Le Pec a axé son congrès ordinaire sur l'Economie, l'Education, la Santé et la réforme de l'administration publique. Quelles réformes économiques proposez-vous?
Nous pensons qu'il est grand temps que les Comores opèrent une mutation de la culture économique. Il faut que l'Etat comorien s'engage à accompagner le secteur privé à passer de la culture de la plus-value à la culture de la valeur ajoutée. Que l'on fasse en sorte que les Comores s'enrichissent. Nous pensons, par exemple, que l'industrie manufacturière est un secteur fondamental. Il est grand temps que l'on encourage la production locale. La faute ne revient pas, bien-entendu, au seul secteur privé. Nous avons un problème sur l'énergie auquel il faut apporter une réponse. Nous sommes convaincus que si depuis trente ans les politiques comoriens avaient misé sur une économie capable de créer des richesses et des emplois, on ne serait pas aujourd'hui dans une économie moribonde. Nous avons un budget de seulement 50 millions d'euros. J'ai donné l'exemple dans le congrès, du budget des Seychelles, 150 millions d'euros, avec une population de 80.000 habitants, nous sommes dix fois plus avec un budget trois fois moindre. Les Seychelles étaient pauvres par rapport aux Comores, il y a trente ans. Aujourd'hui le Pib des Seychelles, par habitant, est de 7.000 dollars, aux Comores nous en sommes à 500 dollars, meme si depuis 2008, les Seychelles se remettent de la crise financière internationale qui les a durement frappé. Il faut que l'on prenne des mesures appropriées pour créer les conditions d'une économie viable, capable de créer des richesses et donc des emplois.
Votre congrès a abordé, également, le problème de l'Education...
... Dans ce domaine, nous sommes, tout simplement, en train de tricher avec la jeunesse. Pour qu'un jeune puisse avoir un travail demain, nous devrons créer les conditions aujourd'hui. C'est un droit auquel que tout jeune peut prétendre, or le système éducatif actuel ne fait que former des chômeurs parce que les formations que dispense l'université ne sont pas conformes aux exigences économiques de demain. Nous pensons que se taire c'est tout simplement induire en erreur la jeunesse et porter atteinte aux intérêts économiques du pays car il s'agit de notre avenir. C'est pourquoi nous pensons que nous devons créer des assises sur l'économie et la formation, identifier les secteurs économiques dans lequel les Comores disposent les plus de chances de s'en sortir dans les dix, vingt prochaines années. C'est en fonction des réponses qui seront issue de ces assises qu'on doit former nos jeunes. A notre sens, ces assises sont fondamentales, urgentes et impératives.
Quelles sont les thérapies qui doivent être apportées dans le domaine de la santé et de l'administration publique?
Nous refusons qu'il ait une santé à double vitesse pour ce qui ont de l'argent et ceux qui n'en ont pas. Nous devons assurer les soins à minima, voilà pourquoi le Pec prône que les urgences soient gratuites pas l'hôpital. On n'a peut-être pas les moyens de dispenser gratuitement les soins dans les hôpitaux, mais il inadmissible qu'aux urgences on demande de l'argent à 2 h du matin à une femme qui doit accoucher par césarienne ou à une personne qui a fait un accident de circulation. En ce qui concerne l'assainissement des Finances publiques, nous devrions arrêter de dépenser plus que ce que nous n'avons. Bien-entendu, il y a des secteurs sociaux qu'il ne faut pas toucher, notamment l'Education et la Santé, mais il y a une pléthore de fonctionnaires qui n'apporte rien à l'Etat. La fonction publique est inefficace et dépassée, il faut la dépoussiérer.
L'actualité est marquée par la triste série de violences, votre parti s'est, à la surprise générale, positionné pour la peine de mort, comment expliquer-vous vote position?
