
Introduction
a/ Ces réunions avaient pour principal objectif d'examiner les voies et moyens de parvenir à un accord entre les deux parties sur l'application des mesures de sécurisation et de contrôle de la circulation des personnes et des biens décidées par le Gouvernement comorien.
b/ Elles ont porté sur trois points :
- les aspects sécuritaires
- les aspects humanitaires
- la question du visa d'entrée à Mayotte.
1/ Aspects sécuritaires
1.1. La partie comorienne a réitéré son souci de pouvoir contrôler les flux de passagers entre les îles. A cette fin, elle insiste sur la nécessité que tous les passagers puissent justifier de leur identité et, en ce qui concerne les Comoriens, de pouvoir, à travers leur biométrisation, procéder au contrôle de leur identité.
1.2. La partie française souscrit à cette volonté. A ce titre, elle a marqué son accord pour que les autorités comoriennes puissent procéder à une opération de biométrisation des Comoriens présents sur l'île de Mayotte. Aux fins de mise en place de cette biométrisation, une mission technique française sera envoyée courant avril à Moroni pour examiner avec la partie comorienne les conditions de son organisation.
1.3. La partie comorienne s'est quant à elle engagée à mener tous les efforts nécessaires pour lutter contre les flux migratoires par kwassas-kwassas, source de drames humains.
1.4. En attendant que cette opération de biométrisation soit organisée (d'ici fin mai au plus tard), la partie comorienne décide de suspendre, provisoirement, pour ce qui concerne les personnes refoulées de Mayotte, l'obligation de détenir une pièce d'identité.
1.5. La partie française s'engage à s'assurer de leur nationalité
2/ Aspects humanitaires
2. 1. La partie comorienne a fait part de ses préoccupations en matière de respect des droits des personnes refoulées et des conditions dans lesquelles elles le sont. Ces préoccupations portent notamment sur :
- la non-séparation des familles
- le non-refoulement de personnes malades ou
d'enfants scolarisés
- la possibilité offerte aux personnes refoulées de
récupérer leurs biens et effets personnels.
2.2. La partie française a réaffirmé son souci que ces opérations soient menées dans le strict respect de la dignité des personnes et des engagements internationaux concernant le droit humanitaire, en associant les organismes ou associations habilités.
Elle s'est engagée à ce que les préoccupations exprimées par la partie comorienne soient
prises en considération.
2.3. La partie comorienne a également fait part de sa préoccupation concernant les conditions d'hébergement des personnes refoulées au Centre de Rétention Administrative de Pamandzi, estimant que ce centre ne répondait pas aux normes exigibles en la matière.
2.4. La partie française a indiqué :
- que le CRA de Pamandzi a fait l'objet de mesures de réhabilitation et d'amélioration ;
- que les travaux de construction d'un nouveau centre répondant aux normes européennes de rétention administrative seraient prochainement lancés.
3/ Visas
3.1. La partie comorienne a réitéré sa demande de suppression, à terme, du visa d'entrée à Mayotte et que, dans cette attente, celui-ci puisse être délivré à l'arrivée sur le territoire, notamment pour les détenteurs de passeports biométriques, avec la mise en place d'un point d'entrée unique, portuaire et aéroportuaire.
3.2. La partie française a indiqué qu'elle est prête à examiner toute mesure d'assouplissement des conditions d'octroi ou de délivrance du visa d'entrée à Mayotte, dans le cadre de la problématique plus large de la circulation des personnes et des biens, sur laquelle de premiers échanges de vues ont eu lieu.
Dispositions finales
a/ Les deux parties se sont félicitées du climat de franchise et de compréhension qui a permis d'aboutir à des décisions consensuelles.
b/ Elles sont convenues de favoriser à l'avenir la concertation entre elles. A cette fin, elles ont arrêté le principe de mettre en place un espace de dialogue permanent, dans lequel sera assuré le suivi de toutes les questions d'intérêt bilatéral, afin de privilégier la recherche systématique du compromis.
c/ Les mesures et décisions arrêtées par les deux parties sont applicables dès la signature du présent compte-rendu.
