UN OEIL SUR LES COMORES

Ça y est ! C'est confirmé, les Comores organisent les huitième Jeux de la Commission de la jeunesse et des sports de l'Océan indien 2012 (Ne pas confondre avec les jeux des îles). La nouvelle est tombée mercredi soir, dans la salle de conférence de l'hôtel Barjaya de Victoria, aux Seychelles, le lendemain de la réunion des experts de la région. 

Représentées à la session ministérielle par Moussa Toybou et Issouf Soilihi alias Kesse, conseiller du président et directeur national des sports, les Comores ont été accordées d'organiser les huitièmes Jeux de la Cjsoi ouverts aux athlètes de 17 ans et moins et disposant d'un important volet culturel dit “Volet jeunesse” . Cette réunion a eu lieu, lors de la cinquième journée des Jeux des îles seychelloises durant lesquels un Camps des jeunes est installé au Village des Jeux. “Nous avons eu l'accord, un an avant l'événement (du 9 au 16 juillet 2012, Ndlr) définitif des membres de la Cjsoi. Tout est donc acquis, la session ministérielle valide les règlements généraux et les règlements techniques“, confirme Issouf Soilihi, directeur national des sports. Les Comores vont devoir tout mettre en oeuvre pour réussir cette première organisation d'un événement régional d'une telle envergure. Les Comores sont autorisées, par l'institution régionale, dirigée par Vincent Meriton, d'organiser ces jeux sous les règlements techniques. 

L'athlétisme, le football féminin et le basketball seront proposés aux 420 jeunes qui seront accueillis du 9 au 16 juillet à Moroni et à Mutsamudu. Dans le cadre du Volet jeunesse, Madiana Ali Mohamed, directeur national d'organisation des Jeux doit tout miser afin que toutes les conditions requises soient à jour pour l'Assemblée des jeunes. Un orchestre de l'Océan indien animera lors des jeux et assurera la fête des centaines des jeunes des sept entités (Comores, Djibouti, Madagascar, Maurice, Mayotte, Réunion et Seychelles). Chaque pays ou îles sera représenté par soixante jeunes ambassadeurs. Le drapeau des Jeux sera remis officiellement au prochain pays hôte lors de la cérémonie de clôture des jeux des îles en cours. 

 

(La parenthèse du titre a été ajoutée par la rédaction wongo et la photo n'est pas d'alwatwan)

 

 

Suite aux déclarations que la presse prête au Député Abdou Djabir, le Gouvernement de l'Union des Comores, par la voie de son Secrétaire Général, tient à apporter les précisions suivantes :

M. Abdou Djabir, député de l'Assemblée de l'Union des Comores n'a jamais été mandaté pour amorcer un quelconque dialogue avec les mahorais.

Certes, pour avoir passé plusieurs années à Mayotte, le Président lui a demandé de prendre contact avec des personnes susceptibles de faciliter le dialogue entre les Comoriens de Mayotte et ceux des autres îles qui, à ce jour, n'a jamais eu lieu.

Toutefois, s'il s'avère que Monsieur Abdou Djabir a tenu les propos rapportés par les journaux, alors, il aura trahi la mission qui lui a été confiée.

Mayotte fait partie intégrante du territoire comorien et il serait choquant, voire indigne qu'un député de l'Assemblée de l'Union tienne des propos qui vont à l'encontre de la Constitution de notre pays.

Nous pensons que si ses informations sont vérifiées, ses collègues députés devraient en prendre acte et agir en conséquence.

Il est faux d'affirmer que la question de Mayotte ne fait pas partie des priorités du Président de la République alors qu'il vient de l'inscrire à l'ordre du jour de la prochaine Assemblée Générale des Nations Unies. (Et pourtant la question de Mayotte n'apparait pas dans le plan d'action du gouvernement. De qui se moque-t-on ? : Ndlr)

Mayotte pourrait accueillir une compagnie aérienne supplémentaire à l'aéroport de Pamandzi. En effet, Emirates serait en négociations pour obtenir le droit de poser ses avions sur les pistes du 101e département français.

Dans la foulée de l'ouverture de la ligne Mayotte-Paris le 31 octobre prochain, Emirates pourrait venir garnir le nombre de compagnies desservant l'île. L'information révélée par Mayotte matin serait un plus pour l'île au lagon, au niveau du transport de personnes mais aussi du fret via Emirates SkyCargo. Des négociations ont débuté en ce sens dans un hôtel 4 étoiles de La Réunion, le Palm à Grande Anse. C'est dans ce lieu qu'une délégation de la compagnie Qatarienne a étudié le projet d'ouvrir des lignes dans la région.

