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COMORES : Quand Mutsa coule ses betons...

COMORES : Quand Mutsa coule ses betons... COMORES : Quand Mutsa coule ses betons...
Celui qui, depuis neuf ou dix mois, n'a pas foulé le sol de Mutsamudu, et qui arrive par le port, ou vient de l'aéroport de Wani, constatera des changements. Bien sûr, il y a de plus en plus de véhicules et de ces motos importées de Chine surnommées “masaluva ya shama” (littéralement : châles d'association, tellement elles se ressemblent les unes aux autres). Et, conséquemment, ces bouchons infernaux la matinée, à certains points de ces voies étroites et parsemées de nids-de-poules. Mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit ici ; c'est d'autre chose, plutôt réconfortante : des chantiers d'intérêt public un peu partout, certains au stade foetal, d'autres en cours et d'autres qui attendent d'être inaugurés. 
Le visiteur sera d'abord surpris par l'aspect rocambolesque d'un bâtiment érigé dans l'enceinte même du port, derrière le petit quai, et qui ressemble à s'y méconnaître à un navire. Fierté du directeur sortant de l'Autorité portuaire de l'île (Saïdomar Azhar), ce chef-d'oeuvre architectural pas encore inauguré jouera le rôle d'une gare portuaire, où les passagers pourront attendre confortablement leurs bateaux. Chose qui, jusqu'ici, n'a pas été imaginée dans aucun des ports de l'archipel. 
87 millions 
 
Après le dépaysement devant la maison en forme de navire, une légère levée du regard vers les hauteurs, au sud, nous emmène droit à une autre surprise : la colline de Bandra'nkowa, surplombant la ville, est désormais tout à fait accessible par escalier. Un long escalier (celui qui descend le versant Est, presque achevé, compterait quatre cent marches), bon à dégourdir des jambes de plomb : l'ascension en altitude par le biais de ces marches peut vous emmener jusqu'à une centaine de mètres, au sommet de Bandra'nkowa. 
COMORES : Quand Mutsa coule ses betons...
L'on prête (certes ironiquement) à la Direction des douanes de l'île, bailleur de fonds de ce chantier titanesque (quelques quatre-vingt-sept millions y sont injectés), l'intention de vouloir initier le transfert de la Médina au sommet de la colline. En attendant, il y a les effets immédiats de ce “désenclavement” : “C'est bien d'aménager l'accès à cette montagne ; beaucoup de gens de la ville ont des terres ici. Mais cela ne profitera pas qu'aux seuls propriétaires, mais également aux maraudeurs !”, remarque ce vieil homme, employé du chantier. 
Long, très long... 
 
Se tenir au sommet de Bandra'nkowa procure certes une certaine exaltation. Mais cela offre également une vue exceptionnelle de la ville, presque complète. Et c'est là qu'on aperçoit, ici et là à travers les rues, ces gilets verts phosphorescents des ouvriers de la Compagnie Colas, affairés tous les jours à “mesurer la route”, comme on dit couramment ici. 
En fait, ils effectuent tout simplement les études préalables au traçage ainsi qu'au bitumage des dix-sept kilomètres de routes promis par le gouvernement à l'île d'Anjouan. Mais c'est un ouvrage en phase de démarrage ; ne nous y attardons pas. Par contre, attardons-nous devant le Centre médical urbain (Cmu) de Gungwamwe, et tournons le regard à gauche : ici, le sol est ouvert. 
C'est un égout, long de plusieurs centaines de mètres, qui part de la banlieue est de la ville et traverse latéralement le boulevard de Gungwamwe jusqu'à la mer, qui occupe, depuis juin dernier, les ouvriers de la société de construction Madjikha. Ce caniveau, de près de deux mètres de large et profond d'environ un mètre cinquante, mettra peut-être fin à un calvaire : celui de la rivière de boue entrainée par les eaux dévalant la pente de Magombeni à chaque pluie, et qui a fait du boulevard de Gungwamwe la voie bitumée la plus impraticable de Mutsamudu. Cet ouvrage, dirigé par la Direction nationale de l'équipement et de l'aménagement du territoire, va coûter la bagatelle de soixante-seize millions de francs. 
 