Fait à Moroni, le 1 er avril 2011
Pour la partie française Pour la partie comorienne
S.Exc. Ambassadeur de France M. Luc Hallade
S.Exc. M. Djaffar Mohamed Ahmed Mansoib
Ministre des Relations Extérieures a.i.
Le Gouvernement comorien avait pourtant publié un communiqué le 29 mars dernier dans lequel il regrettait l'attitude inamicale de l'Ambassade de France à Moroni. Et c'est avec cette même Ambassade qui a publié deux communiqués méprisants et insultants pour la population et les autorités comoriennes accusées de « man½uvre dilatoire » que le « document équilibré » a été signé. Le jour même de la signature de ce document, le Ministre des Relations avait déclaré dans une interview dans le journal Al Watwan que le France et les Comores doivent aboutir à un « accord équitable » qui prend en compte « les aspirations légitimes du peuple comorien notamment la suppression du Visa Balladur comme objectif ». Rien de de tel dans « l'accord équilibré » imposé par la partie française. Le visa Balladur est toujours en vigueur. Ainsi, les vice-Présidents élus qui étaient chargés par le Gouvernement de l'Union d'ouvrir des pourparlers avec les autorités françaises pour examiner les aspects sécuritaires relatifs aux Comoriens refoulés de Mayotte avec le Ministre des Relations extérieures, viennent d'humilier ce dernier en lui « poignardant dans le dos » alors qu'il était à l'extérieur du pays.
Dans l'histoire récente de la diplomatie comorienne, jamais un Ministre des Relations extérieures de ce pays n'a eu des mots assez durs pour fustiger la politique de l'ancienne puissance colonisatrice, à l'encontre des Comores. Le Ministre Fahmi Said Ibrahim, était à la pointe du combat contre le traitement inhumains des habitants des trois îles indépendantes des Comores expulsés de Mayotte par l'Etat français, et l'humiliation répétée que fait subir aux comoriens l'actuel Ambassadeur de France auprès de l'Union des Comores. Il a multiplié les interviews dans les journaux pour dénoncer le mépris qu'affiche le diplomate français à l'égard de ce pays. Le Ministre Fahmi a mené ce combat noble avec le soutien d'une bonne partie de la jeunesse qui est éc½urée par les propos méprisant des autorités françaises, depuis la mesure prise par le Gouvernement comorien d'exiger des expulsés de Mayotte, la présentation d'une pièce d'identité. Le Ministre Fahmi devrait être soutenu par tous. Le défunt Président Ali Soilihi disait si « la nation est en danger, il ne devrait pas y avoir de divergence de vue pour les citoyens ». Et pourtant les divergences, il y a eu, un élu de l'Assemblée de l'Union, de surcroit avocat, a désapprouvé la décision du Gouvernement comorien et a assimilé cette décision à une « déclaration de guerre » contre la France, rien de moins. Heureusement le ridicule ne tue pas.
Les vice-Présidents élus viennent de démonter au peuple comorien qu'il devra faire le deuil de la question de Mayotte au cours de leur mandat et ils ne feront rien pour ne pas froisser la susceptibilité de la France. Après la tournante mohelienne, Mayotte devra bien bénéficier de sa tournante d'après la loi en 2016. Ces vice-Présidents élus et le Président élu vont t- ils sacrifier cette tournante. L'histoire nous le dira !
Vous venez de signer et de cautionner le “compte- rendu“ rédigé par l'ambassadeur de France des “réunions de concertation” entre l'ambassade de France aux Comores et les représentants du gouvernement comorien”, et donc de cautionner, consciemment ou non, les rafles et les assassinats “accidentels”, annuellement, de milliers de nos compatriotes en terre comorienne de Mayotte et d'entériner, bien qu'indirectement, la présence illégale française sur notre terre. En effet, chers compatriotes, au moment où vous signiez et rendiez applicable ce document, vous saviez, pertinemment, que vous faites un cadeau inespéré à un pays qui, en nous occupant par la force, empêche notre Nation de se constituer et notre peuple de fermer la page de l'une des deux pensées – avec l'apartheid – les plus rétrogrades de l'histoire de l'humanité ces trois derniers siècles : le colonialisme.
