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COMORES / MAYOTTE : La stratégie mensongère d'IKI

COMORES / MAYOTTE : La stratégie mensongère d'IKI

Dr IKILILOU Dhoinine / En pleine campagne électorale : « ...  Ce n'est pas être anti-français, comme certains veulent le faire croire, que d'½uvrer pour le retour légitime de notre île. Si mes compatriotes m'accordent leur confiance, je prendrais dans les semaines qui vont suivre mon investiture des initiatives concrètes à ce sujet. Enfin je souscris entièrement   au discours que le président de la République (président Sambi : Ndlr) vient de prononcer à New York lors de la dernière session de l'assemblée générale des Nations Unies. » Pouvait-on lire dans le journal Al-watwan N° 1641 du mardi 19 octobre 2010 (page n°4)
Une position qui avait donné de l'espoir aux anjouanais maltraités et humiliés à Mayotte (une partie de leur territoire) par la police française. Ces anjouanais n'hésitaient pas à appeler leurs familles restées à Anjouan pour soutenir IKILILOU, candidat de la continuité sur la question de l'ile comorienne de Mayotte (le relais qui rassure).
Le 26 décembre 2010, ce sont les anjouanais qui ont donné le plus de voix à IKILILOU et en  guise de remerciement, le 1er avril 2011, les vice-présidents d'IKILILOU Nourdine Bourhane et Fouad Mohadji (en instance d'investiture) signent un accord équilibré provisoire (jusqu'à fin mai (i.e) après l'investiture) donnant autorisation à la France de reprendre les expulsions illégales des anjouanais de Mayotte.
Après son investiture, dans son discours programme le président IKILILOU mange sa promesse et déclare « qu'aucune solution à l'épineuse question de l'ile comorienne de Mayotte, n'est envisageable, sans l'implication de nos frères Mahorais ». Quelle est la place des mahorais dans l'ère Iki? Zéro ministre mahorais dans le gouvernement IKILILOU.
Baraka Inzouddine
http://wongo.skyrock.com/

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Tags : Mayotte
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#Posté le mardi 11 décembre 2012 22:57

COMORES : Quel dialogue sur Mayotte ?

IL Y A EXACTEMENT UN AN 
COMORES : Quel dialogue sur Mayotte ?
Concernant la rupéïsation de Mayotte, le ministre de l'éducation nationale (à gauche) dans une émission à l'ORTC du 11 novembre 2011 a révélé que les autorités du pays ont saisi par lettre le président de la Commission Européenne et chaque pays de l'UE. Msaidié et Idriss (à droite) avaient pris acte
------------------------------
Incompréhension, ambigüité, man½uvre de divisions ? La question du dialogue mérite d'être clarifiée car manifestement elle conditionne le rassemblement national contre la balkanisation du pays par la France. Tous les Comoriens sont convaincus que la question de l'Ile comorienne de Mayotte se résoudra par le dialogue. Dialogue avec ceux qui sont les responsables de la séparation, ceux qui agissent pour la sécession de Mayotte, à savoir le gouvernement français et ceux qui dirigent Mayotte. Le problème vient du fait que la France ne veut discuter que de coopération entre voisins et que les dirigeants maorais posent un préalable à toute discussion : accepter le choix de Mayotte à demeurer dans la République française. Inacceptable ! Dialogue impossible pour l'instant. Dans ces circonstances le dialogue se ramène au comment amener la France et les dirigeants maorais à des négociations sur la question de fond : l'indépendance inachevée des Comores. C'est à cette question que doit répondre la stratégie comorienne. Et de ce point de vue, les seules armes dont disposent le pays, ce sont les instances internationales. Que les résolutions de l'ONU, les condamnations de la politique française aux Comores par des nombreuses organisations internationales Union Africaine, Ligue arabe, diverses conférences n'aient pas permis d'arriver au but recherché ne signifie nullement que ces prises de position soient improductives. Loin de là. N'est ce pas là que résident la base des principaux arguments relatifs à l'unité du pays ! On devrait plutôt s'interroger sur l'usage de cette arme ? Depuis 1995, la question de l'île comorienne Mayotte ne figure plus à l'ordre du jour des AG de l'ONU par la faute de dirigeants comoriens, résultat la « départementalisation » de Mayotte n'a pas été formellement condamnée comme il se devait par la communauté internationale ! Comment ne pas faire le rapprochement avec l'instauration du visa Balladur à la même période et l'initialisation du processus de départementalisation de Mayotte? La participation des jeunes maorais en tant qu'entité distincte des Comores aux jeux des Iles de l'Océan Indien a lézardé la solidarité des pays de l'Océan Indien envers notre pays et favorisé la départementalisation de l'île comorienne. Depuis bien longtemps, le pays a baissé les bras. Le président Sambi s'est illustré par ses déclarations mais la pratique ne suivait pas. La départementalisation réussie sans dommage, la France engage une autre bataille anti comorienne : faire de Mayotte une Région Ultra Périphérique de l'Europe. Le gouvernement aurait commencé la riposte puisque le ministre de l'éducation nationale dans une émission à l'ORTC du 11 novembre 2011 a révélé que les autorités du pays ont saisi par lettre le président de la Commission Européenne et chaque pays de l'UE. Des lettres qui n'ont rien de secret et qui devraient être publiées pour accroître leur impact.
La diplomatie combine judicieusement le secret et le public. Le pays dispose d'un formidable moyen de pression sur la France. Face à la disparition tragique dans le bras de mer Anjouan – Mayotte de plus de 1% de la population comorienne, le Comité Maore a proposé au Gouvernement de porter plainte contre le Gouvernement français devant la Cour Pénale Internationale pour crimes contre l'Humanité. Une initiative qui mettrait en émoi la France entière. Comment exercer des pressions sur la France pour faire échec au RUP, obtenir l'abrogation du visa Balladur, voilà la question qui se pose au pays et ce ne sont pas des lapalissades générales sur le pragmatisme d'une diplomatie secrète qui permettront d'enjamber la question ou pire encore de cacher une capitulation honteuse.
Idriss 
 
Source (sans la photo) : blogidriss

Remix de wongo

Tags : Comores, Mayotte
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#Posté le dimanche 11 novembre 2012 03:30

Fantaisie sous marine N+ 2

Fantaisie sous marine N+ 2
 
Ce tableau fait partie des 24 qui seront exposés à Moroni du 9 au 24 novembre.
Renseignements auprès de Hissane Guy 

Remix de marcelsejour

Tags : mayotte, comores, art, peinture sous marine
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#Posté le samedi 22 septembre 2012 12:33

Comores - France : les mêmes recettes... au préjudice des Comores

Comores - France : les mêmes recettes... au préjudice des Comores
Le nouvel ambassadeur tentera, comme ses prédécesseurs, de trouver une nouvelle dénomination de sa structure de discussions bilatérales, après les fiascos de la partie comorienne avec la Commission mixte et le Groupe de travail de haut niveau. L'objectif est de réussir l'admission de Mayotte en région ultrapériphérique, tout en gardant l'espoir de trouver, un jour aux Comores, des interlocuteurs qui ratifieront un accord qui mettra définitivement en sourdine la revendication de notre souveraineté sur Mayotte. 
 