2 milliards
 
Une autre grosse somme d'argent et des coups de pelle encore plus soutenus, c'est à un kilomètre et demi de là, à Hombo. Ici, toutes sortes d'engins mécaniques (excavateur, pelle mécanique, camions...) participent à la reconstruction du terrain de football. 
Un chantier qui a été à un moment interrompu, car il semble que les plans de construction proposés par le bailleur du projet (le Tika, l'agence de coopération turque) n'ont pas été respectés. Et cela se voit bien, car le premier mur de clôture du stade qui avait été dressé, a été démoli pour être reculé de plusieurs mètres et ouvrir ainsi la superficie de l'ouvrage. Deux milliards de francs comoriens ont été donnés par le gouvernement turc pour ce stade olympique qu'on annonce “digne de recevoir des compétitions internationales”, d'après l'ex-chef de l'Etat Ahmed Abdallah Sambi. 
C'est justement lui, Sambi, qui, en juillet dernier, dirigeait la démolition de toute l'aile sud de l'hôpital de Hombo, situé seulement à une cinquantaine de mètres plus bas du stade en reconstruction. C'était à l'occasion de la visite dans l'île de Mohammad Abdullah Al-Roumayh, vice-ministre qatari des affaires étrangères, dont le pays, à travers une de ses fondations d'aide (la fondation Jassim), a promis de remplacer les bâtiments détruits par un complexe hospitalier valant trente millions d'euros. Mais, débarrassé de ses vielles constructions et des arbres, plusieurs hectares de terrain demeurent depuis “en jachère“ : rien n'est entrepris depuis sur les lieux. 
COMORES : Quand Mutsa coule ses betons...
 
“Combien ils empochent“
 
Mohamed Salim Hafi, directeur du Centre hospitalier de Hombo, “ne sait grand-chose là-dessus” ; juste ceci : “Les travaux ont arrêté, je ne suis pas en mesure, à mon niveau, de dire quand ils vont reprendre, mais l'on me dit qu'ils reprendront. Sachez cependant que le projet Pasco (Projet d'appui à la santé aux Comores), qui devait financer la reconstruction de notre bloc opératoire, semble vouloir retirer son financement, prétextant que, puisque les qataris ont promis un complexe hospitalier, leur aide n'est donc plus nécessaire.” Faut-il donc penser que nos amis qataris ont été intimidés au point de déserter précipitemment le chantier...? 
COMORES : Quand Mutsa coule ses betons...
Retour sur Bandra'nkowa : vue imprenable sur une ville repliée sur elle-même, avec la pagaille des maisons séculaires de la Médina (dont certaines s'effondrent d'elles-mêmes de temps en temps), et la cohue permanente dans les étroites ruelles. Plus facile d'y voir le changement depuis le sommet. Mais, comme une goutte d'eau dans la mare de désordre et de précarité dans laquelle beigne la ville du bouvier Moussa Moudou, tous ces travaux d'intérêt public destinés à améliorer le visage du chef-lieu d'Anjouan ne suscite que peu la gaieté de ce jeune mutsamudien : “Et alors, tu sais combien ils [les autorités publiques, ndlr] empochent à travers ces projets ? C'est en pareilles occasions que les poches se remplissent !” 
 