Au moment où vous signiez et rendiez applicable ce document, vous saviez, pertinemment, que le visa Balladur ne sera ni allégé et encore moins levé. Vous saviez, en âme et conscience, que les autorités françaises, en grande partie pour des objectifs électoralistes domestiques, vont continuer, grâce à votre signature et confortées par votre caution, de pourchasser nos compatriotes comme on pourchasse du bétail, de tirer sur eux comme sur des lapins et de les enterrer sans sépulture. Vous saviez, pertinemment, que vous faites perdre une bataille importante à notre combat depuis trente-cinq ans, pour refuser le fait accompli du droit de la force et du plus fort sur notre sol. Chers compatriotes, comme vous le comprenez aisément, votre signature, votre caution ne vont pas, uniquement, servir à un homme d'Etat français en campagne électorale pour manipuler les chiffres de son pays sur les “questions de sécurité“. Elles constituent, surtout, une atteinte grave à notre fierté de peuple, elle porte un coup dur à notre combat pour l'intégrité physique de nos compatriotes et, nationale, de notre pays. Venant juste après la “Journée de solidarité” à l'égard de notre pays et le nouveau ton donné par le ministre des Relations extérieures, Fahmi Saïd Ibrahim, à notre combat, votre signature, vos cautions (à l'exemple de l'accord de défense signé le surlendemain du dernier discours du président à l'Onu), assènent un coup de plus à notre crédibilité vis-à-vis des pays amis qui nous ont soutenu à cette occasion. Elles autorisent les interrogations quant à la foi que nous avons en notre combat, à sa sincérité et à sa cohérence. Elles ébranlent profondément la confiance du peuple en ceux qui sont censés parler en son nom et, last but not least, font de vous des personnes qui ont marqué contre leur camp.
Pendant ce temps, au moment même où vous signiez ce document, la France officielle était entrain, tranquillement, de parachever sa forfaiture en “annexant officiellement une partie d'un territoire indépendant, votre pays. Nos combats juridiques, dans la rue chez nous et chez elle, les salamalecs de nos dirigeants à ses pieds, nos lâchetés face à elle, nos concessions les plus compromettantes, une longue histoire commune, une grande adhésion à sa culture et à sa langue, un alignement aveugle à ses thèses sur la scène diplomatie internationale pendant plus de trente ans, n'y ont rien fait. Par cet acte, la France officielle nous jetait aux visages la preuve éclatante que, vues de l'Elysée, les “commissions mixte”, les diverses “Amicale des peuples” entre nous et elle, le Gthn, les “coopérations décentralisées“ ne sont et ne peuvent être qu'autant d'attrape-nigauds. Par cet acte, elle nous jetait aux visages la preuve éclatante que, vues de l'Elysée, les inscriptions dans les grandes écoles françaises des enfants de nos excellences de tout bord et gabarit, ne sont et ne peuvent être que des prises d'otages, et des pièges tendus et à tendre sur la route des plus hauts représentants de l'Etat comorien. Elle vient de faire la démonstration éclatante que, vue de l'Elysée, les visas délivrés à certains “amis”, et la communauté de chez nous qu'elle accueille chez elle, ne sont et ne peuvent être que de la monnaie d'échange, que de froids boucliers humains, que des pièges mortels pour notre pays, notre dignité de peuple et notre avenir en tant que Nation.
