
LE BILLET DE BABOU
Depuis le crash de l'A310 de la Yémenia en juin 2009, la plupart des diasporains et des diasporaines originaires des Comores sont atteints d'une nouvelle psychose : la yéméniaphobie. On a beau leur démontrer que même Air France peut crasher et a déjà crashé, que Air Algérie peut faire poiroter les passagers à l'aéroport pendant plus de 48 heures, rien n'y fait. On te ressort qu'un avion a failli prendre feu au décollage à Sanaa. D'un côté cette attitude a du positif car ça montre que le fatalisme intrinsèque à notre éducation commence à s'estomper et que l'homme peut agir sur son destin grâce au libre arbitre que Dieu lui a aussi octroyé avec l'intelligence. D'un autre, les Comoriens ne veulent pas tirer vraiment les leçons en continuant à vouloir un avion bon marché qui puisse, en même temps, leur servir d'avion-cargo pour les tonnes de bagages que chacun veut ramener au pays. Il faudrait dans ce cas choisir entre le beurre, l'argent du beurre et la laitière car on ne peut pas avoir les trois en même temps !
Babou des Iles
Source : Al-watwan N° 1788 du mardi 19 juillet 2011
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