« Le président sortant a passé sont temps. Il doit laisser le Dr Ikililou gérer le sien», a dit l'opposant Mohamed Djaanfari, qui ne cesse de fustiger les lancements des partis politiques sans suite. Tout en attendant les résultats de l'évaluation des ministres, l'ancien député n'a pas digéré les élections législatives et présidentielles de 2010 en mettant en cause les résultats.
«On n'a ni président, ni assemblée. Tous les comoriens sont victimes d'une mascarade électorale. Je suis farouchement opposé à la procédure qui a intronisé ces deux présidents», déclare Mohamed Djaanfari. Toutefois, cet ancien militaire français se dit prête à embarquer dans un navire Ikililou II, si des conditions sont aménagées, à savoir un gouvernement plus large.
Cette position du leader charismatique de Sima parait paradoxale dans la mesure où il se cantonne dans un éventuel élargissement et une lutte âpre contre la corruption. Successivement, il appuierait l'idée que le président sortant soit entendu par la justice pour s'expliquer, sur «la gestion de l'argent des Comoriens», et estime que «la justice comorienne ne devrait tolérer aucune lâcheté sur n'importe quelle affaire. Il faut que Sambi revienne démontrer aux Comoriens les formules utilisées pour la gestion de leur argent».
Mohamed Djaanfari, qui restait depuis une décennie, l'armateur numéro un des Comores, n'a presque plus qu'un bateau qui est devenue une épave au port de Mutsamudu. Il a parlé de ses conditions d'engagement de l'équipe de la mouvance sans s'écarter du processus d'un développement qui devrait selon lui se focaliser sur la pêche industrielle et le tourisme.
Le farouche opposant de Sambi a présenté son plan en chiffres tout en parlant de soixante bateaux de pêche qui pourraient générer un chiffre d'affaires de trois milliards de nos francs par mois, soit deux mois de salaire ; sur un tonnage de 100 tonnes par jour et d'une vente aux étrangers qui exploitent nos eaux quotidiennement à mille francs le kilo.
Avant de clore ses propos Djaanfari a insisté aussi sur le développement de l'atmosphère touristique tout en accompagnant ceux qui sont déjà en chantier et l'instauration d'une paix durable pour tous les Comoriens.
Nabil Jaffar
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