Le nouvel ambassadeur de France aux Comores, Philippe Lacoste, prendra son poste officiellement après la présentation de ses lettres de créances auprès du président de l'Union des Comores. Directeur adjoint des biens publics mondiaux au ministère français des Affaires étrangères, l'ambassadeur, 52 ans, trouvera un gouvernement, qui vient d'ouvrir, par son premier acte, ses vannes financières à l'entreprise française Colas. Cette dernière vient d'obtenir le marché des tronçons de route, pour un montant faramineux de 6 milliards, soit près de 20% du budget de l'Etat comorien, à raison de.. 150 millions de francs comoriens par km. Un tapis rouge en son honneur. 
Après le référendum sur la départementalisation de Mayotte, organisé, sans aucune protestation nouvelle des Nations unies, le nouvel ambassadeur de France aux Comores aura, sans doute, la tâche urgente d'empêcher toute discussion de la question à l'Onu et toute adoption par l'assemblée générale d'une nouvelle résolution. Il tentera de parachever ce que son prédécesseur a commencé, faire admettre, en s'assurant d'aucune obstruction, Mayotte comme région ultrapériphérique de l'Europe. Pendant ce temps, les Comores balbutient encore sur la stratégie à adopter. La nouvelle recette présidentielle, sur le dialogue avec les Mahorais, n'aura de sens, que si le format, le cadre et les termes de ce dialogue sont clairement définis. Son efficacité et sa sincérité ne seront mesurés, que si elles s'inscrivent dans une feuille de route établie, qui fixe les étapes à franchir pour la réintégration de l'île. La question de Mayotte étant une question nationale, qui est du ressort de la constitution et de la mission première du président; ce dernier se doit de répondre à la proposition de l'Assemblée nationale de tenir dans les plus brefs délais, des états généraux sur la question de Mayotte, impliquant tous les acteurs politiques, les organisations de la société civile pour adopter une feuille de route largement partagée, qui s'imposerait alors à tout gouvernement. 
 
Visa Balladur 
Comores - France : les mêmes recettes... au préjudice des Comores
Tout ambassadeur de France, qui quitte ses fonctions aux Comores, emporte dans ses valises des chiffres macabres. Plus de 16.000 comoriens (l'année dernière la France a expulsé 26 405 comoriens depuis Mayotte. Depuis la signature de l'accord équilibré, la France a accéléré le rythme des expulsions  : Ndlr) de Ndzuwani, de Mwali, de Ngazidja et parfois de Mayotte, sont expulsés menottes aux mains dans l'île comorienne, sous prétexte qu'ils ne sont pas détenteurs de permis de séjour. Mais plus d'une centaine meurent tous les ans, repêchés, et de nombreux inconnus reposent aux fonds de l'océan, après les naufrages à répétition près des côtes mahoraises. La France ne veut pas lever le visa Balladur, à l'origine de ces nombreux naufrages. Elle rabaisse le débat au niveau des mesures d'allégement des conditions d'octroi de visa, et d'échanges commerciaux, à chaque fois réprouvées par la population, mais qui permettent à la France de gagner du temps et de réaliser progressivement les objectifs de son chronogramme d'ancrage de Mayotte à la France. Les Comores n'ont d'autre issue que de réapprendre à parler sur un même pied d'égalité avec l'ancienne puissance coloniale, pour être entendues à Paris et à Bruxelles.
Comores - France : les mêmes recettes... au préjudice des ComoresLe précédent ministre Fahmi Saïd Ibrahim, a réussi à le faire en peu de temps. Il n'y a aucune raison que l'actuel n'en fasse pas autant. 
Après la longue période de flottement des relations entre la France et les Comores, la normalisation a été officialisée en 2005 avec la visite officielle du président Azali en France (31 janvier au 2 février 2005) et la mise en place d'une commission mixte. Une commission qui ressemble, à s'y méprendre, à la même recette clamée haut et fort aujourd'hui, admettant la présence dans les discussions des élus de Mayotte (député Mansour Kamardine, sénateur Adrien Giraud, vice-président du Conseil général Bacar Ali Boto). Cette commission mixte n'a pratiquement rien apporté aux Comores, sur l'évolution du dossier de Mayotte. Elle a permis le durcissement des mesures d'expulsion et l'éloignement de Mayotte. 
Il a fallu attendre novembre 2006, la visite bilatérale de Mme Girardin pour réaffirmer le soutien de la France au développement des Comores et au renforcement des institutions de l'Union, concrétisé par la signature du Document cadre de Partenariat (2007-2011). 
La visite du président Sambi en France et son entretien avec le président Sarkozy, le 28 septembre 2007, avaient suscité beaucoup d'espoir. La France reconnait officiellement le contentieux territorial et promet d'ouvrir des discussions à ce sujet. Le Groupe de travail de haut niveau, mis en place après la visite conjointe des secrétaires d'Etat à l'Outre-Mer et à la coopération, francophonie Jégo et Joyandet en mai 2008, débouchera sur des recommandations politiques plus décevantes. 
 
