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COMORES/Culture : Un « dragla Nike » suscite le mécontentement général

COMORES/Culture : Un « dragla Nike » suscite le mécontentement général
Le dragla, habit d'apparat du Comorien qui a accompli le grand mariage, est aujourd'hui menacé de perte d'originalité.  

Au cours de la cérémonie d'inauguration d'une mairie dans la région d'Itsandra, un grand notable a attiré le regard de l'assistance. Il était habillé en dragla frappé du label «Nike»
Voilà que, voulant s'habiller ou habiller son gendre au paroxysme du luxe, sûrement pour se démarquer des autres, un client a osé commander un dragla de marque Nike auprès d'un confectionneur ou une confectionneuse. Et alors le label sera ajouté en plus du travail habituel. L'essentiel pour le fabricant de la chose étant d'avoir son argent. 
«J'ai dû y regarder plusieurs fois pour y croire. Le manteau  djoho ou dragla est le nec plus ultra de l'habillement traditionnel comorien et de la broderie artisanale. Alors Nike ? Nike ? Vraiment ? Nike ! Sur le manteau symbole de l'homme accompli ? », S'est étonné Mohamed Saïd Abdallah Mchangama, président de la fédération comorienne des consommateurs(FCC) 
Après avoir partagé la photo avec le reste des membres de l'associati0n sur le site de la FCC, les réactions ne se sont pas fait attendre: un mécontentement  général. Entre perte d'un grand patrimoine culturel et contre façon d'une célèbre marque internationale, probablement la brodeuse ou le brodeur n'a pas imaginé les répercussions qui peuvent découler de son ½uvre. 
« Que s'est-il passé dans la tête du « Je viens » qui a exigé "Dragila ya marque" pour son beau-frère ou son gendre? Apposer une marque sans autorisation est illégal», rappelle M. Mchangama qui propose que la broderie artisanale  comorienne soit labélisée. 
«Si aujourd'hui, nous trouvons ce genre de bêtise sur notre héritage, je pense que c'est le manque d'enseignement de notre histoire», observe Mme Wassilati  Mbaé, créatrice de la gamme Usury. «Notre histoire est mal enseignée ou pas du tout. Il serait intéressant que dans ces écoles de djoho, dragla, kofia, etc., il y ait un enseignement théorique sur l'histoire de ces tenues traditionnelles», observe- t-elle.
 
CHADYA  HAMADI
Source : Albalad Comores n° 604 du mercredi 5 octobre 2011
Tags : Comores
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#Posté le mercredi 05 octobre 2011 14:01

Comores / 66ème AGNU : IKILILOU vise à dédouaner la responsabilité de la France

Comores / 66ème AGNU : IKILILOU vise à dédouaner la responsabilité de la France
Par Madihali
 
Le dialogue tripartite
 
D'accord! Mais n'y a-t-il pas un préalable de l'autre côté, notamment de la part de nos frères Mahorais? Est-ce que ceux -ci se prennent ainsi ? Ne doivent-ils pas reconnaître leur comoriennété avant de les associer à toute négociation au même titre que la représentation des franco-comoriens?
 
L'approche de l'actuel président telle qu'elle est vendue est pleine de risques. Car d'une part elle critique la manière même dont l'indépendance est acquise. Ce qui semble renvoyer à une certaine ingratitude voire une méconnaissance des efforts des gouvernements qui se sont succédé dès 1975 jusqu'à l'instauration du visa Balladur. Ils n'ont pas certes réussi à ramener Mayotte dans son giron naturel, mais le statu quo qui a prévalu ne fut pas mortifère.
D'autre part, la position de l'actuel président vise à dédouaner la responsabilité de la France, pourtant reconnue telle par la communauté internationale, dans l'amputation des Comores dont "1% " de la population a péri pour avoir bravé la loi du plus fort. Déclarer qu'il n'y aura pas de solution sans les Mahorais, c'est reprendre l'argumentaire, suivant laquelle la France est  à Mayotte pour l'expression démocratique des Mahorais. C'est aussi refuser à la communauté internationale, pourtant notre seul avocat, de jouer un rôle clé.
 
L'actuel régime fait également une fausse analyse. Car la position comorienne n'est pas figée. Au contraire elle a mainte fois évolué; de sorte que même les radicaux, du PASOCO, ASEC, FDC, Comité Mahorais, ont revu leur position en faveur d'un vivre ensemble sans préjudice ni côté comorien ni côté français. En revanche l'unitéralisme français s'est amplifié avec l'instauration du visa Balladur et la départementalisation de Mayotte.
Nous, peuples sans histoires, en péchons. L'actuel président serait sur la voie du sultan Salim qui a légalisé la vente de Mayotte à la France.
 
La négociation avec les Mahorais sera nécessaire, s'ils ont une autorité. C'est à dire, s'ils s'administrent. Mais du moment qu'ils sont sous tutelle étrangère, s'il y a négociation c'est avec leur maître et non pas avec les sujets. Est-ce que ceux-ci ont-ils une décision devant leur maître? A la limite s'ils ont la vocation un jour d'être indépendant, on pourrait discuter avec eux. Enfin la négociation avec les Mahorais soulève la problématique de l'indépendance des Comores. Les partisans des négociations incontournables avec les frères mahorais semblent donner raison au MPM, partisan de la séparation de Mayotte pour légitimer la présence française à Mayotte.
 
Publié par http://wongo.skyrock.com/
 
Comores / 66ème AGNU : IKILILOU vise à dédouaner la responsabilité de la France
Tags : Comores, IKILILOU
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#Posté le samedi 24 septembre 2011 07:06

Modifié le samedi 24 septembre 2011 16:37

COMORES : La France devant la CPI pour ses crimes à Maoré



COMORES : La France devant la CPI pour ses crimes à Maoré
Maitre Elaniou grand défenseur de l'intégrité territoriale nationale
 
