
A moins d'une semaine de la fin du mois sacré de Ramadan, l'équipe wongo vous offre cette chanson spéciale fin de ramadan, que vous pouvez écoutez en cliquant sur CHAINRI ci-dessus, ou sur son morceau préféré
L'heure de la rupture du jeûne est un moment spécial chez les musulmans de façon générale, et les Comoriens, en particulier. C'est un moment, familial, convivial. Le repas se mange traditionnellement, assis, à même le sol sur un tapis, et quel que soit le niveau social de la famille. Les mets s'étalent sur le tapis. Papa, maman, grands-parents, les enfants se passent les plats, dans le respect bien sûr. Et chaque famille se fait le plaisir de partager I'Iftar avec un ou des invités. Les mets traditionnels sont souvent préparés au mois de ramadan. La spécificité du ramadan c'est surtout le fait que les familles font tout pour diversifier les plats et le menu d'ailleurs, même si certains plats sont inévitables dans le repas quotidien du mois sacré. Avoir plusieurs plats pour permettre à chacun de manger ce qu'il préfère. Mais voilà, la conjoncture économique et ses conséquences sur les prix, les familles sont obligées de ne préparer qu'un seul plat ou 2 au maximum. Les Comoriens consomment beaucoup le manioc, les songes, les bananes vertes et la patate douce pendant le ramadan. Frits, bouillis avec du lait de coco et mélangés avec de la viande rouge ou poisson. Le manioc sec (Mhogo wa hafa ou mhogo wa piki) et le sagou préparés au lait de coco avec du poisson sont aussi très prises en ce mois sacré. Mais les mets du ramadan ce sont surtout les gâteaux, sucrés ou salés Les bérédrés, Mkatré wa foutra, Mkatré wa madji, Lihoho, fenenetsi et autres Bantamou. Les galettes se mangent souvent avec une sauce de poisson ou de viande. On y trouve aussi les thés "tchai" à base des tisanes locales ou des bouillons avec des farines de manioc, sagou etc. Mais les jeunes préfèrent les jus des fruits locaux.
Tous ces aliments s'accompagnent toujours du bon the local et de bouillon. Pour la rupture du jeûne proprement dite, beaucoup de Comoriens notamment d'Anjouan le font avec du jus de palme non fermenté, trembo tamou.
Source : Albalad Comores n° 579 du 24 aout 2011
(La photo est de l'équipe wongo)
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