Sardou Moussa
Source : Al-watwan N° 1837 du lundi 17 octobre 2011
Tags : comores, anjouan
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#Posté le lundi 17 octobre 2011 08:41

Modifié le lundi 17 octobre 2011 09:04

COMORES /ANJOUAN : Hydrocarbures, Les conséquences de la hausse du carburant sont énormes

COMORES /ANJOUAN : Hydrocarbures, Les conséquences de la hausse du carburant sont énormes
La hausse du prix des produits pétroliers a engendré d'énormes difficultés dans la vie quotidienne des habitants d'Anjouan. Depuis jeudi, les pêcheurs ont déclenché une grève, en guise de protestation.
La population anjouanaise est privée de la consommation de poissons depuis jeudi, à cause d'une grève déclenchée par les pêcheurs sur vedettes qui protestent contre la hausse du carburant. «Nous avons suspendu nos activités car nous sommes de gros consommateurs des hydrocarbures. D'après les experts, il n'y a pas eu de hausse de prix au niveau international, alors nous demandons des explications», a dit Misbahou Rafiou, rencontré à la poissonnerie de Mutsamudu.
Et son collègue Abdoul Anziz de poursuivre : «si la cette hausse est maintenue, nous reprendrons notre travail, mais il faut s'attendre à ce que le prix du poisson ne soit pas en dessous de deux mille cinq cent francs le kilogramme». Même si de leur côté les taximen ont encore maintenu les tarifs d'avant la hausse, ils seraient, semble-t-il, en train d'étudier la révision à la hausse de la grille tarifaire. Un conducteur de taxi a expliqué que le syndicat est en train de mettre en place une grille de frais de transport sur les régions de l'île.
 
BEN DHOIHIR C.
SOURCE : albaladcomores n°602 du lundi 3 octobre 2011
Tags : anjouan
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#Posté le lundi 03 octobre 2011 12:08

La propagation du chiisme aux Comores, un mal secondaire

La propagation du chiisme aux Comores, un mal secondaire
J'ai appris, dans les colonnes arabes d'Albalad, l'organisation, mercredi 27 juillet 2011, du premier colloque organisé par la faculté Imam alChafi de la jeune Université des Comores (UDC). L'événement est, indiscutablement, à saluer car c'est le premier du genre. Des travaux scientifiques pourront y être produits – qui serviront certainement à davantage définir l'identité religieuse des Comores, tiré aujourd'hui entre un conservatisme chafiite et soufi, tenu et défendu par les maîtres traditionnels, dont la principale référence reste le Minhadj altwalibin de l'imam Nawawi et un autre conservatisme, récemment importé par quelques diplômés des universités saoudiennes, prenant, parfois, pour vérité divine les propos du célèbre savant musulman, Ibn Taymiya, du 8ème siècle après l'hégire, sous couvert de propos du prophète.

Mais la percée, à priori, tonitruante du chiisme aux Comores, ces derniers temps, semble fédérer ces deux courants sunnites, qui, le moins qu'on puisse, sont loin d'être amis. Il est tout à fait naturel que la seule vraie institution académique islamique aux Comores, qu'est la faculté Imam alChafi, s'intéresse d'abord au devenir de ce nouvel invité dans l'islam comorien et à ses répercussions sur la stabilité du pays, avant de chercher à réconcilier ou concilier les positions parfois antinomiques des deux islams comoriens susdits. On comprend donc que le chiisme soit au c½ur du premier colloque organisé par la jeune institution. Le ton utilisé est, en revanche, quelque peu agressif, à mon goût. Que dire de son objectif « La propagation du chiisme et son danger pour la sécurité et la paix dans le pays », sinon qu'il s'agit d'une déclaration de guerre ?

Après tout, n'y-a-t-il pas plus grave que cela dans le pays, qui mériterait l'attention de cette faculté ? Et si on parlait, par exemple, de la violence meurtrière qui sévit ces derniers temps dans le pays ? Ne menace-t-elle pas plus la sécurité et la stabilité du pays que l'entrée du chiisme aux Comores ? Et de la violence faite aux enfants, ces êtres angéliques que des hommes sans foi ni loi agressent physiquement et, parfois, sexuellement dans une impunité quasi-totale ? Quoi de plus grave ?