"Selon maitre Elaniou, l'Etat comorien doit porter plainte contre la France à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour les crimes qu'elle est en train de commettre contre les comoriens de trois îles qui se trouvent chez eux dans l'île comorienne de Maoré"
« La France doit répondre devant la Cour Pénale Internationale (CPI) de massacres qu'elle ne cesse de commettre à Maoré. En effet, selon le Comité Maoré, plus 10 000 comoriens de trois îles sous administration de Moroni, sont morts dans la mer liant Anjouan et Mayotte. Cela sans compter les exactions et les tortures faites quotidiennement aux soit disant clandestins. Ces clandestins que la France parle, sont des comoriens d'Anjouan, Mohéli et Grande-Comores qui se trouvent à Maoré, terre comorienne, illégalement occupée par la République française. Une France qui se veut pays défenseur des droits de l'homme, d'intégrité territoriale. Une France membre permanent du Conseil de la Sécurité des Nations-Unies. Une ONU qui a reconnu et qui continue à reconnaitre les Comores étant un archipel composé des quatre îles à savoir Maoré, Anjouan, Mohéli et Grande-Comores ». Cette déclaration a été refaite lors d'une énième conférence de presse du Comité Maore quatre (4) jours avant le départ du Chef de l'Etat Docteur Ikililou Dhoinine à New-York où il devait prendre part à l'Assemblée Générale de l'ONU.
Selon maitre Elaniou, l'Etat comorien doit porter plainte contre la France à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour les crimes qu'elle est en train de commettre contre les comoriens de trois îles qui se trouvent chez eux dans l'île comorienne de Maoré. Cette plainte une fois faite, explique le doyen des avocats comoriens contraindra la France à revenir sur la table de négociation avec l'Etat comorien afin de trouver un arrangement sur la question de Maoré. Et cette fois, jure maitre Elaniou, grand défenseur de la cause nationale, ça allait être en faveur de la partie comorienne.
COMORES : La France devant la CPI pour ses crimes à Maoré
Interrogé sur le pourquoi le Comité Maoré ne se constitue-t-il pas en partie civile et porte plainte contre la France devant la CPI, Maitre Elaniou répond : « pour porter plainte devant le Cour Pénale Internationale, cela demande beaucoup des moyens financiers. Le Comité Maoré, bien qu'il aime voir la France répondre par ces actes devant la CPI, n'a pas les moyens financiers et humains pour poursuivre la France. C'est un procès qui doit être défendu par l'Etat comorien pas seulement parce qu'il a les moyens financiers conséquents mais aussi parce que la CPI donne plus d'importance et de crédit aux plaintes déposées par un Etat que celles déposées par un individu ou une organisation non gouvernementale à moins que celle-là est soutenue par des organisations des droits de l'homme internationalement reconnues ».
Porter plainte contre la France devant la CPI, s'avère selon beaucoup des comoriens, urgent et un moyen de faciliter le retour de Maoré dans son giron naturel. C'est aussi un moyen de se souvenir des 10.000 comoriens hommes, femmes, vieux et petits, péris dans la mer Anjouan-Maoré à cause du visa Balladur, le visa de la mort et de la honte.
Ne pas le faire, notre Etat manquera à l'histoire.
Espérons qu'Ikililou et son gouvernement auront le courage d'affronter la France et de défendre son unité nationale et son intégrité territoire.
 
Ahmed Bacar.
 
Source : ahmedbacar
 
Commentaire Wongo
 
Le comité Maore ne peut-il pas porter plainte contre les autorités comoriennes qui accueillent en violation de la constitution comorienne, les vrais-faux-clandestins devant les juridictions nationales?
Commentaire de Madihali : Charité bien ordonnée commence par soi même


Nous comoriens, mobilisés pour la libération totale du territoire nationale contre l'occupation de Mayotte, ne faisons pas assez. Nos actions ne doivent pas se limiter à la condamnation de la colonisation française avec la complicité des autorités comoriennes. Maître Elaniou a répondu que le Comité mahorais n'a pas les moyens pour porter plainte contre la France. Mais la constitution d'un dossier n'est-il pas un préalable? On cite des chiffres sans preuves à l'appui. Les organisations comoriennes militantes pour l'unité et l'intégrité territoriale ne sont-elles pas capables de mener une recherche sur le terrain pour collecter les données scientifiques sur les victimes du visa Balladur? L'absence d'un tel travail nous culpabilise pour négligence ou lâcheté. On peut cependant solliciter le concours de l'université des Comores, ne serait-ce que le département d'histoire pour mener un tel projet. Les victimes doivent avoir une place importante dans la mémoire collective comorienne. Etant donné que les chemins des grandes luttes sont toujours charriés de sang, parfois des innocents; ces morts constituent une étape dans la lutte pour l'unité nationale et l'intégrité territoriale. Ces victimes ne sont pas ordinaires, alors que nous leur refusons même un petit graffiti. Ne sommes-nous pas capable de d'ériger un mur sur lequel leurs noms seront gravés pour la postérité?
 
COMORES : La France devant la CPI pour ses crimes à Maoré


Tags : Comores
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#Posté le mardi 20 septembre 2011 10:08

Modifié le mardi 20 septembre 2011 13:31

Les Etats unis peuvent « comorialiser » l'admission de la Palestine aux Nations Unies.

Les Etats unis peuvent  « comorialiser » l’admission de la Palestine aux Nations Unies.
photo : sethkoko-blog.com
 
Le 17 octobre 1975, le conseil de sécurité dans sa résolution S/RES/376, adopté par 14 voix sur 15, (la France n'a pas participé au vote, mais n'a pas usé de son droit de véto) recommande à l'Assemblée générale d'admettre les Comores à l'Organisation des Nations Unies.
 
Le 12 novembre 1975, dans sa résolution A/RES/3385(XXX) , l'Assemblée Générale admet par une très large majorité, les Comores en son sein comme pays composé de 4 îles : Grande-Comore ; Anjouan ; Mayotte et Mohéli.
 
Le 21 octobre 1976, l'Assemblée générale adopte l'importante résolution A/RES/31/4 [par 102 voix contre une seule(celle de la France) et 28 abstentions]  dans laquelle l'Assemblée générale déclare que l'occupation par la France de l'île de Mayotte, « constitue une atteinte flagrante à l'unité nationale de l'État comorien », « condamne les référendums du 8 février et du 11 avril 1976 organisés dans l'île comorienne de Mayotte par le Gouvernement français et les considère comme nuls et non avenus » et condamne par anticipation la consultation organisée le 29 mars 2009 dans l'île comorienne de Mayotte. En droit internationale le 101ème département français et illégal sans aucune ambiguïté.
 
Malgré ces résolutions et une vingtaine d'autres, la France refuse de quitter l'île comorienne de Mayotte et se réfugie sur des vrais-faux-dialogues sans queue ni tête pour montrer au monde entier qu'elle est en bonne entente avec les Comores pour trouver une solution à ce différend, tout en durcissant  l'obtention du Visa Balladur, source des milliers des morts comoriens.
En admettant la Palestine aux Nations Unies, cela ne changera pas grand-chose. Israel peut se comporter comme la France en faisant la sourde oreille.
Il reste maintenant à la diplomatie française de convaincre les Etats unis à ne pas user de son véto, comme elle (la France) l'avait fait en octobre 75, au moment de l'admission des Comores aux Nations Unies. C'est ça la vraie diplomatie.
 
Baraka INZOUDDINE
http://wongo.skyrock.com/
Tags : Comores
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#Posté le lundi 19 septembre 2011 16:39

Délimitation des frontières entre les Comores, la Tanzanie et le Mozambique.

Le président Ikililou souhaite organiser la cérémonie de signature aux Comores
Délimitation des frontières entre les Comores, la Tanzanie et le Mozambique.
Le pays disposait déjà d'un projet bien ficelé, le financement n'a pas été long à trouver. La coopération technique allemande, qui dispose d'un fonds conséquent pour aider les pays africains à délimiter leurs frontières en vue d'assurer la paix entre voisins, a répondu à la demande comorienne de financement 
De passage en Tanzanie, pour participer à la soixante-sixième assemblée générale de l'Onu, le président comorien Ikililou Dhoinine et le président Tanzanien, se sont convenus de signer en octobre prochain un accord historique de délimitation des frontières entre les Comores, la Tanzanie et le Mozambique. A ce sujet, le président comorien a exprimé son v½u d'organiser la cérémonie de signature relative à cette délimitation dans son pays. Cette signature marque la fin des travaux techniques, qui sont l'aboutissement d'un long processus de négociation avec les pays riverains pour délimiter les frontières. Ouvert d'abord en 1986, ce processus a été interrompu la même année, les pays n'étaient pas outillés pour aboutir à des accords viables. 
Le processus a repris en octobre 2008, vingt-deux ans après, sous impulsion du vice-président Idi Nadhoim, très porté sur l'exploration pétrolifère de la zone. Trois réunions techniques de haut niveau ont été tenues avec la Tanzanie et le Mozambique à ce sujet. 
 