Sambi chez Sarkozy 
Comores - France : les mêmes recettes... au préjudice des Comores
On notera le lancement des travaux du Gthn à Paris les 4-5 juin 2008, qui a abouti à la constitution des sousgroupes de travail, “coopération régionale“, “circulation des personnes“, pour préparer les conditions de la signature d'un Traité ad hoc en 2009. Simultanément aux discussions annoncées prometteuses, la France organise la consultation du 29 mars 2009 sur l'accès de Mayotte au statut de Dom, comprise ici comme une humiliation ultime. 
Les deux présidents Sarkozy et Sambi avaient pourtant convenu, lors de leur entretien que “le rattachement de Mayotte aux Comores devait être recherché par l'intégration économique entre les îles et le renforcement de l'Etat de droit aux Comores, pour les rendre plus attractives vis-àvis de Mayotte“. Aucune piste sérieuse sur ce postulat politique n'a été recherchée. 
La France a fait miroiter ce grand projet de texte du Traité entre la France et l'Union des Comores relatif à “la circulation des personnes et des biens, la coopération régionale et la Communauté des Iles“. Le président Sambi, déçu par la tournure qu'ont prises les discussions, suspend la participation comorienne au Gthn. Un groupe de travail informel continue, avec la participation du Ministère comorien des Relations extérieures, et de trois représentants du Conseil général de Mayotte, mais sans conviction, ni légitimité politique. “Le point Mayotte n'avait plus été soumis à l'assemblée générale des Nations unies depuis 1994. Elle est chaque année reportée à l'ordre du jour de l'Agnu de l'année suivante”, rapporte, avec une touche de triomphalisme, le site officiel du ministère français des Affaires étrangères. La politique française aux Comores s'est toujours traduite par le renforcement de la lutte contre ce qu'elle appelle “l'immigration“. Cette politique s'exprime par des moyens militaires importants pour stopper les Kwassa, et des mesures économiques destinées à fixer les populations aux Comores, notamment à Ndzuwani. 
Triomphalisme français
 
Malgré les promesses, la question de Mayotte reste à l'ordre du jour de l'Ag de l'Onu sans débat. Les Comores se rabattent sur les sommets de l'Union africaine, (du 1er au 4 février 2009) pour obtenir des décisions condamnant la consultation française à Mayotte. 
Le nouvel ambassadeur tentera, lui aussi, de trouver une nouvelle dénomination de sa structure de discussions bilatérales, après les fiascos de la partie comorienne avec la Commission mixte et le Groupe de travail de haut niveau. 
L'objectif est de réussir l'admission de Mayotte en région ultrapériphérique, tout en gardant l'espoir de trouver, un jour aux Comores, des interlocuteurs qui ratifieront un accord qui mettra définitivement en sourdine la revendication de notre souveraineté sur Mayotte. 
 
Ahmed Ali Amir        
Source : Al-watwan N° 1788 du mardi 19 juillet 2011
 







Remix de wongo

Tags : Comores, Fahmi, Mayotte, France
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#Posté le jeudi 30 août 2012 14:17

Mayotte : quand la liberté et l'humanité font naufrage...

Le samedi 19 mai dernier a marqué un nouveau drame de la mer sur les côtes de Mayotte. Une embarcation « Kwassa-kwassa »¹ (navire de pêche traditionnel) avec 43 passagers à bord fait naufrage sur la barrière de corail, le bilan est lourd 5 morts dont trois enfants et 15 disparus. A bord de l'embarcation des ressortissants comoriens dont trois enfants et un nourrisson âgé d'à peine quelques mois. Ces immigrants étaient venus rejoindre leur famille, perpétuant des mouvements migratoires vieux de plusieurs siècles entre les îles de l'archipel des Comores. Un drame au bilan dramatique,qui survient quelques semaines après deux naufrages intervenus à douze jours d'intervalle et qui avait fait des dizaines de morts et disparus, dans une indifférence médiatique insupportable.
 Mayotte : quand la liberté et l’humanité font naufrage...
Mais qui étaient ces immigrants qui viennent jusque Mayotte ? Il ne s'agit pas de clandestins venus « profiter du développement de Mayotte ». Ceux sont des femmes et des hommes privées de leur droit depuis plus de 17 ans. Jusque 1995 la libre circulation entre les îles étaient un fait et un droit acquis depuis des siècles y compris durant la période coloniale française. Des hommes et des femmes qui pour la plus part peuvent prétendre à la nationalité française ou au séjour régulier, se voient priver de leur liberté fondamentale car à Mayotte la législation d'exception règne, et faute de personnels suffisamment qualifiés et en nombre pour traiter leur demande. Dès lors les drames se multiplient. Les moyens que la France a décidé de déployer dans l'île sur la question migratoire sont uniquement destiner à la reconduite à la frontière ; faisant de ce bout de territoire de 200 000 habitants le champion des reconduites à la frontière avec plus de 20 000 par an. C'est dans ce terrible contexte que les immigrants vont emprunter des voies toujours plus périlleuses pour rejoindre les côtes mahoraises et leur famille. La couverture radar de l'île alliée à des moyens de surveillance et d'intervention maritime dont le nombre a augmenté de manière exponentielle, va obliger les immigrants à prendre des risques toujours plus importants pour gagner les côtes.
 
C'est dans ce contexte que dans le weekend du 19 mai ce nouveau drame maritime est venu s'ajouter à la trop longue liste des naufrages, des victimes en mer dans cet étroit bras de mer large de 70km... Une bande de mer qui sépare le tout nouveau 101ème département français des trois îles voisines de l'archipel des Comores. Un nouveau DOM français que la communauté internationale ne reconnaît pourtant pas et que les Comores ne cessent de dénoncer comme étant occupé illégalement par la France depuis 37 ans. Depuis 1975, l'archipel des Comores posé au beau milieu du Canal du Mozambique dans l'Océan Indien proclamait son indépendance à l'issu d'un scrutin qui s'est déroulé dans des conditions pour le moins obscures et toujours contestés, Mayotte restait sous le joug de la France qui l'administre depuis. Malgré les injonctions et condamnations régulières de l'ONU, de l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine) et de la Ligue Arabe (dont les Comores sont membres) la France va maintenir depuis cette date sa présence arguant le principe d'autodétermination des peuples à disposer d'eux-même. En 1995 la France décide d'accélérer le mouvement de développement de l'île et va prendre un certain nombre de mesures qu'elle jugera utile afin d'arriver à ces fins. C'est ainsi que le 1er janvier 1995, le tandem Balladur-Pasqua, respectivement premier ministre et ministre de l'intérieur, va instaurer un visa pour réglementer la circulation entre les trois autres îles de l'archipel et Mayotte. Une fermeture des frontières qui intervient après des siècles de libre circulation entre les îles, mouvement tellement ancien qu'il n'est pas une famille qui soit dispersée sur l'ensemble des îles de l'archipel. Un verrouillage des frontières aux hommes mais également aux marchandises avec l'instauration des barrières douanières sur les échanges « traditionnels » entre les îles des Comores et Madagascar.
Mayotte : quand la liberté et l’humanité font naufrage...  
C'est cette situation qui combinait avec une politique du chiffre décrétée dès les années 2000 par la France dans sa nouvelle politique d'immigration, qui va conduire et favoriser le développement de la « question » ou plutôt du problème migratoire à Mayotte. Un blocage qui va sédentariser une partie des populations des Comores d'un côté ou de l'autre de ce mur mortel... Le durcissement des contrôles frontaliers et l'augmentation exponentielles des reconduites à la frontière ( les expulsions vont passer de quelques 4000 en 2004 à plus de 26000 en 2010 (dont 6000 enfants mineurs)) vont pousser les migrants à prendre la mer via des passeurs près à prendre tous les risques pour gagner les côtes de Mayotte. Une situation désastreuse qui va transformer cette région en l'un des plus vastes cimetières marins du monde, dans une indifférence quasi-généralisée de la France métropolitaine ou de l'Europe. Tant est si bien que François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT de passage sur l'île de Mayotte fin janvier 2012, soulignait ainsi que « Mayotte, c'est la honte pour Paris : avouer qu'aux yeux de tous, des gens meurent dans des eaux françaises... Si ça s'était passé à Lampedusa, ça aurait fait les gros titres !  ». Et effectivement ces drames sont loin de faire les gros titres dans les médias métropolitains mais aussi et c'est sans nul doute plus inquiétant dans la presse locale, qui ne consacre que quelques lignes dans la rubrique faits divers à ces drames si révélateur de politiques mortifères.
Une situation pour le moins préoccupante voire révoltante dans « cette verrue de la République » (comme le titrait Libération en 2008) pour les associations et une partie de la population qui réfute de plus en plus ces violences et ces « incidents » liés à une politique d'immigration d'objectifs chiffrés qui semble avoir atteint les paroxysmes de violence et d'inhumanité. Le changement politique ne laisse en tout cas pour l'instant présager d'un changement de ligne dans les politiques migratoires à Mayotte comme en France et en Europe.
 
