Dominique Strauss-Kahn s'exprimera dimanche, pour la première fois depuis le debut de ses déboires judiciaires.
Samedi, les avocats de Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui dit avoir été agressée par Dominique Strauss-Kahn à New York, ont protesté contre l'interview qu'il doit donner dimanche au journal de 20 heures de TF1, rapporte Europe 1.
Deux semaines après son retour en France, l'ancien directeur du FMI a réservé à Claire Chazal et à TF1 ses premières déclarations publiques.
Un "coup monté publicitaire"
"Nous avons appris que Dominique Strauss-Kahn sera interrogé dimanche par une journaliste (Claire Chazal, ndlr) qui est une amie de sa femme, Anne Sinclair. Comme tout le monde le sait, Mlle Diallo a rencontré des journalistes indépendants et d'investigation qui ont eu la possibilité, sans aucune condition, de lui poser des questions", écrivent Kenneth Thompson et Douglas Wigdor dans un communiqué.
"Les Français et le monde entier ont le droit d'entendre M. Strauss-Kahn répondre à des questions précises sur son comportement le 14 mai", écrivent-ils encore, évoquant un "coup monté publicitaire". Sous-entendu : l'interview menée par Claire Chazal ne peut être totalement impartiale.
Deux semaines après son retour en France, l'ancien directeur du FMI a réservé à Claire Chazal et à TF1 ses premières déclarations publiques.
Un "coup monté publicitaire"
"Nous avons appris que Dominique Strauss-Kahn sera interrogé dimanche par une journaliste (Claire Chazal, ndlr) qui est une amie de sa femme, Anne Sinclair. Comme tout le monde le sait, Mlle Diallo a rencontré des journalistes indépendants et d'investigation qui ont eu la possibilité, sans aucune condition, de lui poser des questions", écrivent Kenneth Thompson et Douglas Wigdor dans un communiqué.
"Les Français et le monde entier ont le droit d'entendre M. Strauss-Kahn répondre à des questions précises sur son comportement le 14 mai", écrivent-ils encore, évoquant un "coup monté publicitaire". Sous-entendu : l'interview menée par Claire Chazal ne peut être totalement impartiale.
Le scandale new-yorkais, les accusations de Tristane Banon, l'élection présidentielle, la primaire du Parti Socialiste, son futur en politique, la crise de la dette... le public français attend certainement beaucoup de l'intervention de Dominique Strauss-Kahn. Mais l'ancien ministre devrait se livrer à un exercice délicat, entre mea-culpa de rigueur et prudence mesurée.
1. Les événements du Sofitel
De cette affaire, DSK ne devrait pas dire grand chose. Ces avocats américains, les désormais célèbres Benjamin Brafman et William Taylor lui ont vivement déconseillé de s'exprimer publiquement sur ce sujet rapporte France Soir. DSK est toujours sous le coup d'une plainte au civil déposée par Nafissatou Diallo aux Etats-Unis.
"Il dira probablement que la relation sexuelle était librement consentie et émettra des regrets par rapport à sa famille et à sa fonction d'ex-président du FMI", résume un avocat cité par Le Point. Peut-être admettra-t-il tout au plus une "erreur de jugement", comme il l'avait fait après sa liaison supposée avec une employée du FMI."Tout ce qu'il dira pourrait être utilisé contre lui, même si ses déclarations ne sont pas faites sous serment", explique Stephen Dreyfuss, avocat au barreau de New York également cité par Le Point.
Quant aux excuses demandées par certains, dont le socialiste Arnaud Montebourg, peu de chance de l'entendre prononcer le mot, comme il l'avait fait devant ses anciens collaborateurs du FMI à la fin du mois d'août, regrettant la mauvaise publicité faite à l'institution. Des excuses ? "Je n'emploierai pas ce mot", a commenté Pierre Moscovici, coordonnateur de la campagne de François Hollande et ancien soutien de DSK en vue de 2012, le jugeant "comminatoire et un peu désagréable".
"Il va nous dire ce qui s'est passé dans la chambre 2806 ?, s'est ainsi interrogée Audry Pulvar, l'ex-présentatrice du 19/20 de France 3 et nouvelle chroniqueuse chez Laurent Ruquier pour France 2 : "Non, il ne va pas le faire... Il va nous dire que Tristane Banon est une affabulatrice, ça ne changera rien. Il va parler de ces deux affaires sans en parler vraiment", prédit-elle, dans des propos rapportés par Paris Match.