Projet bien ficelé 

C'est parce que le pays disposait déjà d'un projet bien ficelé, préparé sous la conduite technique de l'administrateur comorien à la direction des affaires maritimes, Mouhousoune  Abdoul-had, que le financement n'a pas été long à rechercher et à obtenir. La coopération technique allemande, qui dispose d'un fonds conséquent pour aider les pays africains à délimiter leurs frontières en vue d'assurer la paix entre voisins, a répondu à la demande comorienne de financement. 
Ce projet soumis d'abord à plusieurs amis, dont la France, n'a pas obtenu de réponse positive. Le projet germano- africain sur les frontières, placé sous tutelle du ministère allemand des affaires étrangères, accompagne depuis les Comores dans les travaux, comme il l'a fait avec des pays demandeurs comme le Mali, le Burkina-Faso, le Sénégal, la Tanzanie, le Mozambique, l'Ouganda, le Malawi... 
C'est à Addis-Ababa lors d'une réunion informelle avec les pays riverains que le processus a réellement redémarré en 2010, permettant le directeur allemand du projet de venir évaluer la disponibilité des Comores à aboutir à des accords avec les pays voisins sur ses frontières. Réticente d'abord, par rapport au conflit entre la France et les Comores au sujet de Mayotte, l'Allemagne a finalement accordé son soutien quand la partie comorienne lui a soumis toutes les résolutions de l'Onu sur la souveraineté des Comores. Les Comores ont donc bénéficié de l'appui en capacités techniques, en équipements mais aussi en expertise extérieure pour rassurer de la pertinence des conclusions et éviter ainsi de courir le risque d'une remise en cause ultérieure des conclusions des travaux. Principe d'équidistance La commission nationale travaille avec la collaboration du professeur Martin Pratt de l'Université de Durhan en Angleterre et un expert venu du canada.
 La commission nationale multisectorielle de délimitation des frontières, s'est convenu avec les pays voisins d'utiliser le principe d'équidistance (en deux parties égales), en exploitant le logiciel Caris lots pour le relevé des données et de recourir au système géodésique mondial WGS84“, connu comme la référence des nations unies en la matière. Après la signature en octobre de l'accord avec la Tanzanie et le Mozambique, un autre interviendra au mois de novembre avec les Seychelles. La Tanzanie tient beaucoup à cet acte pour fêter son indépendance avec la fierté d'avoir établi la totalité de ses frontières avec ses voisins. 
La deuxième étape du processus de définition des frontières maritimes nationales se négociera avec Madagascar et l'île Maurice pour permettre la délimitation complète avant fin 2012, conformément aux recommandations du “Programme de frontière de l'Union africaine“ décidé lors de la onzième session ordinaire de l'organisation, tenue en juin 2007 au Ghana. 
 
Mayotte 
 
Selon Mouhousoune Abdoul-had, “ce qui fait un Etat ce sont ses frontières“. Mayotte qui fait partie intégrante des Comores se retrouve évidement à l'intérieur des frontières comoriennes selon le droit international et conformément à toutes les résolutions de l'Onu, mais aussi avec l'accord de tous ses voisins. La France n'est jamais parvenue à déposer à l'Onu un document sur ses frontières intégrant Mayotte, la ligne ou le tracé existant sur les cartes, en l'espèce, n'est qu'imaginaire. 
 
Ahmed Ali Amir
Source : Al-watwan N° 1821 du lundi 19 septembre 2011
 
Commentaire wongo


L'équipe wongo vous propose « quelques documents » se trouvant dans la clé USB que le président Sambi a remise à son successeur IKILILOU lors de son dernier conseil des ministres, concernant la  délimitation des frontières entre les Comores et ses voisins.
 
Délimitation des frontières entre les Comores, la Tanzanie et le Mozambique.
 
Délimitation des frontières entre les Comores, la Tanzanie et le Mozambique.
 
 
 
Délimitation des frontières entre les Comores, la Tanzanie et le Mozambique.
 
Délimitation des frontières entre les Comores, la Tanzanie et le Mozambique.  Délimitation des frontières entre les Comores, la Tanzanie et le Mozambique.

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Tags : Comores
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#Posté le lundi 19 septembre 2011 08:14

Modifié le lundi 19 septembre 2011 08:37

COMORES : 1ère AGNU d'IKILILOU. Ce qu'il ne dira pas

COMORES : 1ère AGNU d’IKILILOU. Ce qu’il ne dira pas
Les anciens ministres de relations extérieures (excepté Fahmi et Ahmed Djaffar) étaient invités à Beit-Salam pour souhaiter bon voyage au chef de l'Etat El Hadj Docteur en pharmacie, diplômé du prestigieux Université de Conakry, son Excellence Said IKILILOU DHOININE, pour sa première Assemblée Générale des Nations Unies (la 66ème AG).
 
Nos anciens Mirex sélectionnés pour l'occasion, ont demandé à Son Excellence, ce qu'il va dire à propos de l'île comorienne de Mayotte, la réponse a été cinglante, (comme dirait l'ex-rais à propos de 'Mayotte un pays deux administrations') « Il n'y a pas que Mayotte, dans la vie » aurait répondu Bantiti. Une réponse non diplomatique, qui ressemble à celle de l'actuel Mirex Bakri, qui se trouvait à Paris au moment où Claude Guéant  a « déclenché » les hostilités contre la communauté d'origine comorienne de Marseille. Lorsqu'on lui a demandé de condamner les propos de Claude Guéant, il a répondu qu'il n'était pas là (à Paris) pour ça, oubliant qu'il est là pour l'intérêt  des comoriens partout où ils se trouvent.
 