Celui qui s'en prend à un enfant, s'en prend à une nation car c'est au futur adulte, force vive d'une nation, au parent ciment de toute société etc. qu'il fait violence. Il est, à ce titre, doublement criminel et mérite une peine décuplée. Or, ces assassins se promènent souvent librement dans le pays.

Manger à sa faim reste toujours hors de portée pour le Comorien lambda. Chercher à solutionner ce problème ne fait-il pas partie des principales priorités de l'islam, loin devant ces querelles de mosquée dans lesquelles cette faculté semble se lance aujourd'hui ?
Comparé aux causes sus-énumérées, le chiisme aux Comores, comme ailleurs, est un problème périphérique, aussi bien du point de vue simplement humain que du point de vue de la religion. J'en veux pour preuve la première injonction faite à Adam et à Eve, sa femme, alors au paradis, qui n'a été rien d'autre que de protéger son corps contre la faim, la soif, la nudité et l'exposition au soleil. C'est au reste le sens des versets 118 et 119 du chapitre XX du coran (Twaha) dans lequel il est dit :

« وَأَنَّكَ لاَ تَظْمَأُ فِيهَا وَلاَ تَضْحَىٰ . تَعْرَىٰ وَ لا فِيهَا إِنَّ لَكَ أَلاَّ تَجُوعَ ».

On ne peut pas demander à quelqu'un qui n'a pas mangé pendant une semaine autre chose que de se sustenter, pour éviter la mort. Or, c'est la principale maladie du Comorien. Son souci est loin de chercher à savoir qu'est-ce qu'être chiite et qu'est-ce qu'être sunnite ; il veut à manger. Faisons des colloques sur le rôle du travail en islam, l'importance de la création et de la créativité dans cette religion, seuls moyens de lutter contre la malnutrtion, encouragez le peuple au travail. C'est seulement de cette façon que nous arriverons d'abord à éradiquer la faim et la délinquance et finirons par barrer la route aux ambitions expansionnistes et prosélytes du chiisme iranien.

Les religieux, que vous êtes, mesdames et messieurs les cadres et enseignants de la faculté islamique des Comores, doivent éviter les abysses dans lesquelles beaucoup de nos pays frères sont tombés. A trop vouloir mettre en garde contre quelque chose, on finit par y pousser les gens. Aujourd'hui, dans un pays comme l'Egypte, une guerre de tranchées s'est déclarée entre certaines factions salafistes wahabites et l'institution multi centenaire, qu'est l'Azhar, pour des questions secondaires, qui ne font avancer en rien la vie de l'Egyptien ordinaire, qui, comme le Comorien, lutte au quotidien pour sa survie.

Comprenez une bonne fois pour toutes que la vie c'est la religion et la religion, c'est la vie. La dichotomie « دين et دنيا» (dounya et dine) est ment infondée, car c'est dans et à travers la vie que la religion doit être observée pour espérer des lendemains meilleurs, dans l'au-delà. Il n'y a pas de vie monacale en islam. C'est le prophète qui le dit.

Dites au peuple que le meilleur des musulmans sera, aux Comores, comme partout dans le monde au demeurant, celui qui rendra inexistante la faim, éradiquera le chômage et l'analphabétisme par une invention, une idée, une méthode, et que sais-je encore. Pas celui qui ne quitte jamais la mosquée. Combien de versets du coran parlent de cela ? Combien, parmi les hadiths du prophète de l'islam traitent de l'importance du travail ? Dites-le aux gens, puisque vous les connaissez, c'est vous qui nous les avez appris. Dites-leur sur, par exemple, les 6235 versets que compte le coran, à peine 300 parlent de lois et de normes juridiques, soit moins de 4/ du coran ; que seuls 1500 à 2000 hadiths ont une portée juridique sur plus de 600000. C'est, dit Ibn Swalah dans son livre référence intitulé « Le livre des sciences du hadith » (Kitab ouloumi alhadithi) communément appelé Mouqaddimatou ibn s'swalah, le nombre de hadiths que connaissait par c½ur, avec leurs chaines de transmissions, le grand imam Alboukhari. Soit également, moins 3/. Et le reste du coran et de la sunna, de quoi traite-t-il ? Ou de quoi parle-t-il le plus ? Des bonnes manières, du mérite etc.
Durant mes 19 ou 20 ans que j'ai passés aux Comores, jamais je n'ai entendu autre chose dans les sermons que l'enfer et ses châtiments multiples et le paradis et ses belles houris. Mais nom d'une chèvre, l'islam ne se réduit pas au halal et au haram (licite et illicite). Encore moins aux rawafidhat (appellation donnée à ceux qui contestent le califat d'Aboubacar, Oumar et Ounthman, que sont aujourd'hui les chiites) et aux nawaswibat (appellation de ceux qui s'en sont pris aux descendants du prophète, en leur refusant le trône, entre autres).