Thibaut LEMIERE
 
¹ Barque traditionnelle de 6à 9 mètres transportant marchandises et reconvertit pour l'occasion en bateau de transport de migrants...


Source (sans les photos) : agoravox.fr


COMMENTAIRE WONGO

Les autorités comoriennes excepté le gouverneur d'Anjouan (île la plus touchée par l'instauration du visa Balladur depuis janvier 1995) préfèrent garder un silence des morts pour éviter de soulever l'origine de ces drames. Elles préfèrent garder un silence complice. Pourquoi ? se sentent-elles coupables? Si c'est le cas il faut qu'elles soient jugées.
Tags : Comores, France, Mayotte
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#Posté le mardi 29 mai 2012 06:08

Modifié le mardi 29 mai 2012 08:26

Mayotte / rétention (CRA : Ndlr) : la justice libère une famille

Mayotte / rétention (CRA : Ndlr) : la justice libère une famille
Par Europe1.fr avec AFP


Le tribunal administratif de Mayotte a suspendu une mesure de rétention concernant un père et ses deux enfants mineurs détenus au centre de rétention administrative (CRA) de Mayotte, estimant qu'elle portait "atteinte" à leur "dignité", a annoncé la Cimade. Le tribunal, dans une décision rendue le 20 février dont l'AFP a obtenu copie, a ordonné la libération d'un père de famille et de ses deux enfants de 2 et 8 ans, estimant que leur condition d'enfermement au CRA de Pamandzi (Mayotte) étaient "de nature à porter atteinte au droit au respect de la dignité, non seulement des enfants mineurs concernés (...) mais également de la famille entière".
 
Le tribunal a jugé que la famille était fondée "à soutenir" que leur rétention était contraire à "la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des Libertés fondamentales". Il a rappelé que "les conditions de rétention administratives subies par les requérants ont été à maintes fois dénoncées, depuis plusieurs années, non seulement par diverses associations de protection des droits des étrangers en situation irrégulière, mais surtout par de nombreuses autorités administratives indépendantes", comme le Contrôleur général des lieux de privation de liberté en 2010 et la Cour des comptes en 2011.
 
Le tribunal souligne notamment dans ce CRA une "surpopulation récurrente", avec "une surface moyenne potentielle de 1,47m2 par retenu", un "bâtiment vétuste", une "absence de climatisation dans une région très chaude", des "adultes et enfants dormant généralement à même le sol, et disposant dans le meilleur des cas de quelques nattes", un "manque total d'intimité", une "impossibilité d'accéder à un espace extérieur" et "aucun aménagement spécifique pour les enfants"
 
Source : europe1.fr
_________________________
 
Centre de rétention de Mayotte : la justice condamne l'administration pour enfermement inhumain et dégradant d'une famille
 
Chaque année, des milliers de familles sont enfermées dans le centre de Pamandzi, dans des conditions déplorables. Alors qu'en métropole, 356 enfants ont été enfermés en centre de rétention, plus de 6000 enfants sont passés dans celui de Pamandzi.
 
La condamnation, le 20 février 2012, de l'administration pour enfermement inhumain et dégradant des familles dans ce centre, est donc une première retentissante.
 
Le tribunal administratif a libéré un père et ses deux enfants de 2 et 8 ans qui y étaient enfermés en estimant que les conditions d'enfermement « (...) sont de nature à porter atteinte au droit au respect de la dignité, non seulement des enfants mineurs concernés, de fait, par la mesure de placement en rétention administrative visant leur()s parent(s), mais également de la famille entière ». Et que, dès lors, l'enfermement dans ce centre de rétention constitue un traitement inhumain et dégradant contraire à la Convention européenne des droits de l'Homme.
 
Cette décision précise que « (...) les conditions de rétention administratives subies par les requérants ont été à maintes fois dénoncées, depuis plusieurs années, non seulement par diverses associations de protection des droits des étrangers en situation irrégulière, mais surtout par de nombreuses autorités administratives indépendantes (...) ».
 
Le tribunal souligne enfin les conditions totalement illégales de ce lieu de privation de liberté qui ont cours en toute impunité depuis des années :
Surpopulation récurrente conduisant chaque personne enfermée à ne disposer que d'1,47 m² ;Bâtiment vétuste, toilettes nauséabondes ;Absence de climatisation dans une région très chaude ;Adultes et enfants dormant généralement à même le sol, et disposant dans le meilleur des cas de quelques nattes ;Manque total d'intimité, les femmes et les hommes étant répartis dans deux grandes salles ;Impossibilité d'accéder à un espace extérieur ;Aucun aménagement spécifique pour les enfants.
La Cimade demande au gouvernement français la fermeture immédiate du centre de rétention de Mayotte qui est contraire à la dignité de tout individu y étant enfermé, en particulier lorsqu'il s'agit de familles.
 