Ikililou Dhoinine, candidat à la présidentielle, avait déclaré dans le journal Al-watwan N° 1641 du mardi 19 octobre 2010 (CLIQUEZ) « si mes compatriotes m'accordent leur confiance, je prendrais à propos de la question de l'île comorienne de Mayotte, dans les semaines qui suivront mon investiture, des initiatives concrètes à ce sujet. Par ailleurs, je souscris entièrement au discours du président de la République (l'ex-président Sambi : Ndlr) à New York lors de la dernière session de l'assemblée générale de l'Onu » (CLIQUEZ)(voir ci-dessous)
Celui qui est élu avec le slogan « le relais qui rassure », se trouvera dans moins d'une semaine, à la tribune des Nations Unies pour trahir sa promesse électorale et se ridiculiser devant le monde entier. Avec  une voix monocorde, des lèvres lâches et tremblantes, (malgré une salle presque vide) IKILILOU prononcera le mot Mayotte ou Maoré au plus deux fois.
Il ne dira pas que :
-          La France par ces actes (comme la départementalisation) refuse le dialogue.
-          Le GTHN (Groupe de Travail de Haut Niveau)  est un trompe-l'½il
-          La France a refusé la proposition comorienne « Mayotte, un pays deux administrations »
-          Le visa BALLADUR est l'une des causes de mortalité aux Comores
-          Le déplacement forcé de certains comoriens de Mayotte est un crime contre l'humanité
-          Il ne dira pas que la France « désislamise » les Comores
 
DIEU FASSE QUE JE ME TROMPE
 
Baraka Inzouddine
http://wongo.skyrock.com/
 
 Ce qu'il avait dit le président sortant :

COMORES : 1ère AGNU d’IKILILOU. Ce qu’il ne dira pas  
ALLOCUTION DE S. E. M. AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI,
Président de l'Union des Comores
Devant l'Assemblée Générale de l'Organisation des Nations Unies
New York, le 24 septembre 20 10
Excellence Monsieur le Président de l'Assemblée Générale,
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement,
Excellence Monsieur le Secrétaire General,
Honorable assistance,
 
Permettez-moi, cette année encore, de consacrer l'essentiel de mon allocution à l'importante question de l'ile comorienne de Mayotte, ce différend qui nous oppose à la France, depuis plus de trois décennies maintenant, tout en espérant qu'elle bénéficiera d'une meilleure compréhension et d'une solidarité agissante de la part de cette auguste Assemblée.
Je suis convaincu, que l'avenir de mon pays, l'Union des Comores, dépend de la paix et de la stabilité or il ne peut y avoir de stabilité durable dans mon pays, sans une solution définitive à cette question.
C'est dans ce sens que nous avons demandé, cette année encore, que soit inscrite à l'ordre du jour de cette Soixante Cinquième Session de notre Assemblée, cette question de l'île comorienne de Mayotte.
Je voudrais, d'ailleurs, saisir cette occasion pour dire la profonde gratitude du peuple comorien pour le précieux et indéfectible soutien que lui apportent sur cette question, l'Union africaine, la Ligue des Etats arabes et l'Organisation de la Conférence islamique.
Monsieur le Président,
Je voudrais commencer par rappeler que conformément aux recommandations des Nations Unies, des plus hautes autorités françaises ont affirmé elles-mêmes la vocation des Comores à accéder à l'indépendance, dans l'intangibilité de ses frontières.
C'est ainsi que l'ancien Président français, Valery Giscard d'Estaing avait déclaré, entre autres, que ... les Comores sont une unité, ont toujours été une unité et il est naturel que leur sort soit un sort commun ».
Je juge également essentiel et opportun de rappeler, aujourd'hui, quelques résolutions de notre Organisation, qui confirment la légitimité de la revendication comorienne de cette ile de Mayotte.
Il s'agit de la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale en date du 14 décembre 1960, relative à l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, qui garantit l'unité nationale et l'intégrité territoriale de ces pays, lors du recouvrement de leur souveraineté.
 
La résolution 3391 (XXIX) de l'Assemblée générale en date du 13 décembre 1974 qui réaffirme l'intégrité et l'unité de l'Archipel des Comores.
En outre, la résolution 3385 (XXX) du 12 novembre 1975, adoptée quelques mois après l'indépendance des Comores, qui entérine l'admission au sein des Nations Unies, de l'Archipel des Comores composé de Mayotte, d'Anjouan, de Mohéli et de la Grande Comore.
Enfin, la résolution historique nº 31 (IV) en date du 21 octobre 1976 qui met en exergue le droit des Comores et les devoirs de la France, eu égard de ce pays indépendant. Permettez-moi de vous faire lecture du dispositif de cette résolution qui revêt une importance capitale pour mon pays, et qui restera, à jamais, gravée dans la mémoire des mes compatriotes Comoriens :
« CONSIDERANT que l'occupation par la France de l'ile comorienne de Mayotte constitue une atteinte flagrante à l'unité nationale de l'Etat comorien, membre de l'organisation des Nations Unies,
Considérant qu'une telle attitude de la France constitue une violation des principes des résolutions pertinentes de l'Organisation des Nations Unies, en particulier de la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée Générale, en date du 14 décembre 1960, relative à l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, qui garantit l'unité nationale et l'intégrité territoriale de ces pays.
1) Condamne les référendums du 8 février et du 11 avril 1976 organisés dans l'ile Comorienne de Mayotte par le gouvernement Français et les considère comme nuls et non avenus, et rejette ;
a) Toute autre forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés ultérieurement en territoire Comorien de Mayotte par la France ;
b) Toute législation étrangère tendant à légaliser une quelconque présence coloniale Française en territoire Comorien de Mayotte.
2) Condamne énergiquement la présence de la France à Mayotte qui constitue une violation de l'unité nationale, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la République Indépendante des Comores », fin de citation.
Or, Mesdames et Messieurs, la France refuse de se conformer à toutes ces résolutions pertinentes adoptées par l'Assemblée générale de notre Organisation à propos de l'île comorienne de Mayotte et continue de violer le principe de l'intangibilité des frontières coloniales.
Faut-il rappeler que ce principe de l'intangibilité des frontières est devenu une règle coutumière internationale codifiée par l'article 6 de la résolution 1514 qui stipule que :« toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l'unité nationale et l'intégrité territoriale d'un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies » ?
Cette même résolution rappelle que « tous les Etats doivent observer fidèlement et strictement les dispositions de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme et de la présente Déclaration sur la base de l'égalité, de la non ingérence dans les affaires intérieures des Etats et du respect des droits souverains et de l'intégrité territoriale de tous les peuples ».
 