N'est-ce pas vous qui nous avez appris le hadith recueilli par l'imam Ahmad et d'autres qui dit « الساعة على احدكم و في يده فسيلة فليغرسها قامت اذا» (si la fin du monde trouve un de vous avec une plante dans la main, qu'il la plante). Que dire, de ce propos, d'autre que le travail est obligatoire, quand bien même on n'a pas le temps de jouir de ses fruits ?

Par ailleurs, vous savez que c'est plus pour l'appât du gain que par conviction que certains Comoriens passent du sunnisme au chiisme. Ce qui revient à dire que s'attaquer à la propagation du chiisme, c'est se tromper de cible, car le vrai danger, c'est la misère qui y pousse. Combattons-la tous, car c'est elle est la vraie menace de la paix et de la stabilité dans nos petites îles.
Aussi devons-nous arrêter de diaboliser le chiisme. Bien que certains savants, comme mon maître en sciences du hadith, Swafwat Hegazy, aillent jusqu'à les excommunier, les considérant ainsi comme des noms musulmans, des hérétiques, ils restent, eu égard aux principes fondateurs de l'islam, qui sont la foi en un Dieu unique, au prophète, à l'obligation de la prière, à celle de l'impôt légal (zakat) du jeûne et du pèlerinage, en la kaaba comme direction des prieurs et en la sainteté de l'homme, en tant que créature de Dieu, la considération comme interdits de la fornication, de l'adultère, de l'alcool, du crime, du vol, de la fraude et de la corruption, etc. des musulmans à part entière. Enfants, on nous a raconté des sornettes comme « les chiites disent détenir un autre coran que le nôtre », qui serait le vrai, « ils ne font pas la prière aux mêmes horaires que nous ».

Tout cela est infondé. Sauf chez quelques sectes extrémistes. Autrement, les djanfarites, qui constituent plus de 80/ des chiites, sont comme nous sunnites, sur les principes sus-énumérés. Qu'ils invectivent les califes est un pêché majeur, certes, mais il ne fait pas d'eux des non-musulmans, encore moins des dangers pour les musulmans sunnites, que nous sommes. En tout cas, ils ne menacent ni l'identité culturelle, gage de tout développement, ni l'identité religieuse, que votre colloque ambitionne de préserver, autant que les feuilletons français et américains, sur lesquels aucun colloque n'est prévenu. Ne nous laissons pas embarquer dans des guerres fratricides, par des gens venus de l'extérieur. La tolérance n'est ni plus ni moins que d'accorder à l'autre le droit et le privilège de jouir de la liberté, dont nous jouissons. Disons NON au prosélytisme chiite de tout état étranger. Mais accommodons-nous de tous ceux, parmi nous, qui l'auront choisi comme dogme. Il en va de la paix et de la stabilité du pays.

MSK (Badjrafèle)
Chercheur associé au Laboratoire de Linguistique Formelle de Paris 7
et Imam-Khatwib aux Mosquées de Montreuil et d'Ivry/Seine
 
source : http://inoussa.centerblog.net/
 


Tags : comores, anjouan
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#Posté le mardi 02 août 2011 09:57

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