Source : La Cimade

Commentaire wongo

Ce jugement fera-t-il jurisprudence ? That is the question

 

Tags : Mayotte
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#Posté le vendredi 24 février 2012 16:52

MAYOTTE : Polémique autour d'une publicité de Pardon !

MAYOTTE : Polémique autour d'une publicité de Pardon !

La marque réunionnaise de vêtements Pardon!, qui fait dans la provocation, vient de frapper fort une fois de plus. Et cette fois-ci c'est avec une représentation de la femme mahoraise qu'elle crée la polémique. En effet, afin de célébrer le prochain anniversaire de la départementalisation, mais surtout pour fêter les 4 ans de sa boutique implantée à Mayotte, une image a été publiée cette semaine sur le site internet de la marque et suscite déjà les passions.
 
Le célèbre tableau "La liberté guidant le peuple" d'Eugène Delacroix, datant de 1830, a été détourné et la Marianne n'est autre qu'une magnifique Mahoraise brandissant un drapeau bleu-blanc-rouge, le visage paré de m'sindzano. Le symbole est fort, et devrait a priori ravir les fervents défenseurs de la départementalisation. Mais plusieurs éléments n'ont pas manqué d'interpeller les internautes : la jeune femme a la poitrine découverte et elle brandit un balai de chantier au lieu de la baïonnette sur la version originale. Outre le fait que les âmes sensibles s'émeuvent de voir une femme aux seins nus représenter une île où la religion musulmane est bien présente et dicte encore les tenues vestimentaires de bon nombre de citoyens, c'est le balai qui pose problème. Est-ce là une représentation réductrice de la Mahoraise et plus largement de la femme noire ? Où est-ce un symbole de la femme se libérant des diktats d'une société qui a tendance à recaler la femme à son rôle de ménagère et mère de famille ?
 
 
Le texte accompagnant l'image, publié sur le site internet, peut laisser perplexe. Si la marque Pardon! a fait de l'ironie et de la dérision son fond de commerce, certains passages risquent là encore de choquer les âmes bien pensantes de notre île.
 
Extrait : "On ne peut que féliciter la France pour ce choix, dans la parfaite logique de la rigueur budgétaire dont on nous parle tant dernièrement. Mayotte a ainsi pu choisir d'échapper (par referendum : "voulez vous de l'argent ? oui / non") au terrible courroux de la puissante Union des Comores. Et ce petit confetti perdu dans l'océan indien entre Madagascar et le Mozambique est désormais une terre bien française, à l'instar du Cantal ou du Berry. Gastronomie raffinée, art de vivre à la française, arme atomique, taux de chômage anecdotique et allocations familiales... Il y a même une boutique Pardon! Pas encore brulée, pas encore pillée, elle fêtera samedi 25 février sa 4ème année d'existence sans encombres lors d'une grande soirée".
 
Vous l'aurez compris, Pardon! s'offre ainsi un joli coup de publicité juste avant son défilé de mode, mais quelques explications s'imposent...
 
M.C.
 
Source : http://www.mayottehebdo.com
Tags : Mayotte, Polémique
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#Posté le vendredi 24 février 2012 10:30

COMORES : Apocalypse Mayotte.

COMORES : Apocalypse Mayotte. Ce bon de réduction de 5 ¤, arrivera-t-il à calmer les esprits?

Explosif. Le 101e département français sombre dans le chaos. Reportage.
 