La jurisprudence internationale reconnait pleinement ce principe de l'indivisibilité des entités coloniales : dans l'arrêt rendu le 11 septembre 1992 dans un différend opposant le Honduras au Salvador, la Cour internationale de la Haye proclame que « le principe de l'intangibilité des frontières coloniales est un principe rétroactif qui transforme en frontières internationales des limites administratives conçues à l'origine à de toutes autres fins » !
Monsieur le Secrétaire Général, Honorable assistance,
Pendant plusieurs années mon pays a pris la communauté internationale à témoin et a fait connaitre sa bonne disposition à privilégier la recherche bilatérale d'une solution juste et équitable.
La réponse à notre endroit a été cinglante : non seulement la France a pris en 1994 des mesures unilatérales visant à entraver la libre circulation des personnes, par l'instauration d'un visa pour tout Comorien désirant se rendre à Mayotte, cette partie du territoire comorien, mais elle a aussi engagé en l'an 2000 un processus illégal de départementalisation de l'île, par rapport à la légalité internationale.
Je tiens à souligner ici que l'imposition de ce visa en 1995, a des conséquences humainement dramatiques. Elle fait du bras de mer d'environ 70 km séparant Anjouan de l'ile s½ur de Mayotte, le plus grand cimetière marin au monde, avec près de sept mille morts déjà comptabilisés.
En outre, alors que nous nous étions mis d'accord pour mettre en place un groupe de travail de haut niveau chargé de relancer le dialogue et réfléchir ensemble à de solutions justes et équitables, la France organisait le 29 mai 2009, une autre consultation visant à transformer le statut de l'ile de Mayotte en un département d'outre mer.
Monsieur le Président, Honorable assistance,
Nous nous étonnons que malgré toute la bonne volonté de la partie comorienne et notamment la proposition novatrice sur Mayotte à savoir :"Un pays, deux systèmes" que j'ai moi-même présentée, lors de la précédente session, au sein de cette auguste Assemblée, la France n'a jusqu'alors donné de réponse positive à cette main tendue.
Or, ce double système serait un compromis qui guarantirait, enfin, le respect du droit international tout en permettant à la France de continuer à administrer l'ile comorienne de Mayotte, de façon légitime, pendant une periode qui serait determinée de commun accord. Il permettrait, ensuite à nos frères et s½urs mahorais, que j'aime beaucoup, de préserver leurs acquis sociaux ainsi que leur niveau de vie. Il permettrait, enfin, aux trois autres îles de relever, dans la paix et la stabilité, les nombreux défis que posent le développement.
Toutefois, la France veut ignorer ce compromis, et face à cette attitude, nous nous trouvons dans l'obligation de solliciter notre chère Organisation d'exiger de la France qu'elle respecte et se conforme au droit international, en appliquant les différentes résolutions pertinentes des Nations Unies sur l'ile comorienne de Mayotte et de reconsiderer sa position par rapport à cette main tendue qui, constitue, de toute évidence, un énorme sacrifice pour mon pays, qui est dans son droit.
Il y va de l'avenir des Comores, ce petit pays souverain, membre de notre Organisation des Nations Unies.
Il y va, en outre, de l'honneur de la France, ce grand pays dont les idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité ont fortement et profondément inspiré la Déclaration universelle des droits de l'homme et les principes qui fondent notre Charte.
Il y va, enfin, de l'honneur de notre Organisation, qui, s'il s'avérait que le droit et la légalité internationale devaient être constamment ignorés et l'intégrité territoriale des Comores continuellement bafouée, toute sa crédibilité serait mise en cause.
En effet, l'ONU étant la garante du respect du droit international, il lui revient d'exiger de ses membres que leurs legislations se conforment, impérativement, à ses resolutions pertinentes.
De ce fait, je ne peux que souscrire aux propos du Président de l'Assemblée Générale des Nations Unies, Son Excellence Monsieur Joseph DEISS, lorsqu'il a déclaré hier, lors de l'ouverture de cette session que : « l'ONU est la garante de la gouvernance globale et qu'elle a une légitimité globale ».
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je ne peux conclure mon propos sans réitérer l'adhésion des Comores aux efforts de la communauté internationale, et plus particulièrement les efforts personnels de Son Excellence le Président BARACK HUSSEIN OBAMA, visant à instaurer au Moyen-Orient une paix juste et durable, qui permette au peuple palestinien, de vivre librement et en sécurité, dans un état indépendant jouissant pleinement de tous ses droits légitimes. Mon pays salue, en outre, les efforts visant à mettre un terme aux conflits fratricides qui déchirent le Soudan, l'Afghanistan, la Somalie, la République Démocratique du Congo et la Région des Grands Lacs.
Nous réitérons, par ailleurs, notre ferme soutien à l'intégrité territoriale du Royaume frere du Maroc ainsi que notre plein appui à la proposition marocaine d'autonomie en tant que solution de compromis politique et définitive, au différend régional sur le Sahara marocain.
Nous renouvelons, également, notre soutien indéfectible à la revendication légitime de la République Populaire de Chine, du retour de Taiwan dans le giron chinois.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
C'est à travers la paix, la stabilité et la sécurité, dans le respect du droit international, que nos Nations seront en mesure d'atteindre les objectifs de développement qu'elles se sont fixées, en faveur de nos populations respectives.
Je reste, donc, confiant que notre Organisation continuera à faire de ces idéaux, son principal combat.
Je vous remercie.
 
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Tags : Comores, ONU
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#Posté le dimanche 18 septembre 2011 03:55

Modifié le dimanche 18 septembre 2011 06:30

TRAFIC ET CONSOMMATION DE DROGUE AUX COMORES

Nous vous proposons quelques articles traitant de la drogue aux Comores, pour vous montrer que le fléau est là et qu'il faut maintenant combattre 

TRAFIC ET CONSOMMATION DE DROGUE AUX COMORES
 
LES COMORES, PLAQUE TOURNANTE DU TRAFIC DE DROGUE ?
(Source : http://nomansland.mondoblog.)
Par Bilal
 
L'archipel des Comores, en raison de sa position géostratégique et de ses difficultés socio-économiques et politiques, est devenu une plaque tournante du trafic international de drogue à destination de l'Europe et de l'Océan indien. Puisque les contrôles sont de plus en plus stricts sur les frontières entre l'Amérique du Sud et l'Amérique du Nord et aussi sur les frontières entre l'Afrique du Nord et l'Europe, les cartels sud-américains et libanais par la complicité de Comoriens travaillant dans le commerce, à la Douane, à la Chambre de Commerce, dans la police et dans l'armée, ont fait des Comores un point de transit de drogue, notamment la cocaïne et l'héroïne, vers l'Europe et d'autres îles de l'Océan indien à l'exemple de Mayotte, Maurice et la Réunion. Néanmoins, le bangue, herbe de cannabis, une drogue de mauvaise qualité et à bon marché, est en circulation sur le territoire national où il est cultivé et consommé par de nombreux jeunes en raison du relâchement des m½urs par les parents, de la perte de repères socioculturels due à la rapidité des mutations sociales et économiques et surtout à cause du dénuement et de l'absence d'un Etat en tant que tel dans le pays.
 