1. Les événements du Sofitel
De cette affaire, DSK ne devrait pas dire grand chose. Ces avocats américains, les désormais célèbres Benjamin Brafman et William Taylor lui ont vivement déconseillé de s'exprimer publiquement sur ce sujet rapporte France Soir. DSK est toujours sous le coup d'une plainte au civil déposée par Nafissatou Diallo aux Etats-Unis.
"Il dira probablement que la relation sexuelle était librement consentie et émettra des regrets par rapport à sa famille et à sa fonction d'ex-président du FMI", résume un avocat cité par Le Point. Peut-être admettra-t-il tout au plus une "erreur de jugement", comme il l'avait fait après sa liaison supposée avec une employée du FMI."Tout ce qu'il dira pourrait être utilisé contre lui, même si ses déclarations ne sont pas faites sous serment", explique Stephen Dreyfuss, avocat au barreau de New York également cité par Le Point.
Quant aux excuses demandées par certains, dont le socialiste Arnaud Montebourg, peu de chance de l'entendre prononcer le mot, comme il l'avait fait devant ses anciens collaborateurs du FMI à la fin du mois d'août, regrettant la mauvaise publicité faite à l'institution. Des excuses ? "Je n'emploierai pas ce mot", a commenté Pierre Moscovici, coordonnateur de la campagne de François Hollande et ancien soutien de DSK en vue de 2012, le jugeant "comminatoire et un peu désagréable".
"Il va nous dire ce qui s'est passé dans la chambre 2806 ?, s'est ainsi interrogée Audry Pulvar, l'ex-présentatrice du 19/20 de France 3 et nouvelle chroniqueuse chez Laurent Ruquier pour France 2 : "Non, il ne va pas le faire... Il va nous dire que Tristane Banon est une affabulatrice, ça ne changera rien. Il va parler de ces deux affaires sans en parler vraiment", prédit-elle, dans des propos rapportés par Paris Match.
2. L'affaire Banon
Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon, qui poursuit Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol, aura l'oeil rivé sur l'intervention de DSK sur TF1. Selon elle, pas grand chose à attendre de l'interview : "Dominique Strauss-Kahn, je le connais depuis des années, explique-t-elle à Europe 1 samedi, c'est un communicant qui a préparé cette intervention avec une armée de conseillers et de trainings divers et variés pour arriver à dire exactement la parole qui convient avec le clin d'½il qu'il faut etc... de façon à enfumer l'opinion publique. Je le regarderai parce que je pense que ça fait partie des éléments du dossier".
Selon L'Express vendredi, DSK aurait nié toute agression mais aurait concédé devant les enquêteurs avoir fait des "avances" à la jeune romancière qu'il croyait concentante.
Si l'association Choisir la cause des femmes, présidée par Gisèle Halimi, s'indigne de l'interview, estimant que "c'est devant la justice" que DSK doit s'expliquer, et "pas devant les journalistes", l'ancien patron du FMI pourrait avoir un mot quant à son attitude à l'égard des Femmes.
C'est en tout cas ce que souhaite le collectif La Barbe, raconte Rue89. Sur son compte Twitter, le groupe féministe encourage à poser à DSK les questions qui ne lui "seront pas posées au JT". "À quel signe comprenez vous qu'une femme est consentante ou pas ?", ou "un homme (une femme) politique doit-il être exemplaire dans son comportement / aux autres , à la société ?", interrogent les internautes.
Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon, qui poursuit Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol, aura l'oeil rivé sur l'intervention de DSK sur TF1. Selon elle, pas grand chose à attendre de l'interview : "Dominique Strauss-Kahn, je le connais depuis des années, explique-t-elle à Europe 1 samedi, c'est un communicant qui a préparé cette intervention avec une armée de conseillers et de trainings divers et variés pour arriver à dire exactement la parole qui convient avec le clin d'½il qu'il faut etc... de façon à enfumer l'opinion publique. Je le regarderai parce que je pense que ça fait partie des éléments du dossier".
Selon L'Express vendredi, DSK aurait nié toute agression mais aurait concédé devant les enquêteurs avoir fait des "avances" à la jeune romancière qu'il croyait concentante.