Je suis légaliste. Dans notre constitution, il est indiqué que nous puisons dans le Coran notre perception et l'exercice du pouvoir. De même, le code pénal prévoit la peine de mort pour les criminels. Même si philosophiquement, j'étais contre la peine de mort, mais culturellement et socialement je suis pour. Par ailleurs, les Comores n'ayant pas les moyens de mener une politique carcérale suffisamment dissuasif au passage à l'acte, je pense sincèrement que la peine de mort peut dissuader certains de se dire : “dans le pire des cas, je risque la prison“.
Vous ne craignez pas que des erreurs judiciaires surviennent et que l'on exécute un innocent?
On peut effectivement imaginer que l'on apporte des garanties sur le plan judiciaire, que l'on accepte le principe d'une double juridiction dans les assises, pour que les arrêts dans les assises puissent être frappés d'appel pour permettre aux criminels d'être jugés une seconde fois.
Comment vont vos relations avec la mouvance présidentielle?
Très bien. Le Pec soutient, sans équivoque, le président Ikililou Dhoinine, dès lors nous avons des relations cordiales avec certains partis de la mouvance. Je regrette, à ce propos, que les fondateurs du Pcp (sambiste, ndlr) n'aient pas jugé opportun de venir dans le congrès du Pec. Nous pensons cependant que, le fait de soutenir un pouvoir, n'exempte pas de la possibilité de la critique. Je pense au contraire que quand on exerce le pouvoir, il faut non seulement accepter d'être critiqué mais aussi de faire sa propre autocritique car c'est ainsi qu'on se perfectionne. Bien sûr, certains pensent l'exact contraire, mai moi, je revendique la liberté de critiquer l'action d'un ou plusieurs ministres si ces actions ne sont pas conformes au droit ou à l'intérêt de notre pays.
Sur la question de Mayotte, vous aviez déclaré que le président Ikililou allait être sur la même longueur d'onde que vous, pourtant la question ne semble pas être la priorité du Mirex et l'initiative de réveiller la commission de sept de l'Ua s'est, semble-t-il, endormie. Vous croyez toujours que vous êtes sur la même longueur d'onde?
Sur cette question, comme sur d'autres d'ailleurs, je pense que le chef de l'Etat est de bonne foi mais que, malheureusement, il n'est pas suffisamment aidé. Je pense qu'en la matière, ceux qui auraient dû explorer les voies et moyens pour appuyer la politique du chef de l'Etat ont failli. Soutenir, par exemple, que la politique étrangère est du domaine réservé au chef de l'Etat n'est conforme, ni à l'esprit ni à la lettre du “domaine réservé“. Les affaires étrangères doivent aussi contribuer à explorer pour appuyer les orientations données par le chef de l'Etat. En vérité, la vraie solution à ce problème viendra du dialogue avec la France. Mais on ne peut pas dissocier l'action comorienne à l'action menée par les Comores et les institutions internationales, ce serait une erreur politique. Tout en s'appuyant sur la légalité internationale, puisque c'est ce qui nous reste, rien ne se fera sans la volonté de la France et des Comores. Sur le plan économique, nous assistons à un climat de passation de marchés que beaucoup qualifient d'opaque.... ... voyez-vous quand je vous disiez que le chef de l'Etat n'est pas aidé, c'est encore une démonstration. Le chef de l'Etat a créé un mécanisme pour assainir les m½urs, malheureusement on ne peut que regretter que des marchés aient été attribués sans appel d'offres et que, pour les routes, le marché a tout simplement été donné à Colas.
A ce propos, vous avez été plutôt critique par rapport à Cofipri dans la concession de la manutention du port de Moroni...