TRAFIC ET CONSOMMATION DE DROGUE AUX COMORESWazé a 26 ans et habite à Madjadjou, quartier défavorisé de Moroni. Il raconte : « En 1997, alors âgé de 12 ans, un ami m'a invité à fumer du cannabis avec lui. J'ai répondu à son invite. Et depuis, j'ai continué. A chaque fois que je consomme de l'alcool, je fume forcément de l'herbe de cannabis. Et dieu seul sait combien de fois je consomme d'alcool par semaine. » Al Pachino est âgé de 29 ans, ces propos reflètent une crise de dépersonnalisation puisque parle de mimétisme. « Je suis arrivé à la consommation de drogue en 1988
parce que je voulais devenir rasta. J'avais des dreadlocks. Et je fumais tous les jours. Et comme je n'avais pas de travail, je volais pour pouvoir me payer de l'herbe de cannabis. D'ailleurs, en 1989, j'ai été jugé et incarcéré pour vol. Etant souvent indexé, marginalisé et rejeté par mon entourage, je me suis exilé à Mayotte en 1992. Et c'est là-bas où une petite-amie créole réunionnaise m'a poussé à consommer pour la première fois du shit et aussi de la cocaïne et de l'héroïne par injection intraveineuse. Aujourd'hui, comme j'ai un travail, je ne vole plus pour acheter de la drogue. Toutefois, comme ici la cocaïne et l'héroïne ne sont pas à ma portée, puisque elles coutent les yeux de la tête, je suis obligé de fumer malheureusement de l'herbe de cannabis. La pression communautaire n'est plus comme avant, elle a perdu de sa force, la drogue est devenue quelque chose de banal, du coup je fume au su et au vu de tout le monde. Chaque jour je dépense 3500 fc... j'ai besoin de fumer et boire pour me sentir vivant ».
Franky a la quarantaine. Il est dealer au marché de Volo-Volo. Assis dans le coin des bouchers et des vendeurs de poisson, il fait semblant d'être lui-aussi boucher pour pouvoir se fondre dans la masse, pour pouvoir tromper la vigilance des policiers qui guettent dans les parages. Il nous a confiés « Je ne vends pas de la drogue pour faire fortune. Je risque plutôt ma vie pour survivre. J'ai une famille, une femme et des enfants en bas âge, et je n'ai pas de travail, la drogue est ma seule issue. » « Entre le vol des douaniers, le mensonge des politiques et la drogue, moi j'ai choisi la drogue. Quand on est sans-argent, on a des enfants qui ne mangent pas à leur faim, quand on n'arrive pas à soigner sa progéniture en cas de maladie ou à la scolariser, parfois on est appelé à faire des choses terribles, injustes. Je sais que je corrompe cette jeunesse peu éduquée, sans avenir, qui n'a d'autres choses à faire que se tourner vers la drogue comme passe-temps. Mais devant un cul-de-sac, on fait des pieds et des mains pour se frayer un chemin. C'est ce qu'on appelle l'instinct de survie, qui est propre à l'homme. En vendant de la drogue, je me soulève contre Dieu, qu'il pardonne mon péché, et surtout contre cet Etat qui m'a délaissé. La drogue me permet seulement de survivre, de pallier la misère. D'ailleurs, je vis dans la clandestinité, je suis obligé de me soustraire aux yeux des policiers, ma famille m'a tourné le dos, elle a honte de moi. Mais je ne peux arrêter ce travail bien que risqué, sinon ma petite famille et moi mourrons de faim » nous a appris Z, âgé de 36 ans.
« Les stupéfiants forcent même les portes de l'hôpital. Je vais vous raconter l'anecdote de Dany, un jeune de 14 ans qui a été hospitalisé à l'hôpital de Hombo pour greffe de peau sur brûlure des 2 membres inférieurs. A 14 ans, il fume du chanvre indien comme une locomotive. Etant dépendant, l'hospitalisation a sûrement été pour lui une sorte de séquestration, de sevrage. Etant en manque, Dany a activé son réseau depuis sa chambre d'hôpital. Sitôt une flopée d'enfants et de galopins, les amis de Dany, pénètre à l'hôpital, et glisse des tiges fortement roulées par les fenêtres. Dans tous ses états, il s'en prend aux infirmiers, provoque un remue-ménage dans les couloirs de l'hôpital, s'autoflagelle en arrachant les greffons de sa peau que lui avait faits un chirurgien venu de Belgique. La scène se répète tous les jours. L'hôpital a identifié la flopée de jeunes fournisseurs de Dany, et a porté plainte, mais l'affaire a été tout de suite classée » nous a témoigné Docteur Anssoufouddine Mohamed, cardiologue à l'hôpital de Hombo.
Jeannine est née au début des années 70. A 25 ans, alors mère de 7 enfants, elle a été dealer jusqu'à son arrestation. «  A l'époque, j'avais un voisin qui était dans le marché de la drogue. Je voyais les gens, des petits dealers, affluaient chez lui, et ressortir avec le sourire. Certains laissaient même entendre que le commerce de la drogue est vraiment juteux. Du coup, comme j'étais dans le besoin, je n'arrivais même pas à acheter du lait pour mon bébé de 3 mois, j'ai été tenté par la vente de drogue. Mais un mois après, j'ai été arrêté après avoir comparu devant la justice. En tout cas, je peux vous assurer que ce n'est pas un marché juteux du tout, du moins pour nous les petits».
 
Les gros bonnets restent impunis

En effet, les petits dealers ne sont que des victimes du système, ils sont l'arbre qui cache la forêt. Et la drogue de mauvaises qualité et à bon marché qu'ils vendent à savoir l'herbe de cannabis « ou la drogue des pauvres », si on peut reprendre le terme d'un rapport de la BRIMAD, ne sert qu'à brouiller les pistes, ou sinon qu'à camoufler la réalité. On inquiète le petit dealer pour faire croire à travers les médias qu'on lutte contre les narcotrafiquants, pendant que secrètement les gros bonnets s'enrichissent sur le trafic d'héroïne et de cocaïne. Ils sont souvent autorités de l'Etat, armateurs, transitaires, douaniers, hommes d'affaires, policiers, militaires, etc. D'ailleurs, un douanier s'est enrichi ces dernières années grâce au trafic, et est même devenu un homme influent du pays. Il corrompt les jeunes grâce au pactole. Il fait venir la drogue d'Afrique australe dans des conteneurs sous scellés, pour envoyer par la suite la marchandise vers l'Europe. En 1998, la BRIMAD (Brigade Mixte Anti-Drogue) dont la Coopération Française, à travers le service de Coopération Technique Internationale de Police [le S.C.T.I.P.] a contribué à sa mise en place en 1995, avait interpelé des militaires, des douaniers, et des agents de la Chambre de Commerce, impliqués dans une affaire de drogue. Ces derniers avaient tous été libérés pour manque de charges suffisantes.
« Le problème qui se pose c'est l'efficacité des sanctions. Nous au tribunal nous jugeons les suspects et quand ils sont coupables, nous les transférons à la maison d'arrêt. Et c'est là où beaucoup demandent une liberté provisoire pour se retrouver au-dehors. Toutefois, le marché de la drogue, étant juteux, a toujours été en expansion dans notre pays. Maintenant il est temps que l'Etat, la douane et la justice travaillent main dans la main afin de lutter efficacement contre le narcotrafic. La douane doit renforcer la surveillance sur les frontières, la justice doit juger d'une manière impartiale les coupables, et l'Etat doit aller au bout des sanctions. Et pour l'instant ce n'est pas le cas » nous a appris Youssouf Ali Djaé, 1er substitut du Procureur.
« Des Libanais, il y a quelques années, avaient fait venir de la drogue aux Comores depuis leur pays via le Zaïre. La drogue était destinée au marché français. Les trafiquants ont été expulsés manu militari des Comores » a-t-on appris de source militaire. A défaut d'informations suffisantes, nous n'avons pas pu remonter les réseaux sud-américains, toutefois nous savons que leurs marchandises transitent par des pays lusophones d'Afrique pour arriver aux Comores. Depuis 1995, pas moins de 9 tonnes ont été saisies sur le territoire national. Les saisies de cocaïnes sont fréquentes à Mayotte. Récemment deux cas d'overdose par injections intraveineuses ont nécessité une hospitalisation à l'hôpital El-Maarouf. En 2010 une ressortissante comorienne a été arrêtée dans un aéroport de l'île Maurice avec 600 grammes d'héroïne. En 2011, une jeune fille de 18 ans connue sous le nom de Roukia originaire de Mayotte est décédée à la suite d'une consommation d'héroïne qui provenait des Comores indépendantes.
Dans un rapport de la BRIMAD de Moroni de cette année 2011 lit-on : « D'une manière générale, l'entrée des drogues de toutes sortes étaient constatée, pour preuve le GIR [Groupe d'Intervention Régional, initié par M. Nicolas Sarkozy, alors ministre français de l'Intérieur pour lutter contre tout ce qui est économie souterraine] de la Réunion a témoigné dans un rapport du shite en provenance de Dar Es Salam [via les Comores] [...] Il serait souhaitable de donner les moyens nécessaires à la BRIMAD pour mettre des garde-fous en vue d'endiguer ce trafic aux Comores, pays qui sert aussi de transit de drogue vers Mayotte et la Métropole. »
Comme au temps des mercenaires avec le trafic d'armes à feu, les Comores sont devenues un oasis de blanchiment d'argent sale, une plaque tournante du trafic international de drogue et de bois précieux. L'île d'Anjouan est surtout le point de transit idéal des trafiquants de tout bord, puisque depuis 1997, date à laquelle a été amorcée la crise séparatiste, l'île est devenue incontrôlée et incontrôlable.
 