CLAUDE ASKOLOVITCH, ENVOYÉ SPÉCIAL À MAYOTTE
 
Au dernier jour des barrages, les syndicats ont mobilisé le Coran ; dans le sud de Mayotte, des Fundis venus des villages, les vieux sachants de l'islam vêtus de tuniques blanches, mènent des prières au carrefour de Bandrélé ; une foule de femmes en pagne, au visage maquillé de bois de santal, des jeunes au genre rappeur mais coiffés de la coufia, la toque des jours de fête. Et, surveillant le tout, l'élite syndicale qui bloque l'île depuis six semaines. Nous sommes le 6 novembre, la grève contre la vie chère touche à sa fin."Pas facile de mobiliser quand le salariat n'existe pas, constate Kaffar Djamiloudine, numéro deux de la CGT.La vie chère, tout le monde comprend. Si on avait demandé une hausse des salaires, avec 38 000 salariés sur 200 000 habitants, ça ne concernait personne."
Kaffar, chemise blanche de rocker, est un instituteur formé sur le tas ; 1 300 euros par mois."Avec ça, je suis un nanti !" Son épouse est secrétaire au conseil général : "Elles sont 40 comme elle à ne rien faire ; elle a été prise dans le sillage d'un politique. C'est le système." Kaffar a été formé par la CGT à Montreuil, roublard et marxiste à la fois. Et les prières ?"Sans elles, on n'a pas les mammas. On montre notre respect des traditions ; ça rappelle aux vieux les prières pour le rattachement à la France, il y a quarante ans." Les Fundis se sont tus. Boinali Said, leader CFDT, harangue en langue shimaoré. Il paraphrase Mirabeau. "Le peuple mahorais ne se séparera pas sans avoir d'avoir rendu la République plus juste !"
Ainsi lutte-t-on à Mayotte, le 101e département, entre sourates et slogans."Pour nous comprendre, abandonne les idées reçues", plaide le sénateur Thani Mohamed, avocat de 39 ans. Donc, contempler une apocalypse sans préjugés. Voilà une île, Mayotte-Mahoré, qui a voulu rester française contre la décolonisation, aujourd'hui un département ruiné dès sa naissance ; le conseil général ne paie plus ses factures, plombé par un clientélisme de survie et ses 3 000 employés ; l'économie est trustée par des Européens, le tourisme squelettique, quand l'île est une merveille ; le français est une langue étrangère, ignoré dans les familles, appréhendé à l'école, plutôt mal que bien. Ici, l'Etat chasse l'immigré venu des Comores ; on le traque, on l'embarque par paquets dans des camions grillagés ; parfois, la justice condamne l'Etat qui a expulsé un Français par erreur. La grève n'aura été qu'un chaos de plus.
Ici naissent 8 000 enfants par an, quatre fois plus que dans la Nièvre, de population comparable."Le rythme des constructions scolaires ne pourra jamais suivre le rythme de l'utérus des Mahoraises", aurait lancé le vice-recteur pour justifier le manque de classes. La phrase est devenue la preuve du mépris métropolitain, une injustice au surplus : "Comment peut-on accuser les Mahoraises ? Ce sont les Comoriennes qui ignorent la contraception", s'indigne Faouzia Cordjee, référence du féminisme local. Qu'importe : Mayotte se surpeuple. On peut accoucher dans un lit d'hôpital que l'on quitte après 24 heures, faute de place ; ou dans la voiture des pompiers, que les femmes appellent au dernier moment, par peur : on expulse aussi les femmes enceintes. On peut accoucher dans un bidonville, sur le sol en terre battue d'une case... L'île-hippocampe, verte et chaude, est un enfer social. Mamoudzou, la capitale, est un embouteillage égayé de publicités pour portables. Les radios invitent les habitants à remplir leur déclaration de ressources pour obtenir des allocations. Des gangs apparaissent. Pourtant, Mayotte attire, îlot français dans un archipel miséreux vers lequel convergent des Comoriens sur des barques surchargées.
Roukia, 17 ans, a un rêve : récupérer ses carnets de notes de l'an dernier, quand elle était bonne élève en quatrième. Ses parents, renvoyés à Anjouan, aux Comores, n'ont pas pu recevoir le bulletin. Elle reste dans sa maison de tôle, dans le quartier de Majicavo-Koropa, près de Mamoudzou, avec huit frères et soeurs, et une grand-mère qui ploie la journée dans les campagnes, à cueillir des légumes qu'elle revendra. Roukia a un autre rêve : que ses parents reviennent. Ils risquent la noyade en essayant. En allant au collège, elle s'inquiète de son contrôle de SVT. Et elle a faim. Ça pourrait être pire. Depuis le début de la grève, les gendarmes ne descendent plus dans son bidonville. Sa tante ne dort plus dans les champs, sa cachette des temps ordinaires. Dans un autre bidonville, on rencontre Nadjma, autre Anjouanaise de 17 ans, et deux enfants déjà, le premier d'un viol à 12 ans. Elle était en CM2 et n'est jamais retournée à l'école. Presque une routine.
Parias. Ils sont 6 000 mineurs isolés, estimation courante, dans une île de 200 000 habitants. Six mille enfants dont les parents ont été expulsés, laissant leur progéniture en France. Ce sont les enfants de la lutte contre l'immigration. Seule une association, Tama, s'occupe de leur sort. Ils sont souvent nés à Mayotte, donc en France, seront français s'ils ne s'empêtrent pas dans leurs dossiers, conservés précieusement dans des chemises en plastique - certificat de naissance, bulletins scolaires... Mais, en attendant, des parias. Les sans-papiers forment un tiers apeuré de la population. On voit parfois, sur le toit d'une habitation mahoraise, une cabane de fortune : celle du clandestin. Il est une coutume appelée moussada, l'entraide : je t'aide à construire ta maison, tu me nourris. Le moussada a bon dos, pour faire suer le Comorien. Il construit la maison du Mahorais, cultive son champ, n'est pas payé ; dénoncé parfois. Jadis, Mahorais et Comoriens formaient un peuple de cousins. Ce passé se purge dans le mépris."Elle a détourné des hommes", dit une éducatrice mahoraise, quand elle découvre une gamine de 13 ans, enceinte, prostituée dans un bidonville. D'autres interpellent des gendarmes qui embarquent les clandestins : "Ne laissez pas les femmes, elles vont voler nos maris !"
"Cette chasse aux immigrés empoisonne l'île de sa violence" , dit Me Thani . Quand la grève a commencé, en septembre, la violence s'est échappée. Les Mahorais ont découvert que les gendarmes pouvaient brutaliser des citoyens français. Un enfant de 9 ans, Nassuir Oili, est devenu borgne : un gendarme lui a tiré dessus au Flashball. Un homme est mort dans une manifestation. Des magasins ont été pillés, des Métropolitains molestés. Sous le département, la colonie n'a jamais disparu.
Ce n'était pas écrit, pourtant, quand Mayotte était vouée à la pêche, à la cueillette et au désintérêt d'un colonisateur lointain. En 1975, Mayotte choisit la France contre les Comores. C'est le début du malentendu. Tous les confettis de l'empire se sont construits contre Paris. Mais ici, pas de Césaire ou de Fanon. La colonie, c'est la liberté ! Mayotte est un oxymore. Le statut de département, entériné en 2009, aura été la revendication unique des élus."Du coup, on a négligé tout le reste", constate Thani. La France n'a pas mis l'île au niveau de son rêve. L'Etat a ouvert des écoles, des collèges, un hôpital. Insuffisamment. Un architecte idéaliste, Vincent Liétard, a quadrillé l'île de cases en dur, les "maisons SIM", et inventé un personnage de BD, Bao, petit Mahorais philosophe face au chaos quotidien. Mayotte a été une épopée ; mais les pionniers étaient blancs.
Junk food. En 1980, un voilier aborde l'île. A bord, Lukas et Ida Nel, deux Sud-Africains de 24 ans. Ils ont fait fortune dans des vidéo-clubs. Mayotte doit compter 50 000 habitants, 50 Européens peut-être. Les Nel importent des vivres ; ils ont branché un congélateur sur le générateur d'un notable local."On n'avait pas de téléphone ; Lukas faisait décoller son avion pour passer ses commandes par radio." Un jour, Ida trouve l'idée : "Un plat facile à partager ; à l'époque, les Mahorais mangeaient en famille dans une assiette commune." Ainsi naissent les mabawas, des ailes de poulet à frire ; elles deviennent l'aliment fétiche du Mahorais, pour lequel l'île s'est révoltée en 2011. Les cueilleurs de bananes et pêcheurs sont devenus carnivores de junk food.
"Le mabawa, c'est la partie la plus grasse, la plus dégueulasse du poulet, rage Faouzia Cordjee.Ida Nel s'est enrichie sur notre santé. Elle a amené la bière et l'alcoolisme ; avant, on buvait en cachette du vin de palme ! " Ida, veuve, millionnaire et prométhéenne, se demande pourquoi Faouzia lui en veut."Faire du commerce, c'est mal ? Les Mahorais veulent être fonctionnaires ou assistés. Avec Lukas, on a pris nos risques."
Ainsi est née Mayotte l'hybride. Française mais aliénée. Pas d'économie réelle mais des emplois politiques, ou une débrouille gênée par les nouveaux règlements. Les Mahorais, qui construisent leurs maisons selon des droits coutumiers, apprennent le cadastre et vont découvrir les joies des impôts locaux. La terre, parie-t-on, sera la prochaine cause de révolte. L'arrivée de la Sécurité sociale a exclu de la santé la foule des sans-papiers, qui se presse aux consultations de Médecins du monde.
L'inégalité ravage tout. Les Blancs, les m'zungus, en haut du pavé : toubibs, fonctionnaires, qui doublent leur salaire métropolitain. Ensuite, des Mahorais propriétaires ou salariés, émargeant à la modernité. Puis les Mahorais de l'assistance. Puis les illégaux. Les strates sont - parfois - traversées de solidarités de pauvres. A Majicavo-Koropa, Ibrahim, policier municipal, a des voisins sans-papiers ; il a épousé une illégale, il a ramassé sur des plages des immigrants noyés ; il répugne à chasser le Comorien."Tout le monde vit mal et je ne suis pas heureux ; je ne peux rien donner à mes enfants."
Rappeur. La télévision apporte l'écho d'un monde inatteignable. Le cinéma de l'île est fermé : le conseil général, propriétaire, ne pouvait plus payer les films ! La crise est identitaire. Faux département, fausse colonie, coupée de ses voisins. Les jeunes s'ennuient et rêvent. Dans le nord, au bord d'une plage de paradis, Kamil, dit Daddy Faya, fringué stylé au fond de la brousse, fait du raggamuffin sur des ordinateurs essoufflés dans son banga, sa case de terre. Sa maman le nourrit, qui vit d'allocs et de gardes d'enfants. Ses clips passent sur Kwezi, la chaîne branchée. Il ira à Limoges, peut-être,"pour découvrir qui je suis". Il y connaît des gens."Ça ressemble à quoi, Limoges ?"
Kamil rêve de France ; d'autres font le chemin à l'envers. A M'tsaméré, près de Mamoudzou, un jeune homme de 25 ans tisse sa culture hybride. Bo-Houss, fils d'un prof d'arabe et de Coran, a étudié en métropole, avant de revenir. Il est vedette du rap mahorais, qu'il psalmodie en ténor des îles. Crâne rasé, lunettes teintées, Bo-Houss fait beau gosse de métropole, mais ne pense qu'à conjuguer ses racines."Je suis d'ici, dit-il, embrassant la mer et la vieille mosquée.Et je parle de notre vie ; nos jeunes, qui veulent être inscrits dans le monde." Il chante une "mahoraise" sur l'air de Rouget de Lisle ; il remercie Allah et son père rétif au rap."Je me sens chez moi aux Comores, à la Réunion, à Madagascar. Les immigrés qu'on expulse, ce sont nos copains." Bo-Houss a été invité aux Francofolies de La Rochelle. On lui demande s'il est français."C'est une bonne question", dit-il, puis se tait. Mayotte commence peut-être avec son silence
 