Si l'association Choisir la cause des femmes, présidée par Gisèle Halimi, s'indigne de l'interview, estimant que "c'est devant la justice" que DSK doit s'expliquer, et "pas devant les journalistes", l'ancien patron du FMI pourrait avoir un mot quant à son attitude à l'égard des Femmes.
C'est en tout cas ce que souhaite le collectif La Barbe, raconte Rue89. Sur son compte Twitter, le groupe féministe encourage à poser à DSK les questions qui ne lui "seront pas posées au JT". "À quel signe comprenez vous qu'une femme est consentante ou pas ?", ou "un homme (une femme) politique doit-il être exemplaire dans son comportement / aux autres , à la société ?", interrogent les internautes.
3. La primaire du Parti Socialiste
Peu après son retour sur le sol français, 63% des français interrogés pour un sondage cité par Ouest-France, ne souhaitaient pas le voir participer à la campagne du PS pour l'élection présidentielle. Même avis pour le candidat à la primaire socialiste Manuel Valls selon qui Dominique Strauss-Kahn a "le droit et le devoir de s'expliquer. "Pour autant, il n'a pas à se mêler de la bataille des primaires. (...) Au stade actuel, je pense que cette affaire est derrière nous", a indiqué le maire d'Evry (Essonne) au Télégramme samedi.
Jeudi, pendant le premier débat télévisé opposant entre les candidats socialistes, Arnaud Montebourg n'avait pas jugé "souhaitable" le "retour en politique" de DSK.
Quant à l'éventuel soutien qu'il pourrait apporter à Martine Aubry, avec laquelle il était lié par un pacte avant ses ennuis judiciaires (si l'un est candidat l'autre n'y va pas), pas sûre que la maire de Lille ait désormais envie de ce soutien embarassant."Cela me paraît hasardeux", juge le sondeur de TNS-Sofres Emmanuel Rivière, cité par Ouest-France, selon qui "l'opinion n'est pas prête à l'entendre sur ce terrain".
Peu après son retour sur le sol français, 63% des français interrogés pour un sondage cité par Ouest-France, ne souhaitaient pas le voir participer à la campagne du PS pour l'élection présidentielle. Même avis pour le candidat à la primaire socialiste Manuel Valls selon qui Dominique Strauss-Kahn a "le droit et le devoir de s'expliquer. "Pour autant, il n'a pas à se mêler de la bataille des primaires. (...) Au stade actuel, je pense que cette affaire est derrière nous", a indiqué le maire d'Evry (Essonne) au Télégramme samedi.
Jeudi, pendant le premier débat télévisé opposant entre les candidats socialistes, Arnaud Montebourg n'avait pas jugé "souhaitable" le "retour en politique" de DSK.
Quant à l'éventuel soutien qu'il pourrait apporter à Martine Aubry, avec laquelle il était lié par un pacte avant ses ennuis judiciaires (si l'un est candidat l'autre n'y va pas), pas sûre que la maire de Lille ait désormais envie de ce soutien embarassant."Cela me paraît hasardeux", juge le sondeur de TNS-Sofres Emmanuel Rivière, cité par Ouest-France, selon qui "l'opinion n'est pas prête à l'entendre sur ce terrain".
Bref, à moins qu'il n'étale devant Claire Chazal des accusations tendant à autoriser la thèse d'un complot ou d'un acharnement politique, ni révélations ni surprises ne sont attendues. Selon Le Point, DSK tient à ce que l'interview porte également sur les questions économiques, c'est déjà ça...
Une interview qui pourrait se révéler à double tranchant. "Le débat (entre candidats socialistes jeudi soir, ndlr) et son succès d'audience ont incontestablement créé une dynamique favorable au PS. L'intervention de DSK va tout détruire", glisse-t-on dans les rangs de l'UMP, cite Le Point.
Une interview qui pourrait se révéler à double tranchant. "Le débat (entre candidats socialistes jeudi soir, ndlr) et son succès d'audience ont incontestablement créé une dynamique favorable au PS. L'intervention de DSK va tout détruire", glisse-t-on dans les rangs de l'UMP, cite Le Point.
Sources : Europe 1, France Soir, Ouest-France, Le Point, Paris Match, Rue89, Le Télégramme
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(Le titre a été modifié légèrement par la rédaction wongo. Titre original : DSK sur TF1 : ce qu'il) ne dira pas
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