En fait, ce que j'ai critiqué c'est la modification des termes du contrat après l'attribution du marché. Dans aucun pays au monde le droit de passation de marchés n'autorise la modification des clauses d'attribution du marché une fois que le marché ait été attribué. Aucune loi ne l'autorise. On a attribué à Cofipri le marché parce que c'était les meilleurs, jusque-là j'en conviens. Ma surprise c'est qu'on a modifié les conditions contractuelles “parce que Cofipri n'avait pas évalué, selon le conseiller de Cofipri, l'état de délabrement du port de Moroni“, alors que les éléments techniques, nous avait-on dit, représentaient 70% des critères d'attribution du marché. On ne peut que s'inquiéter dans cette manière de faire. Ce d'autant qu'en droit de passation de marchés les modifications - ce qu'on appelle les variantes - ne sont possibles qu'à une seule condition : devront être incluses dans les termes du cahier de charges uniquement pendant qu'on soumissionne, mais pas après. Ce qui s'est passé n'est pas de nature à crédibiliser l'action gouvernementale.
Le gouvernement avait accordé le monopole de l'importation d'alcool à Nicom, puis s'est rétracté...
... On s'en félicite. Ces méthodes d'attribution de monopole, non seulement appartiennent au passé. Il s'est écoulé vint et un ans depuis que Djohar et Kemal ont définitivement aboli le monopole. Comme vous savez, d'ailleurs, nos partenaires des institutions de Breton Wood demandent qu'on abolisse le monopole des sociétés d'Etats, notamment l'Onicor. Le fait d'attribuer à une entreprise privée le monopole de l'importation d'un produit qui n'est pas de première nécessité aurait constitué un message extrêmement grave à six mois de l'évaluation des Comores sur l'initiative PPte. Et puis, dans cette affaire, ce qui importe c'est que l'Etat puisse faire prévaloir ces moyens régaliens pour contrôler des produits nocifs tels l'alcool dans sa distribution et non pas confier à une société privée.
Dans l'évaluation de l'action des ministères, tout le monde a eu la moyenne. C'est une bonne chose, non?
Je crois qu'il a manqué de lisibilité, les objectifs et les moyens d'évaluer n'ont été clairement définis dès le départ. Maintenant si la note est moyenne, comme on pu le dire, tant mieux pour notre pays.
Propos recueillis par Toyb Ahmed
Nous pensons qu'il est grand temps que les Comores opèrent une mutation de la culture économique. Il faut que l'Etat comorien s'engage à accompagner le secteur privé à passer de la culture de la plus-value à la culture de la valeur ajoutée. Que l'on fasse en sorte que les Comores s'enrichissent. Nous pensons, par exemple, que l'industrie manufacturière est un secteur fondamental. Il est grand temps que l'on encourage la production locale. La faute ne revient pas, bien-entendu, au seul secteur privé. Nous avons un problème sur l'énergie auquel il faut apporter une réponse. Nous sommes convaincus que si depuis trente ans les politiques comoriens avaient misé sur une économie capable de créer des richesses et des emplois, on ne serait pas aujourd'hui dans une économie moribonde. Nous avons un budget de seulement 50 millions d'euros. J'ai donné l'exemple dans le congrès, du budget des Seychelles, 150 millions d'euros, avec une population de 80.000 habitants, nous sommes dix fois plus avec un budget trois fois moindre. Les Seychelles étaient pauvres par rapport aux Comores, il y a trente ans. Aujourd'hui le Pib des Seychelles, par habitant, est de 7.000 dollars, aux Comores nous en sommes à 500 dollars, meme si depuis 2008, les Seychelles se remettent de la crise financière internationale qui les a durement frappé. Il faut que l'on prenne des mesures appropriées pour créer les conditions d'une économie viable, capable de créer des richesses et donc des emplois.
Votre congrès a abordé, également, le problème de l'Education...