Retards
64 % des élèves de CE1 de Mayotte ont échoué en 2011 à l'évaluation nationale en français, contre 8 % dans tout le pays. Ce seul chiffre donne la mesure du retard de l'île, que l'Etat ne compense pas. On dépense proportionnellement moins pour Mayotte que pour les autres DOM (3 613 euros par habitant, contre 5 056 à La Réunion).

Histoire
1841 Mayotte est vendue à la France par son sultan, qui veut se protéger de ses voisins.
1974 Les Mahorais refusent l'indépendance pour ne pas être comoriens.
2009 Mayotte devient un département.
2011 Le préfet Denis Robin impose la baisse du prix de la viande pour mettre fin à une grève de six semaines.

source (sans les photos) : lepoint.fr
Tags : Mayotte
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#Posté le jeudi 15 décembre 2011 04:57

COMORES : Quel dialogue sur Mayotte ?

IL Y A EXACTEMENT UN AN 
COMORES : Quel dialogue sur Mayotte ?
Concernant la rupéïsation de Mayotte, le ministre de l'éducation nationale (à gauche) dans une émission à l'ORTC du 11 novembre 2011 a révélé que les autorités du pays ont saisi par lettre le président de la Commission Européenne et chaque pays de l'UE. Msaidié et Idriss (à droite) avaient pris acte
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Incompréhension, ambigüité, man½uvre de divisions ? La question du dialogue mérite d'être clarifiée car manifestement elle conditionne le rassemblement national contre la balkanisation du pays par la France. Tous les Comoriens sont convaincus que la question de l'Ile comorienne de Mayotte se résoudra par le dialogue. Dialogue avec ceux qui sont les responsables de la séparation, ceux qui agissent pour la sécession de Mayotte, à savoir le gouvernement français et ceux qui dirigent Mayotte. Le problème vient du fait que la France ne veut discuter que de coopération entre voisins et que les dirigeants maorais posent un préalable à toute discussion : accepter le choix de Mayotte à demeurer dans la République française. Inacceptable ! Dialogue impossible pour l'instant. Dans ces circonstances le dialogue se ramène au comment amener la France et les dirigeants maorais à des négociations sur la question de fond : l'indépendance inachevée des Comores. C'est à cette question que doit répondre la stratégie comorienne. Et de ce point de vue, les seules armes dont disposent le pays, ce sont les instances internationales. Que les résolutions de l'ONU, les condamnations de la politique française aux Comores par des nombreuses organisations internationales Union Africaine, Ligue arabe, diverses conférences n'aient pas permis d'arriver au but recherché ne signifie nullement que ces prises de position soient improductives. Loin de là. N'est ce pas là que résident la base des principaux arguments relatifs à l'unité du pays ! On devrait plutôt s'interroger sur l'usage de cette arme ? Depuis 1995, la question de l'île comorienne Mayotte ne figure plus à l'ordre du jour des AG de l'ONU par la faute de dirigeants comoriens, résultat la « départementalisation » de Mayotte n'a pas été formellement condamnée comme il se devait par la communauté internationale ! Comment ne pas faire le rapprochement avec l'instauration du visa Balladur à la même période et l'initialisation du processus de départementalisation de Mayotte? La participation des jeunes maorais en tant qu'entité distincte des Comores aux jeux des Iles de l'Océan Indien a lézardé la solidarité des pays de l'Océan Indien envers notre pays et favorisé la départementalisation de l'île comorienne. Depuis bien longtemps, le pays a baissé les bras. Le président Sambi s'est illustré par ses déclarations mais la pratique ne suivait pas. La départementalisation réussie sans dommage, la France engage une autre bataille anti comorienne : faire de Mayotte une Région Ultra Périphérique de l'Europe. Le gouvernement aurait commencé la riposte puisque le ministre de l'éducation nationale dans une émission à l'ORTC du 11 novembre 2011 a révélé que les autorités du pays ont saisi par lettre le président de la Commission Européenne et chaque pays de l'UE. Des lettres qui n'ont rien de secret et qui devraient être publiées pour accroître leur impact.
La diplomatie combine judicieusement le secret et le public. Le pays dispose d'un formidable moyen de pression sur la France. Face à la disparition tragique dans le bras de mer Anjouan – Mayotte de plus de 1% de la population comorienne, le Comité Maore a proposé au Gouvernement de porter plainte contre le Gouvernement français devant la Cour Pénale Internationale pour crimes contre l'Humanité. Une initiative qui mettrait en émoi la France entière. Comment exercer des pressions sur la France pour faire échec au RUP, obtenir l'abrogation du visa Balladur, voilà la question qui se pose au pays et ce ne sont pas des lapalissades générales sur le pragmatisme d'une diplomatie secrète qui permettront d'enjamber la question ou pire encore de cacher une capitulation honteuse.
Idriss 
 
