevoir des instructions de nos supérieurs spécifiant de ne pas l'inviter, car il n'est pas des nôtres », affirme un agent du bureau de Beït-Salam détaché à Anjouan, qui a préféré garder l'anonymat.
Effarouché, blessé, choqué, offusqué, le Gouverneur de Ndzouani avant de présenter les doléances des Anjouanais au président de la république, a adressé vivement la parole au vice-président Nourdine Bourhane ainsi « honorable, Mr le vice-président, je ne comprends pas l'attitude de vos représentants d'Anjouan sur certaines actions et réactions. Ils font souvent semblant de m'écarter des affaires d'État liées au ministère de l'équipement. Je vous informe que cette manière déplacée ne date pas d'aujourd'hui, est-ce que vous êtes informé de ces calomnies ? » a-t-il demandé à Nourdine Bourhane.
Selon les observateurs, c'est une guerre ouverte entre le parti présidentiel UPDC et le Juwa de l'ancien président Sambi. Selon Dar Nadjah. « On est assez mature pour distinguer les affaires républicaines et les idéologies partisanes et/ou politiques » a indiqué Anissi Chamsidine. Du côté du pouvoir fédéral, il semblerait que l' «on donne toujours la parole au Gouverneur lors des cérémonies de l'Union, et en contrepartie, il ne fait que jeter des fleurs à son leader politique, Ahmed Abdallah Sambi ».
Nabil Jaffar
source (sans la photo) : lagazettedescomores
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