Au moment où vous signiez et rendiez applicable ce document, à Mayotte occupée, les sombres officines de l'administration coloniale mettaient en musique des scènes insoutenables qui étalent des Comoriens de sang, de culture, de civilisation, d'histoire, de géographie et de par le droit, brandissant à même leur corps et fixant sur tout ce qu'ils peuvent des drapeaux français. Des images de Comoriens de sang, de culture, de civilisation, d'histoire, de géographie et de par le droit, tournant et retournant “La Marseillaise” comme on tourne et retourne le Saint Coran ou la Sainte Bible et chantaient, à l'adresse de leur Nation comorienne : “namribawuhe na Maore yatru“. Au moment où vous signiez et rendiez applicable ce document, vous comprenez que ces images choquantes sont trop opportunes pour être comprises autrement que dans le cadre de la stratégie, aussi vieille que la domination coloniale, de rabattre le caquet aux peuples dominés et de mettre aux plus rudes des épreuves, nos nerfs de peuple vaincu par plus puissant que nous, ainsi qu'à l'amour et la fierté que nous pourrions avoir pour ce que nous sommes et voulons rester.
Au moment où vous signiez et rendiez applicable ce document, les plus hauts officiels et des hommes politiques de l'île occupée investissent les médias à partir desquels ils traitent de tous les noms les autorités comoriennes au premier rang desquelles le premier d'entre eux, le président de République. C'est ainsi que le préfet de Mayotte, qui représente le président français sur l'île occupée, qualifiait toute décision de Sambi par rapport à Mayotte comme étant, rien d'autres, qu'un “chantage financier et une manière détournée de réclamer del'argent à la France“, en langage clair, un menteur doublé d'un mendiant. C'est ainsi que l'ambassadeur de France à Moroni, Luc Luc Hallade, insultait violemment tous les Comoriens, par écrit et à travers le vice-président de notre assemblée nationale, Djaé Ahamad, en ces termes : “le double langage reste une habitude profondément ancrée aux Comores“. Au moment où vous signiez et rendiez applicable ce document, la ministre de l'Outre-Mer de Nicolas Sarkozy, Marie-Luce Penchard, rappelait ces propos du président français, qui depuis Mayotte, faisant fi de nos courbettes, des résolutions des Nations unies, de l'Union africaine, de la Ligues des Etats arabes et s'adressant, par avance, à l'Union européenne, lançait : “Je ne laisserai aucune puissance étrangère le droit de décider qui serait français et qui ne le resterait pas. Mayotte, c'est la France. Mayotte restera française“.
Mais il n'est jamais trop tard pour se ressaisir. Cela d'autant moins que je n'ose pas croire que des près de 700 mille Comoriens et de 70 millions des Français, vous soyez les seuls quatre personnes à ne pas avoir compris, que cet accord que la chancellerie française a tenté et maquillé en un simple “compte-rendu” (histoire de mieux vous entuber), soit ni plus ni moins qu'un marché de dupe dont vous êtes les dupés et votre pays, le dindon de la farce. Mais il n'est jamais trop tard pour se ressaisir, car s'il vous apparait, à vous, que la France officielle a gagné une bataille (en organisant une cérémonie de “départementalisation” sur un territoire indépendant), elle est loinm d'avoir gagné la grande guerre planétaire que, depuis la nuit des temps, le monde, chez nous et ailleurs, livre pour le droit contre la force, la modernité contre l'archaïsme, le progrès de la pensée contre l'obscurantisme, la marche en avant inexorable de l'histoire contre l'anachronisme, la liberté des peuples contre le colonialisme et toutes les formes de servitude. Il n'est jamais trop tard pour se ressaisir, d'autant plus que je suis persuadé que vous n'êtes pas hommes à brader votre dignité personnelle, à vendre votre pays à un adversaire aussi déclaré, juste pour des intérêts mesquins, politiques et autres, juste pour quelques visas d'entrée en France de plus. Cela d'autant plus que – la partie française n'ayant rien lâché dans cet accord, même au niveau des principes, ni sur le visa Balladur, ni à propos de la reconnaissance de notre souveraineté sur Mayotte –, il est évident, et vous le savez pertinemment, que ce compromis n'aura d'autres conséquences que celle de nous renvoyer à la case départ à savoir l'occupation de notre pays et la mort en mer de plus en plus de nos compatriotes. Que cet accord ne servira, une fois encore, que d'une énième attrape nigaude pour conforter les positions françaises.