Le laxisme des autorités de l'Etat

« La position géographique et le fond culturel swahili, arabe et européen de l'archipel font des Comores un lien, sinon un n½ud entre l'Afrique continental et l'Océan indien. N'importe qui peut passer dans l'archipel sans se faire remarquer. Aussi est-il que le laxisme qui sévit dans l'Etat, le manque de contrôle au niveau des douanes, et le fait que la corruption est généralisée, il est facile de s'assurer des complicités. Quand même les quelques mouvements d'avion devraient facilement être contrôlés, du moins à l'arrivée. Les Comores ne sont pas tout de même une plate-forme touristique ? D'ailleurs, ce n'est un secret pour personne, le trafic maritime est tout à fait incontrôlé. Etant donné que le marché comorien n'est pas solvable, la drogue est envoyée vers Mayotte et ailleurs où l'écoulement est rentable » s'étonne M. Saïd Abdallah Mchangama, Président de la Fédération Comorienne des Consommateurs.
Aboubacar Ahmed Mzé, officier de police à la BRIMAD, nous apprend : « 90% de drogue importée saisie localement et aux frontières provient de Madagascar contre 10% de la Tanzanie. La production locale est vraiment moindre. La drogue une fois dans le pays circule entre les îles par le biais de vedettes rapides . Souvent elle est enfouie dans des produits vivriers quand elle n'est pas débarquée sur les côtes de nos îles. Et une fois dans le port de Moroni, elle passe inaperçue dans la mesure où les colis en provenance d'Anjouan et Mohéli ne font pas l'objet d'un contrôle systématique. Notre problème c'est que nous n'avons pas de moyens de locomotion, de détection et d'identification modernes nous permettant de faire face au fléau de la drogue. » Même son de cloche du côté de la Brigade de surveillance du port de Moroni. « Nous n'avons pas beaucoup de moyens pour contrôler le trafic des navires. Faute de moyens pour acheter les renseignements, du matériel d'identification et des chiens détectives pour détecter les stupéfiants, nous sommes obligés de faire avec nos petits moyens » se plaint le chef de brigade Djalim Ben Mohamed.
« Jusqu'en 2002, la BRIMAD a fait ses preuves. Ce n'est qu'entre 2005 et 2007 que les choses ont commencé à se détériorer. Les efforts entrepris ont été délaissés, ce qui a contribué à décourager tous les partenaires, jusqu'à la dispersion des éléments ayant servi à la cause de la lutte de narcotrafic au sein de la BRIMAD » s'attriste Elhad Abdérémane, secrétaire général de l'Association Comorienne de Prévention contre la Drogue.
Un citoyen est avant tout une personne qui, dans un pays, jouit des droits civils et politiques en particulier. Et parmi ces droits civils et politiques, il y a le droit à la vie et le droit à la santé. Et selon l'OMS, la santé est à la fois un bien-être physique, mental et social. Alors comment peut-on laisser ces 56% de jeunes de moins de 20 ans qui composent la population de ce pays, se noyer dans une marre de substances nocives et illicites. Dans quatre secteurs où nous avons été 2 jeunes sur 6 consomment de la drogue, 1 jeune sur 6 en vend, c'est un fait réel. Fait favorisé par l'absence d'un Etat en tant que tel et du fait que les parents et les maîtres du Coran se sont détournés de leur mission d'éducateurs. Peu éduqués, moins instruits, les jeunes comoriens ont un surmoi tellement fragile ; n'ayant pas de personnalité, ils sont, du coup, influençables. Et les narcotrafiquants en profitent pour faire du pays à la fois un fumoir et un bordel à ciel ouvert.
 
 
Trafic de drogue à Mayotte : trois gendarmes et un policier face à la justice
(source : linfo.re/)
 
TRAFIC ET CONSOMMATION DE DROGUE AUX COMORESTrois gendarmes et un policier du GIR (Groupe d'intervention régional) de Mayotte, soupçonnés d'avoir couvert un trafic de drogue, doivent comparaître devant le juge d'instruction de Mamoudzou, Hakim Karki, ce mardi 27 juillet 2011 pour répondre des faits qui leur sont reprochés. 
 
Les trois hommes sont suspectés d'avoir maquillé un trafic d'héroïne en provenance de l'île comorienne d'Anjouan au travers des saisies fictives. Et ce, dans le but d'améliorer les statistiques..., les " sacro-saintes statistiques !!! ", s'indignent plusieurs médias.
 
Selon La Lettre de l'Océan Indien, cette affaire a mis en émoi le commandement de la gendarmerie pour l'Outre-mer, mais aussi l'état-major parisien de la gendarmerie nationale, ainsi que le gouvernement, qui ont déjà bien du mal à s'expliquer suite à la mise en cause de la politique de sécurité par la Cour des comptes.


Trafic de stupéfiants en direction de Mayotte : Comment arrive la drogue ?
(Source : mayotte-matin.fr/)

 
Comment la drogue dure de type cocaïne ou héroïne commence-t-elle à arriverTRAFIC ET CONSOMMATION DE DROGUE AUX COMORES à Mayotte. Les filières comoriennes et malgache sont connues et font oublier parfois qu'il existe d'autre système et voies d'approvisionnement qui font froid dans le dos... Vincent est un ancien consommateur, il vit sur le département et il explique le modus operandi...
 
La suite est à lire ici (cliquez) : 
mayotte-matin.fr/
 
 
 
 
 
publié par : http://wongo.skyrock.com/
 
 
 
 
Tags : Comores, Drogue
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#Posté le samedi 17 septembre 2011 23:37

Modifié le dimanche 18 septembre 2011 01:14

Comores / Sondage : Oui ou Non à l'accueil des refoulés de Mayotte ?

Comores / Sondage : Oui ou Non à l’accueil des refoulés de Mayotte ?
Comores / Sondage : Oui ou Non à l’accueil des refoulés de Mayotte ?
Le refus d'accueillir les refoulés de Mayotte, est le seul langage que comprend la France
Certains comoriens demandent aux autorités comoriennes conformément à la constitution comorienne et au droit international, de refuser les refoulés de Mayotte pour monter à Claude Guéant que c'est la France qui est illégale à Mayotte et qui est la source des milliers de morts comoriens.
Claude Guéant s'appuie sur ce pseudo-chiffre pour montrer l'efficacité de la lutte contre l'immigration clandestine.
Seriez-vous d'accord, oui ou non à ce que le gouvernement comorien refuse ces pseudo-clandestins ?