... Dans ce domaine, nous sommes, tout simplement, en train de tricher avec la jeunesse. Pour qu'un jeune puisse avoir un travail demain, nous devrons créer les conditions aujourd'hui. C'est un droit auquel que tout jeune peut prétendre, or le système éducatif actuel ne fait que former des chômeurs parce que les formations que dispense l'université ne sont pas conformes aux exigences économiques de demain. Nous pensons que se taire c'est tout simplement induire en erreur la jeunesse et porter atteinte aux intérêts économiques du pays car il s'agit de notre avenir. C'est pourquoi nous pensons que nous devons créer des assises sur l'économie et la formation, identifier les secteurs économiques dans lequel les Comores disposent les plus de chances de s'en sortir dans les dix, vingt prochaines années. C'est en fonction des réponses qui seront issue de ces assises qu'on doit former nos jeunes. A notre sens, ces assises sont fondamentales, urgentes et impératives.
Quelles sont les thérapies qui doivent être apportées dans le domaine de la santé et de l'administration publique?
Nous refusons qu'il ait une santé à double vitesse pour ce qui ont de l'argent et ceux qui n'en ont pas. Nous devons assurer les soins à minima, voilà pourquoi le Pec prône que les urgences soient gratuites pas l'hôpital. On n'a peut-être pas les moyens de dispenser gratuitement les soins dans les hôpitaux, mais il inadmissible qu'aux urgences on demande de l'argent à 2 h du matin à une femme qui doit accoucher par césarienne ou à une personne qui a fait un accident de circulation. En ce qui concerne l'assainissement des Finances publiques, nous devrions arrêter de dépenser plus que ce que nous n'avons. Bien-entendu, il y a des secteurs sociaux qu'il ne faut pas toucher, notamment l'Education et la Santé, mais il y a une pléthore de fonctionnaires qui n'apporte rien à l'Etat. La fonction publique est inefficace et dépassée, il faut la dépoussiérer.
L'actualité est marquée par la triste série de violences, votre parti s'est, à la surprise générale, positionné pour la peine de mort, comment expliquer-vous vote position?
Je suis légaliste. Dans notre constitution, il est indiqué que nous puisons dans le Coran notre perception et l'exercice du pouvoir. De même, le code pénal prévoit la peine de mort pour les criminels. Même si philosophiquement, j'étais contre la peine de mort, mais culturellement et socialement je suis pour. Par ailleurs, les Comores n'ayant pas les moyens de mener une politique carcérale suffisamment dissuasif au passage à l'acte, je pense sincèrement que la peine de mort peut dissuader certains de se dire : “dans le pire des cas, je risque la prison“.
Vous ne craignez pas que des erreurs judiciaires surviennent et que l'on exécute un innocent?
On peut effectivement imaginer que l'on apporte des garanties sur le plan judiciaire, que l'on accepte le principe d'une double juridiction dans les assises, pour que les arrêts dans les assises puissent être frappés d'appel pour permettre aux criminels d'être jugés une seconde fois.
Comment vont vos relations avec la mouvance présidentielle?
Très bien. Le Pec soutient, sans équivoque, le président Ikililou Dhoinine, dès lors nous avons des relations cordiales avec certains partis de la mouvance. Je regrette, à ce propos, que les fondateurs du Pcp (sambiste, ndlr) n'aient pas jugé opportun de venir dans le congrès du Pec. Nous pensons cependant que, le fait de soutenir un pouvoir, n'exempte pas de la possibilité de la critique. Je pense au contraire que quand on exerce le pouvoir, il faut non seulement accepter d'être critiqué mais aussi de faire sa propre autocritique car c'est ainsi qu'on se perfectionne. Bien sûr, certains pensent l'exact contraire, mai moi, je revendique la liberté de critiquer l'action d'un ou plusieurs ministres si ces actions ne sont pas conformes au droit ou à l'intérêt de notre pays.
Sur la question de Mayotte, vous aviez déclaré que le président Ikililou allait être sur la même longueur d'onde que vous, pourtant la question ne semble pas être la priorité du Mirex et l'initiative de réveiller la commission de sept de l'Ua s'est, semble-t-il, endormie. Vous croyez toujours que vous êtes sur la même longueur d'onde?