Madjuwani Hassani
Que nous veulent-ils? Nous prouver que Mayotte la comorienne restera à jamais française? Nous démontrer que nous ne sommes plus qu'un peuple défait bientôt voué à l'errance? Nous convaincre du fait que le pays n'existe plus en tant que tel? Ce serait tellement simple de croire que les choses sont ainsi. Non! Ils veulent aussi nous laisser entendre que la fiction en train de se construire sur l'archipel déconstruit leur autorise toutes les exactions. Cette terre, ne nous en déplaise, appartient aussi à ceux qui la trahissent, à ceux qui bradent sa dignité au petit marché de la servilité, à ceux qui rêvent de martyriser le commun des Comoriens. Pour satisfaire à leur obsession de pouvoir. Fragile pouvoir pour graine de dictateurs au service d'intérêts étrangers. Nous n'avons pas fini d'en parler.
L'ennemi intime est là. Il est comorien mais n'aime pas son pays. Il se compromet et cherche à aller audelà de ce que la France peut décider comme représailles contre un Etat en quête de sa souveraineté et de son intégrité. L'ennemi intérieur, comme nous pouvons aussi l'appeler, sacrifie les siens pour son ascension vers l'échafaud social et politique. Nous devons vite le désigner à la vindicte populaire, le traquer sans cesse derrière ses lunettes noires, l'obliger à se taire lorsqu'il s'agira de débattre du destin national. Si l'ambassadeur de France a pu dispenser sa leçon de grand pays à l'archipel défait durant ces dernières semaines, c'est parce que certains Comoriens se préparent depuis bien longtemps à négocier la reddition de tout un peuple contre quelques privilèges dignes de l'époque des bandits de grand chemin. Les Comores s'enfoncent, s'enlisent, se désagrègent. Mais comme le suggèrent le poète Saïndoune Ben Ali, dans Testaments de transhumance, nous sommes tenus de croire en l'utopie de cette terre, “n'ayant pas“ d'autres “ailleurs“ où nous réfugier au coeur de la tourmente. Nous n'avons qu'un pays, pas deux. D'aucuns professent que la France coloniale en aura fini avec nous, dès que nous lâcherons Mayotte.
Il est une chose qu'ils oublient sciemment de dire. Le conquérant s'est battu bec et ongles pour garder cette portion de territoire. Il a su diviser parmi nos rangs, corrompre les uns, assassiner quelques autres, en toute impunité. Le droit et la justice étant ce domaine réservé aux seuls puissants, il n'a pas hésité à fouler aux pieds nos rêves d'espérance. Aujourd'hui, bien que nous ne soyons pas encore morts, nous sommes à terre, épuisés par tant d'années d'instabilité orchestrée. C'est ainsi que ce pays, conçu dans l'utopie d'un mieux-vivre pour des milliers et des milliers d'exilés, fuyant la guerre, la misère et le désespoir sur leurs terres d'origines, est entré profondément en crise depuis l'arrivée de son dernier conquérant au dix-neuvième siècle. Ce que ne nous disent pas les “enfants du Maître“, c'est qu'une fois Mayotte devenue réellement française, une autre politique va vite se faire jour. Défendre le bien mal acquis, exige de nouvelles stratégies de déstabilisation des îles voisines.
Pour que le 101ème département évolue en toute quiétude dans ces eaux, la France coloniale aura besoin de fragiliser encore davantage l'Union des Comores. Elle est condamnée à jouer son vieux rôle de pompier pyromane, si elle veut s'éviter des déconvenues supplémentaires et des retournements de situation. Alors elle continuera son jeu trouble jusqu'à ce que l'archipel ne soit plus que familles déchirées et effacements des traces du passé. Pour que le songe du gouverneur de Bourbon, s'adressant au commandant Passot en 1843, se réalise enfin, et que trois îles se retrouvent à la traîne de la possession mahoraise. Une chose que l'on ne vous dit pas toujours, mais que vous saviez sans doute déjà...
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