Il serait question en premier lieu d'une ouverture d'une zone océan indien comprenant La Réunion, l'île Maurice, Madagascar et donc Mayotte. L'île verrait, si les négociations aboutissent, affluer sur le tarmac de Petite-Terre des appareils de la compagnie : AirBus A380, mais aussi des avions plus adaptés tels que l'A330-200, l'A340-300 ou encore l'A340-500. Les liens commerciaux et culturels entre Dubaï, où se situe le siège d'Emirates, et Mayotte ont toujours existé. Ils sortiraient encore renforcer si l'affaire se concluait. L'arrivée de la huitième meilleure compagnie au monde selon le classement 2011 donnerait un bel élan à l'île devenue depuis le 31 mars le 101e département français.



Il y a peu de temps, une phrase prononcée par Marine Le Pen dans l'hebdomadaire les "4 vérités" a retenu mon attention "Mayotte, c'est notre Lampedusa à nous " ! Propos confortés par ceux  de l'historien Bernard Lugan ; " Mayotte, un Lampedusa à la puissance 10 " !

C'est sûr qu'à Mayotte, l'afflux de réfugiés est impressionnant. Dans cette ile qui compte 200 000 habitants, plus d'1/3 sont des clandestins. Chaque année il en arrive environ 40 000 des Comores et d'Afrique continentale. En 10 ans, le nombre de femmes comoriennes qui viennent accoucher est en augmentation de 60 %.

Le centre hospitalier a enregistré 8 000 naissances cette année (80 % de clandestins). Le surnom de cet hôpital est devenu " la 1ère maternité de France ". Merci le droit du sol !

Mais Mayotte c'est loin... Aussi beaucoup de gens ignorent que la charge de cette ile exotique nous concerne depuis longtemps (elle bénéficiait déjà de largesses financières de la part de notre état providence). Maintenant la charge nous incombera totalement puisque depuis le 31 mars 2011 cette île est devenue le 101 ème département français. Un beau cadeau pour la France que ce nouveau département à l'activité économique préoccupante avec ses 30 % de chômeurs !

En plus d'une démographie exponentielle critique pour l'avenir, il est un autre aspect qui risque de devenir ingérable voire explosif : l'aspect religieux. La population est constituée de 90 % de musulmans et on compte environ 350 mosquées sur un territoire de seulement 374 km2 (Le département de l'Indre a une superficie de 6 824 km2 et ce n'est pas le plus grand de France). Inutile devant ces nombres  d'ajouter  des commentaires explicites.

Nicolas Sarkozy avait promis de faire de Mayotte un département français lors de sa campagne présidentielle de 2007. C'est fait ! Merci pour le cadeau fait aux travailleurs français. Il avait dit "travailler plus pour gagner plus " ! Maintenant il devra dire "travailler plus pour gagner moins " !

Lui, qui ne respecte souvent pas ses promesses, a pourtant tenu celle concernant le rattachement de cette ile à la France.  Pourtant, il aurait pu ne pas la tenir, les Français ne lui en auraient sans doute pas tenu rigueur... Pensait-il engranger des voix pour 2012 grâce à ça ? Probablement, puisque le tiroir -caisse a été immédiatement ouvert pour Mayotte : 18 millions d'Euros débloqués, 30 millions le seront pour 2012-2013. Encore une charge pour notre budget déjà si déséquilibré !!! Le Figaro Magazine de cette semaine indique que le montant de la dette publique pesant sur chaque Français ayant 1 emploi s'élève à 62000 euros et que le déficit public est 2 fois moins élevé en Allemagne.

Dans une interview accordée à la Gazette et HZK-Presse, Paul Roux, le chef de la section consulaire à l'ambassade de France, a affirmé que la départementalisation de Mayotte ne va pas changer les frais de visa pour les ressortissants comoriens qui souhaite se rendre sur l'île française, qui ont été fixés à 9 € dans le décret du 13 août 1981 relatif aux droits de chancellerie. "Même si un jour les frais de visas vers Mayotte devaient être alignés sur ceux pour la Réunion – ce qui, je le répète, n'est pas d'actualité –  Ils seront toujours bien meilleur marché que le prix d'un voyage en kwassa-kwassa et surtout... permettront un voyage légal et dans des conditions incomparables de sécurité", a déclaré le consul. 

