
Une étude sur la relation entre la consommation quotidienne de caféine, toutes origines alimentaires confondues, et son incidence sur l'arythmie cardiaque, révèle que le café peut réduire cette anomalie. A en croire les experts, « les palpitations sont une perception consciente des battements cardiaques. Elles sont généralement dues à une modification du rythme cardiaque ou à une augmentation de la force de contraction du c½ur ». Cependant, souligne l'étude, « même si elles peuvent traduire une affection cardiaque grave, les palpitations sont le plus souvent bénignes ». Ainsi, notent-ils, « les palpitations et les arythmies cardiaques peuvent être dues à des affections cardio-vasculaires ou relever de causes extracardiaques : situation ou maladies augmentant la contractilité et/ou la fréquence ».
Sur l'effet du café sur le c½ur, les experts précisent : « Les effets potentiels du café sur le rythme cardiaque sont dus à l'effet de la caféine qui est un analogue structural de l'adénosine. En bloquant de façon compétitive les récepteurs de l'adénosine, la caféine favorise la libération de Dopamine et d'Adrénaline. Par ce biais, elle augmenterait la fréquence cardiaque et le débit sanguin ».
Poursuivant, ils soutiennent que « ce mécanisme peut expliquer certains effets du café sur le rythme cardiaque ». « Le café peut favoriser des palpitations chez des sujets non habitués à la consommation de caféine (consommateurs dits "naïfs"). Cette constatation est surtout observée lors de la consommation de fortes quantités de café. Dans de rares cas individuels, le café peut favoriser les arythmies cardiaques », ont-ils indiqué.
Mais, ajoutent-ils, « de façon générale, la consommation de 5 à 6 tasses de café n'est pas associée à une modification du risque d'arythmie cardiaque dans la population générale. Des études d'intervention ont été menées sur la caféine avec des doses allant jusqu'à 450 mg par jour, ce qui équivaudrait à la quantité de caféine contenue dans plus ou moins 5 tasses de café.
Aucune relation entre la nature et la fréquence des arythmies n'a été constatée chez les individus sains comme chez les sujets coronariens ». Toutefois, notent les experts, « inversement, l'arrêt ou la limitation de la consommation de café est sans effet chez des sujets présentant une arythmie ventriculaire symptomatique ».
Adama COULIBALY
Source : Lematindafrique.com
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