Déclaration du COMITE MAORE sur l'intervention du Président à la 66° AG de l'ONU

Tout le monde attendait le premier discours du Président Ikililou à l'ONU. Ce fut une immense déception. Ikililou n'a pas dénoncé la départementalisation de Maore ; il n'a pas dénoncé le visa Balladur ; il n'a pas dénoncé les chantages au visa, la punition collective infligée aux Comoriens par la France ; il n'a pas crié la douleur du peuple face à la dizaine de milliers de Comoriens morts et disparus sur le bras de mer Ndzuani/Maore. Il s'est contenté d'euphémisme. Ainsi a-t-il minimisé la départementalisation en la réduisant à une simple décision unilatérale.
Ikililou a affiché son mépris envers l'ONU, l'Union Africaine, la ligue arabe,... en soulignant que « nous ne pouvons rester, ... sur des condamnations sans suites ... qui ne contribuent nullement au règlement du contentieux». L'attitude de Mahamoud Abasse, le dirigeant palestinien, ovationné par la planète, ne l'a pas du tout inspiré ; il n'a pas compris que l'ONU et les Organisations internationales sont la seule et principale arme des faibles, de ceux, qui comme nous, subissent la loi du plus fort.
Ikililou a déçu l'Afrique qui avait annoncé, par la voix de son représentant à Moroni, la réactivation du Comité des Sept lors de la journée de solidarité avec les Comores de mars dernier, en présence d'Ikililou.
Ikililou a déçu le Parlement comorien en ne respectant pas la résolution qu'il a pris sur la question de l'île comorienne de Mayotte en mars dernier.
Ikililou a ressassé maladroitement sa vieille, improductive et capitularde nouvelle approche du dialogue. Vieille parce que chacun sait que les Comoriens ont été et sont toujours pour une résolution pacifique de la question de l'île comorienne de Mayotte. Vieille puisque chacun se rappelle du dialogue tripartite de Djohar. Vieille puisque le Président Sambi et son Vice-Président Ikililou préconisaient le dialogue. Improductif puisque ce dialogue n'a rien donné et ne donnera rien tant que la France n'y concédera pas. Capitularde puisqu'elle fait sienne l'argutie française consistant à faire de la question de l'île comorienne de Mayotte, un problème comoro – comorien. Capitularde puisque les maorais dont on parle, ce sont uniquement les séparatistes, ceux qui clament à qui veut les entendre, qu'ils posent un préalable au dialogue : l'acceptation du choix des maorais à rester dans la République Française, jamais dans le dialogue, il n'a été question des patriotes qui à Maore même, contre vents et marées, militent pour l'unité du pays, jamais ces patriotes n'ont reçu le moindre soutien, la moindre reconnaissance, pire on agit comme s'ils n'existaient pas.
On pourrait demander à Ikililou, depuis trois mois que vous êtes au pouvoir, comment avez-vous mis en ½uvre votre pseudo nouvelle approche, quels objectifs concrets avez-vous fixé en la matière dans vos lettres de mission aux différents départements. Cette vieille-nouvelle approche n'est-ce pas une capitulation qui ne dit pas son nom.
Le peuple comorien n'est pas dupe. Il est désarmé mais il n'en continuera pas moins son combat pour son intégrité territoriale. Cela passe aujourd'hui par une mobilisation de tous.
SUPPRESSION IMMEDIATE DU VISA CRIMINEL DE BALLADUR.
POUR UNE PLAINTE A LA COUR PENALE INTERNATIONALE CONTRE LA France
Le Comité Maore
Source : blogidriss
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