Il a également souligné qu'en ce qui concerne la délivrance de visas étudiants, leur nombre a augmenté de 50% en 2010, ce qui "ne s'était jamais vu précédemment aux Comores". Une fois qu'ils ont été admis dans une université française, les bacheliers comoriens doivent passer à l'"Espace Campus France", juste à côté de l'Alliance franco-comorienne, "un entretien d'évaluation universitaire de leur candidature, destiné à cerner la cohérence de leur parcours universitaire, de leur maîtrise de la langue française, de leur détermination personnelle et de l'intérêt de leur formation pour une insertion future dans la société comorienne", rappelle le consul. Ensuite, le service consulaire examine les dossiers universitaires recevables en s'établissant cette fois sur des critères de cohérence des ressources et du logement, des risques sécuritaires ou d'immigration déguisée. "Ceci explique que certains dossiers, qui paraissent très bon du strict point de vue académique, fassent néanmoins l'objet d'une décision de refus", constate le consul. 

Enfin, M. Roux dénonce le fait que dans la majorité des dossiers soumis à l'examen de ses services, les documents fournis ne sont ni fiables ni crédibles. "Il s'agit non seulement de documents d'état civil souvent fantaisistes, mais aussi de documents de complaisance concernant l'emploi, les congés et les salaires des demandeurs. Sans parler de fausses invitations fréquentes et de faux documents d'hébergement, notamment en ce qui concerne les réservations d'hôtels. Nous sommes très aguerris à ce sujet et détectons assez facilement les faux. Il faut que les demandeurs le sachent", a-t-il prévenu.

“Demande à l'Union européenne de soutenir les positions des institutions internationales et au gouvernement comorien d'inscrire à l'ordre du jour de l'assemblée générale de l'Onu la dénonciation de la départementalisation de l'île comorienne de Mayotte“. 

Le conseil de l'île de Ngazidja réuni en session extraordinaire - “rappelle que conformément aux accords signés le 15 juin 1973..... ; les résultats du référendum du 22 décembre 1974 sur l'indépendance des Comores devaient être considérés sur une base globale et non île par île, - Convaincu qu'une solution juste et durable de la question de Mayotte réside dans le respect de la souveraineté, de l'unité et de l'intégrité territoriale des Comores ; - Convaincu qu'une solution rapide du problème de Mayotte est indispensable pour la préservation de la paix et de la sécurité dans la région : - Rend un grand hommage aux artisans de l'indépendance, - Réaffirme la souveraineté de l'Union des Comores sur l'île de Mayotte, - Salue les positions des instances internationales l'Onu, l'Ua, La Ligue des Etats arabes, la Conférence islamique, etc. et pour les efforts consentis pour l'intégrité territoriale des Comores, - Demande à l'Union européenne de soutenir les positions des institutions internationales en vue de rendre effectif rapidement le retour de l'île de Mayotte dans son giron comorien, Demande au gouvernement comorien d'inscrire à l'ordre du jour de l'assemblée générale de l'Onu la dénonciation de la départementalisation de l'île comorienne de Mayotte. 

 

Une trentaine de personnes, sous les couleurs de la Cimade, du Réseau éducation sans frontière, de Médecins du monde et de la CGT-Educ'action, se sont retrouvées devant le centre de rétention administrative (CRA) de Pamandzi, ce mercredi après-midi. Une manifestation qui n'a duré qu'une heure et demi, mais une durée suffisante pour dénoncer "les conditions de rétention des gens". Michel Rhin, du Réseau éducation sans frontière, organisateur du rassemblement "qui a été fait dans l'urgence" selon lui, s'émeut sur plusieurs points : "Il y a les conditions d'accueil et d'hébergement par rapport à la loi. De nombreux rapports ont dénoncé les conditions de rétention. Deuxièmement, des mineurs sont rattachés à des adultes qui ne sont pas de leur famille et rien n'est proposé pour améliorer les conditions de gens", s'insurge-t-il avant d'assurer qu'aucun centre de rétention dans la République ne ressemble à celui de Mayotte. 0 Force est donc de constater que rien n'a été fait pour améliorer les conditions de rétention, c'est pourquoi ils ont crié leur indignation devant le centre, "juste avant les départs en vacances". Un cri qui n'est pas passé inaperçu car un homme, mécontent de la manifestation, est venu leur expliquer que lui aussi a "des besoins et personne ne s'en apitoie". Le centre de rétention a été construit en 1995. Actuellement, il a une surface de 137 m² pour un l'hébergement de 140 étrangers en situation irrégulière. Des hommes et des femmes qui dorment sur des nattes, faute de matelas. M. Rhin l'a visité au mois de décembre dernier et a été frappé "par le silence de plomb qui y règne, avec des gens aux regards vides. C'est juste quatre murs et des gens. J'ai eu en face de moi des gens dont on ne respectait pas la dignité humaine". Juste avant la dislocation, les manifestants se sont réunis en face du centre, au bord de la route et ont scandé "pierre par pierre, brique par brique, nous détruirons le centre de rétention". 

Source : Flash Info n°2801 du jeudi 23 juin 2011