Sur cette question, comme sur d'autres d'ailleurs, je pense que le chef de l'Etat est de bonne foi mais que, malheureusement, il n'est pas suffisamment aidé. Je pense qu'en la matière, ceux qui auraient dû explorer les voies et moyens pour appuyer la politique du chef de l'Etat ont failli. Soutenir, par exemple, que la politique étrangère est du domaine réservé au chef de l'Etat n'est conforme, ni à l'esprit ni à la lettre du “domaine réservé“. Les affaires étrangères doivent aussi contribuer à explorer pour appuyer les orientations données par le chef de l'Etat. En vérité, la vraie solution à ce problème viendra du dialogue avec la France. Mais on ne peut pas dissocier l'action comorienne à l'action menée par les Comores et les institutions internationales, ce serait une erreur politique. Tout en s'appuyant sur la légalité internationale, puisque c'est ce qui nous reste, rien ne se fera sans la volonté de la France et des Comores. Sur le plan économique, nous assistons à un climat de passation de marchés que beaucoup qualifient d'opaque.... ... voyez-vous quand je vous disiez que le chef de l'Etat n'est pas aidé, c'est encore une démonstration. Le chef de l'Etat a créé un mécanisme pour assainir les m½urs, malheureusement on ne peut que regretter que des marchés aient été attribués sans appel d'offres et que, pour les routes, le marché a tout simplement été donné à Colas.
A ce propos, vous avez été plutôt critique par rapport à Cofipri dans la concession de la manutention du port de Moroni...
En fait, ce que j'ai critiqué c'est la modification des termes du contrat après l'attribution du marché. Dans aucun pays au monde le droit de passation de marchés n'autorise la modification des clauses d'attribution du marché une fois que le marché ait été attribué. Aucune loi ne l'autorise. On a attribué à Cofipri le marché parce que c'était les meilleurs, jusque-là j'en conviens. Ma surprise c'est qu'on a modifié les conditions contractuelles “parce que Cofipri n'avait pas évalué, selon le conseiller de Cofipri, l'état de délabrement du port de Moroni“, alors que les éléments techniques, nous avait-on dit, représentaient 70% des critères d'attribution du marché. On ne peut que s'inquiéter dans cette manière de faire. Ce d'autant qu'en droit de passation de marchés les modifications - ce qu'on appelle les variantes - ne sont possibles qu'à une seule condition : devront être incluses dans les termes du cahier de charges uniquement pendant qu'on soumissionne, mais pas après. Ce qui s'est passé n'est pas de nature à crédibiliser l'action gouvernementale.
Le gouvernement avait accordé le monopole de l'importation d'alcool à Nicom, puis s'est rétracté...
... On s'en félicite. Ces méthodes d'attribution de monopole, non seulement appartiennent au passé. Il s'est écoulé vint et un ans depuis que Djohar et Kemal ont définitivement aboli le monopole. Comme vous savez, d'ailleurs, nos partenaires des institutions de Breton Wood demandent qu'on abolisse le monopole des sociétés d'Etats, notamment l'Onicor. Le fait d'attribuer à une entreprise privée le monopole de l'importation d'un produit qui n'est pas de première nécessité aurait constitué un message extrêmement grave à six mois de l'évaluation des Comores sur l'initiative PPte. Et puis, dans cette affaire, ce qui importe c'est que l'Etat puisse faire prévaloir ces moyens régaliens pour contrôler des produits nocifs tels l'alcool dans sa distribution et non pas confier à une société privée.
Dans l'évaluation de l'action des ministères, tout le monde a eu la moyenne. C'est une bonne chose, non?
Je crois qu'il a manqué de lisibilité, les objectifs et les moyens d'évaluer n'ont été clairement définis dès le départ. Maintenant si la note est moyenne, comme on pu le dire, tant mieux pour notre pays.
Propos recueillis par Toyb Ahmed
Source : Al-watwan N° 1895 du mercredi 1er février 2012
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