Source (sans la photo) : blogidriss
Tags : Comores, Mayotte
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#Posté le dimanche 20 novembre 2011 14:26

Modifié le dimanche 11 novembre 2012 03:30

COMORES : Ahmed Thabit «Avant le visa il n'y avait pas de morts»

COMORES : Ahmed Thabit «Avant le visa il n’y avait pas de morts»
Membre fondateur du comité Maoré, l'ambassadeur Ahmed Thabit nous livre dans cette interview ses impressions sur la Journée nationale Maoré.

Le Comité  Maoré a célébré la Journée nationale Maoré samedi dernier. Comment avez-vous apprécié la fête?
La fête s'est très bien passée;  les gens sont venus, les interventions étaient pertinentes surtout celle du représentant du Comité Maoré à Mayotte qui a fait le déplacement pour se joindre à nous pour célébrer cet évènement dans la capitale comorienne.
Les autorités comoriennes n'ont pas pris part à cette manifestation ici et à Anjouan. Comment avez-vous vécu cela?
En  effet, les autorités comoriennes ont brillé par leur absence à cette fête et il faut l'admettre, le public s'est étonné à juste titre, comme nous tous, de ne voir aucun représentant de l'Union comme des îles, surtout le ministre des Relations extérieures qui devait être là ; je trouve cela regrettable mais je crois que cela est dû à un problème de calendrier.
Il a été proposé de nommer un Mahorais au sein du gouvernement, quel est votre avis par rapport à cette suggestion?
Cette proposition a été faite par notre assemblée nationale qui a adopté une résolution à cet effet et ce ne serait pas la première fois qu'il y aurait un représentant Mahorais au sein du gouvernement  comorien.  Le regretté Said Kafé  fut ministre des Affaires étrangères pendant très longtemps.
Est-ce que dans le contexte actuel, cette démarche aurait un impact aujourd'hui ?
Bien sûr que cela aurait un impact, car les Maorais, voyant un des leurs avec ses collègues des autres îles, cela les encouragerait et les ferait réfléchir sur la situation à Mayotte.
Une Mahoraise avait franchi le pas en s'autoproclamant gouverneur par intérim de Mayotte comment aviez-vous jugé cette imitative ?
Sa démarche m'avait personnellement conforté, cela veut dire qu'elle se considère sur les mêmes pieds d'égalité que nous tous, car si le Grand comorien,  l'Anjouanais et le Mohélien peuvent prétendre à ce droit pourquoi pas elle, elle a entièrement raison, c'est son pays.
Les membres de la délégation du Comité Maoré ont souhaité que les  autorités comoriennes réagissent face aux événements qui secouent l'île depuis maintenant un mois, quelle est votre commentaire ?
Les événements qui viennent de se produire à Mayotte montrent encore une fois que la départementalisation n'est pas la solution du problème de Mayotte et je dirais même que ce que nous venons de voir n'est que la partie émergée de l'iceberg, mais les raisons profondes sont là : c'est qu'on veut déraciner les Mahorais, leur enlever leur identité, et les Mahorais s'en sont rendus compte. Il y a la vie chère certes, mais la réalité c'est que les Mahorais sentent qu'ils ne sont pas considérés comme des Français à part entière.
Le Mirex a sorti un communiqué dans lequel il « s'interroge »  sur la pertinence des institutions en place à Mayotte. Vous êtes un haut fonctionnaire du Mirex, puisque vous êtes notre ambassadeur en Afrique du Sud. Ce document n'est-il pas un peu paradoxal ?
Des autorités françaises voulant faire avaler le fait que l'ile que Mayotte n'est pas comorienne utilisent l'expression Mayotte et les autres îles et si aujourd'hui des autorités comoriennes utilisent le même langage, c'est très grave.
Le comité Maoré fait faire de la lutte contre le visa Balladur une priorité ?


COMORES : Ahmed Thabit «Avant le visa il n’y avait pas de morts»

Avant le visa Balladur il n'y avait pas de morts. Le comité Mahorais demande la suppression immédiate de ce visa et nous comptons aller plus loin en portant plainte à La Haye.
Mais cela fait longtemps qu'on en parle?
Il y a plusieurs façons de le faire mais pour nous, en tant qu'organisation non gouvernementale, ce n'est pas facile, mais nous nous préparons. On aurait souhaité que ce soit le gouvernement qui le fasse, cela aurait été plus facile.
Des jeunes mahorais ont intégré l'équipe nationale de foot pour la première fois ;  qu'elle est votre impression par rapport à cela ?
Quel bonheur! C'est un grand bonheur pour nous. Cela montre qu'il y a des Mahorais qui se sentent Comoriens et que notre combat est juste.
A votre avis le GTHN, faut-il le ressusciter ?
C'est une façon de perpétuer la présence française à Mayotte. La France a refusé la main tendue de Sambi, elle a organisé le referendum et se prépare maintenant à faire de Mayotte une région ultrapériphérique de l'Europe, cela est très grave. Nous demandons au Mirex de stopper cela, car nous avons bien les moyens de le faire. Nous n'avons qu'à nous servir de la résolution admettant les Comores composés de quatre îles, à l'ONU. Tous les pays européens avaient voté pour, j'espère que l'Europe ne va pas se déjuger.
 
Saminya Bounou
Source : albaladcomores
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Tags : Comores, Mayotte, visa
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#Posté le mardi 15 novembre 2011 04:16

Modifié le mardi 15 novembre 2011 07:27

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