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#Posté le mercredi 14 septembre 2011 13:53

Modifié le vendredi 16 septembre 2011 13:31

COMORES : A MAYOTTE, LES SERVICES DE C. GUEANT EMPLOIENT DES SANS-PAPIERS

 
COMORES : A MAYOTTE, LES SERVICES DE C. GUEANT EMPLOIENT DES SANS-PAPIERS
 
Quand l'État se sert des sans-papiers comme “indics”
 
À Mayotte, l'affaire Roukia n'en finit pas de faire des vagues. L'enquête sur les méthodes de travail de certains gendarmes et policiers a révélé que des services de l'État utilisaient des sans-papiers comoriens comme “indics” en leur faisant miroiter des titres de séjours.
 
Une jeune femme de 19 ans morte par overdose d'héroïne, deux gendarmes et un policier mis en examen, un juge d'instruction qui se plaint d'intimidation de la part de la haute hiérarchie de la gendarmerie, une demande de dépaysement de l'affaire effectuée par le procureur et refusée par la Cour de cassation. À Mayotte, le tremblement de terre provoqué par l'affaire Roukia n'en finit pas de connaître des répliques. Si le dossier a mis le palais de justice de Mamoudzou sous tension, la préfecture suit avec des sueurs froides les derniers développements de l'affaire. Car les avocats de deux des protagonistes mis en cause semblent vouloir ouvrir un nouveau front judiciaire. Chacun à leur manière, Me Catherine Préaubert et Me Saïd Larifou dénoncent la façon dont les services de l'État ont utilisé leurs clients qui étaient des “indicateurs” recrutés par le Groupe d'intervention régional (GIR) de Mayotte. Deux Comoriens en situation irrégulière qui ont été mis en examen pour trafic de stupéfiants et qui sont soupçonnés d'avoir remis en circulation de la drogue restituée par les gendarmes et les policiers. Fin juillet, trois membres du GIR de Mayotte (deux gendarmes et un policier) sont à leur tour mis en examen et le chef du GIR reçoit le statut de “témoin assisté”. L'enquête du juge d'instruction Hakim Karki sur les deux indics fait apparaître que ces agents de renseignement ont eu droit à un traitement particulier. En effectuant une perquisition au service des étrangers de la préfecture, le magistrat a découvert un document daté du 1er mars 2011 et signé par le chef du GIR demandant le retrait de deux titres de séjour d'un an pour les deux informateurs mis en cause et recrutés en 2007 et 2008. “Bien qu'ayant rendu de nombreux services à la justice”, précise la lettre. Le courrier est adressé au directeur de cabinet du préfet. Leurs cartes de séjour plastifiées ont été coupées dans un coin pour signifier qu'elles n'étaient plus valables. Pour Me Saïd Larifou, il s'agissait incontestablement de “faire pression sur eux”.
 
“Des pratiques pas très glorieuses pour la République”  
 
Au-delà de l'affaire et du sort de son client, l'avocat dénonce “le chantage à l'égard d'une population particulièrement vulnérable”. À ses yeux, l'État est coupable de faire miroiter des titres de séjour à des sans-papiers afin de les utiliser comme “indics”. Ces méthodes sont attestées par une liste de 134 indicateurs, saisie par le juge à la préfecture, sur laquelle figurent le nom, la nationalité, la date de naissance, le service de l'État intervenant et le titre demandé. On y trouve également des “observations” : “informateur fiable”, “liste GIR”, “liste PAF”, “liste gendarmerie” ou encore “informateur à l'essai”, “inactif”. Avocat de l'un des indics, Me Préaubert ne parle pas de “chantage” mais de “pratiques pas très glorieuses pour la République”. “Je ne condamne pas le fait que les forces de l'ordre aient des indics. C'est prévu et encadré par la loi. Mais dans ce dossier, on se demande si ces agents de renseignement n'ont pas été poussés à commettre des infractions, ce qui est interdit”. L'avocate observe aussi que des “promesses de titres de séjour n'ont pas été honorées”. “Ces personnes ont été utilisées et ont pris des risques pour aider des enquêteurs sans rien en retour. Le marché n'a donc pas été respecté”. De son côté, Me Saïd Larifou souhaite que le directeur de cabinet du préfet soit entendu rapidement par le juge d'instruction. Selon nos informations, ces pressions dénoncées ne font pas partie de la saisine du juge d'instruction. D'un point de vue politique, ces pratiques interlopes ne devraient pas améliorer l'image passablement abîmée de Claude Guéant aux Comores. D'un côté, le ministre de l'Intérieur stigmatise l'immigration comorienne de Marseille, de l'autre ses services savent utiliser avec un certain cynisme les sans-papiers de Mayotte  
 
Jérôme Talpin
 
source : clicanoo.re/
(le titre principal est de la rédaction Wongo)
 
COMORES : A MAYOTTE, LES SERVICES DE C. GUEANT EMPLOIENT DES SANS-PAPIERS
Tags : Comores
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#Posté le samedi 17 septembre 2011 08:25

Modifié le samedi 17 septembre 2011 10:53

COMORES / ANJOUAN : NASRINE ZAIDOU SEULE CANDIDATE AUX ELECTIONS MUNICIPALES

COMORES / ANJOUAN : NASRINE ZAIDOU SEULE CANDIDATE AUX ELECTIONS MUNICIPALES
La jeunesse dans la course à Anjouan  
 
 
 
A Mutsamudu, on enregistre une seule candidature féminine aux futures élections du maire de la ville de décembre prochain Dans un entretien avec Albalad, Nasrine Zaïdou explique ses motivations.  
 
 
Fille d'un ancien préfet, Nasrine Zaidou se dit déçue de la situation environnementale qui prévaut à Mutsamudu. Une cité que l'unique candidate aux élections communales de la ville s'engage à protéger à tout prix. «Ce n'est pas l'affaire d'une seule personne, mais  de tout le monde. La capitale économique comorienne est devenue une vraie poubelle », a- t-elle dit, reprochant le laxisme des différentes autorités communales de la capitale anjouanaise. « Les responsables de ces actes ne doivent pas rester impunis.
Je crois que le fait de laisser divaguer du bétail dans la ville constitue une infraction et seule l'autorité de la cité est compétente pour prendre des mesures », a expliqué son chargé de communication, Ahmed Nassuf Ahmed Abdallah. Les élections des maires des trois îles, programmées pour cette fin d'année, suscitent un  intérêt grandissant auprès des jeunes de l'île  d'Anjouan qui demandent que la taxe de la voirie soit respectée,  pour que les grandes villes de l'île retrouvent leur image d'antan.
 
BEN DHOIHIR C 
Source : Albalad Comores n°592 du 15 septembre 11
 
Commentaire Wongo
 
Bonne chance !!!

Tags : Comores, Anjouan
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#Posté le jeudi 15 septembre 2011 17:23

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